Présentation de Oreochromis niloticus 

Présentation de Oreochromis niloticus 

SYSTEMATIQUE

Caractéristiques du Tilapia du Nil : Oreochromis niloticus Les Tilapias, ressources principales de l’aquaculture africaine, forment désormais, à partir de quelques espèces endémiques en Afrique, la base de la pisciculture d’eau douce (Lazard, 1990). Le terme Tilapia est en général utilisé pour désigner l’important groupe élevé à des fins commerciales appartenant à la famille des Cichlidés. Cette expression est d’origine africaine du mot « thiape » en langue tswana : la langue officielle de la république de Botswana et de l’Afrique du sud, elle est également parler minoritairement au Zimbabwe et en Namibie et qui veut dire poisson. L’élevage des Tilapias existe depuis plus de 2500 ans (Chapman, 2003). Les Cichlides se distinguent des autres familles par un groupe de caractères nets : une écaille très développée à l’aisselle des pelviennes, l’absence des dents au plafond buccal, des os pharyngiens inférieurs plus ou moins unis sur la ligne médiane. Cette famille appartient à l’ordre des perciformes. Elles occupent les eaux douces et saumâtres d’Afrique et fréquentent à peu près tous les biotopes à l’exception des eaux torrentielles et cavernicoles. Le terme Tilapia regroupe une centaine d’espèces appartenant à la famille des Cichlidés qui englobe quatre genres en se basant sur les caractères anatomiques, le comportement reproducteur et la nutrition (Trewavas, 1983) : – Oreochromis : avec une incubation buccale et une garde uni parentale maternelle, ils sont en plus planctophages ; – Sarotherodon : avec une incubation buccale et une garde biparentale ou paternelle, ils sont planctophages ; – Tilapia : avec une incubation des œufs sur substrat et une garde biparentale (en couple), ils sont macro phytophages ; – Danakilia : caractéristiques éco-morphologiques particulières. 5 En élevage, seul le genre Oreochromis est représenté avec cinq espèces principales : – Oreochromis niloticus (Tilapia du Nil) ; – Oreochromis mossambicus ; – Oreochromis aureus ; – Oreochromis hornorum ; – Le Tilapia rouge, issu du croisement : O. mossambicus x O. niloticus. 

Morphologie

Oreochromis niloticus (fig. 1) se reconnaît aisément par: -Une tête portant une narine de chaque côté ; -Un corps comprimé latéralement, couvert essentiellement d’écailles cycloïdes et parfois d’écailles cténoïdes -La nageoire dorsale comprend 17-18 rayons épineux suivis de 12-14 rayons mous -La nageoire anale est formée de 3 rayons épineux précédés de 09-10 rayons mous. -Les nageoires pelviennes portent un rayon dur suivi de 05 rayons mous -Ligne latérale, sur les deux flancs du poisson, est interrompue en comptant 18 à 19 écailles, Puis décroche vers le bas une seconde ligne d’une douzaine d’écailles – Un nombre élevé de branchiospines fines et longues (18 à 28 sur la partie inférieure et 04 à 07 sur la partie supérieure du premier arc branchial) – trois à quatre séries de dents sur chaque mâchoire et six chez les individus dépassant les 20 cm LS (Longueur Standard). Oreochromis niloticus est facilement reconnaissable grâce aux bandes verticales régulières noires sur la nageoire caudale. La coloration générale est gris argentée avec des bandes grises plus foncées qui zèbrent l’animal. Les macules (taches) blanches entre les rayons des nageoires impaires, ainsi qu’une coloration générale grise avec des flancs rosâtres, voir rouge sont des signes caractéristiques chez l’adulte (Arrignon, 2000). Coloration rosâtre ; 17 à 18 rayons épineux ; 12 à 14 rayons mous ; Barres noires sur la nageoire caudale Oreochromis niloticus présente une répartition originelle strictement africaine couvrant les bassins du Nil, du Niger, des Volta et du Sénégal jusqu’au lac Tanganyika ainsi que la vallée du Jourdain en Palestine (Philippart & Ruwet, 1982) (fig.1). Au début du 20ème siècle (XX ème) et pour augmenter la production de la protéine animale, une série d’introduction et d’acclimatation de cette espèce a eu lieu dans divers pays ; et en Algérie, cette introduction est très récente (Avril 2002) et a porté sur 4000 alevins et 200 géniteurs importés d’Égypte (CNDPA, 2004). Mais, ces introductions ne se sont pas limitées à l’Afrique puisqu’on trouve cette espèce aussi bien en Amérique Centrale (Hawaï, Mexique), en Amérique du Sud (Brésil), en Amérique du Nord (Arizona, Californie) et en Asie (Thaïlande, Chine, Japon). Enfin, cette espèce commence également à être cultivée dans les eaux chaudes industrielles en régions tempérées. C’est le cas en Europe (Allemagne, 1977 et Belgique, 1980)

De nombreuses études de terrain et de laboratoire

(Pullin & Lowe McConnell, 1982) montrent qu’Oreochromis niloticus est une espèce relativement euryèce et eurytope adaptée à de larges variations de facteurs écologiques du milieu aquatique et colonisant des milieux extrêmement variés. . Température : Oreochromis niloticus, espèce thermophile, se rencontre en milieu naturel entre 13,5 et 33°C, mais l’intervalle de tolérance thermique observé en laboratoire est plus large : 7 à 41°C pendant plusieurs heures (Balarin & Hatton, 1979). La température optimale de reproduction se situe entre 26 et 28°C, le minimum requis étant 22°C ; cette espèce ne se nourrit pas en dessous de 15°C (Malcolm et al. 2000). . Salinité : Bien que O. niloticus soit une espèce d’eau douce, son euryhalinité est bien connue car, on le rencontre dans les eaux de salinité comprise entre 0,015 et 30 %o. Toutefois, au-delà de 20 %o, l’espèce subit un stress important qui la rend sensible aux maladies, réduisant sa compétitivité par rapport à d’autres espèces. La reproduction serait inhibée en eau saumâtre à partir de 15 à 18 %o (Malcolm et al, 2000).

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