L’alimentation du cheval d’endurance

SUIVI CLINIQUE DE CHEVAUX D’ENDURANCE EN COURSE DE NIVEAU NATIONAL (CEN, CEI) : CONTRIBUTION A LA DETERMINATION DES PARAMETRES LES PLUS PERTINENTS

L’alimentation du cheval d’endurance

Généralités
Chez le cheval d’endurance, véritable athlète de fond, les besoins énergétiques sont importants, et les voies aérobies sont à privilégier. Il faut donc lui apporter une source d’énergie exploitable en aérobiose. Les sources alimentaires disponibles sont les glucides, les fibres végétales, les graisses et les protéines. Les besoins énergétiques d’un cheval sont exprimés en Unités Fourragères Cheval (UFC). Ils sont essentiellement couverts par les sucres issus de l’amidon des céréales et de la cellulose, ainsi que par les lipides [43]. La ration d’un cheval doit être adaptée à ses besoins d’entretien, sa situation physiologique, son environnement, et à sa quantité de travail produite. L’estomac étant de petite taille, le coefficient d’encombrement est le facteur limitant pour équilibrer la ration. Le volume de la ration doit donc être limité tout en couvrant la totalité des besoins énergétiques de l’animal. Il s’agit alors de jouer sur la qualité et la digestibilité des aliments [43]. La ration peut également être distribuée en plusieurs repas. De plus, la poursuite d’un exercice de longue durée peut être, comme on le verra, limitée par la disponibilité des réserves en glucides. Il est donc important de bien gérer les apports alimentaires avant, pendant, et après la course afin de retarder au maximum cette déplétion.

Particularités du cheval
L’appareil digestif du cheval a la particularité de cumuler les avantages d’une digestion enzymatique au niveau de l’estomac et de l’intestin grêle, et d’une digestion bactérienne au niveau du gros intestin. La digestion enzymatique concerne les protéines, l’amidon et les autres glucides, ainsi que les lipides. Les aliments sont rapidement transformés en 2 à 3 heures. La digestion bactérienne concerne les fibres et notamment la cellulose contenue dans les fourrages. Cette digestion est lente, elle dure une journée et demie à deux jours [43]. Les bactéries fournissent des sucres, des acides aminés indispensables, des lipides, et des vitamines du groupe B [43].

Composition de la ration
Fourrage
L’aliment à privilégier est le fourrage qui offre de nombreux avantages pour le cheval d’endurance. En effet, c’est une excellente source d’énergie avant l’effort mais aussi tout au long de l’épreuve. Les fibres de cellulose lentement digérées dans le gros colon et le caecum sont dégradées directement en sucres ou en acide gras volatiles qui sont les principales sources d’énergie. Ces nutriments peuvent directement être consommés ou bien stockés sous forme de glycogène ou de graisses et alimenter en permanence le muscle en énergie. Les fibres interviennent également sur la régulation hydrique pendant la course en emprisonnant et donc en stockant l’eau et les électrolytes. De plus, les fibres jouent sur le mental de l’animal en l’occupant lorsqu’il est au repos et en lui donnant l’impression d’être rassasié. En pratique, le fourrage doit constituer 75% de la ration d’un cheval d’endurance et le taux de cellulose doit être de 16% à 18%..

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