Cinéastes recyclent des archives sur support multimédia

Cinéastes recyclent des archives sur support multimédia

D’une manière toujours singulière, le NF M met en accès ses archives préservé es. D’autres voies alternativ es sont utilisées afin d’amener le public vers les collectio ns et en particulier utilisant la télévision et la vidéo. Malgré la situation financière incertaine Musée, l’équipe lance en 1995 la produ ction de réal isations qui in troduisent l’usage du m ultimédia dans la valorisation de ses archives. H. Bitom sky vient y travailler en collectif avec des films de non-fiction des années 1910. Puis, les documenta ristes néerlandais Kees Hin et Sandra van Beek recyclent des archives de propagande m ais cette fois de la deuxième guerre mondiale en utilisant les moyens de la vidé o-installation. Toutefois sans dout e le projet plus am bitieux du réemploi des collections préservées c’est un programme de compilation titanesque qui résume sept ans de travail de Delp eut et l’équipe. Il coordonne DE CINÉMA PERDU – DE EERSTE DERTIG .

En janvier 1995, le NFM accueille H. Bitomsky au Pavillon Vondelpark et programme ainsi une partie de son œuvre documentaire de ciném a comme de télévision. 677 Il p articipe d’analyse des archives. 678 Roumen le coproduit avec la chaî ne de télévision allemande WDR qui le diffuse, après être programm é en première à Rotterdam au IFFR. Bitom sky livre aussi bien par écrit que dans son film ses réflexions sur le processus de visionnage des film s de non-fiction des années 1910. Il analyse notam ment les effets de regarder tout au long de l’atelier, le film en plein air AAN DE OEVERS VAN DE PASCARE (IL PESCARA, Italie, Am brosio, 1912), copie de la collection Desmet. 679 Bitmosky propose une m ise en perspective contemporaine de la non- fiction des années 1910 : « Cinema has an innate self-reflectiveness. The audience looks at the screen, an on the screen they see people looking at people who in return are looking back at them. This makes up 90% of the films. (…) During the workshop we kept returning to those moments when people turn directly to the camera, look into the camera from out of the image. What they see is not to be found where they are : through the image they look at us. At this point one cannot help thinking of Velazquez’ Meninas. Everyone in the painting, including the artist at his easel, is looking out of the image in the direction of the observer of the painting. (…) Foucault, who analysed this painting (…) writes, ‘One can be sure that man is a recent invention’ (…) The early films are full of such unexpected gazes. (…) »cinéastes invités participent. 681 D’autres horizons sont explor és aux archives pour les m ettre en scène en salle, au hall du Pavillon Vondelpark.

La vidéo installation THERESIENSTADT

L’expérimentation est au rendez-vous. Le NFM programma affiche en juin 1995, les films de danse de Pina Bausch en salle de projection. Dans le hall du Pavillon Vondelpark, les archives sont égalem ent exposées différemme nt, compris à travers la vidéo – installation. Delpeut et Roumen produisent THERESIENSTADT – FILM OF WAARHEID réalisé par Kees Hin et Sandra van Beek. Ils recyclent le film sonore DER FÜHRER SCHENKT DEN JUDEN EINE STADT au réalisateur exilé Kurt Gerron. Il est tourné dans le cam p de concentration Theresienstadt pour des artistes juifs en Tch écoslovaquie. Le numéro 30 de NFM themareek est consacré au processus de cette création docum entaire, exposée entre le 2 et le 28 juin 1995 au Pavillon Vondelpark. C’est une for me de production in teractive qui met en accès dans p lusieurs moniteurs des archives remontées avec d es enregistrements d’entretiens contemporains. L’ensemble met ainsi en ré trospective ce f ilm de propagande, avec le tém oignage parmi d’autres, d’un violoniste exilé à cause d e la gu erre de Bos nie-Herzégovine. 682 Programmateur, producteur et ci néaste, Delpeut sem ble infatigable face à un e quantité de travail importante.

Une série de télévision titanesque (1895-1925) avant le départ

Delpeut expose la raison de son depart : “With the management it was difficult to create a space to do nice things. (…) But I was back again, and I wrote Felice. It was a difficult decision to take. But again I was right in cinema watching preserved material. And sitting there, I realised: ‘I’m not tasting anymore the movie’. (…) As a professional I have to go. Few days later I came to see Blotkamp to say that I’ll leave in a half year (…). She said : ‘ I knew it will come this day and I’m already crying’.” Delpeut écrit son scénario ‘Felice… Felice…’ u n drame placé à la fin d u 19ème siècle, où i l raconte la vie (fictive) du photographe Felice Beato.683 Toutefois le cinéas te travaille très du r CINÉMA PERDU – DE EERSTE DERTIG JAAR VAN DE FILM 1895-1925 (1995), produite par Van Voorst (Ariel Film Produckties). L a production de la série est s outenue par les Fonds Binnenlandse Omroep. Cette coproduction du NFM s’ ouvre à la participation de la chaîne de observe une durée d’entre hu it et douze minutes ; à une seule excep tion l’épisode 41e. Ainsi, par la taille flexible des épisodes, VPRO-TV peut combler des blancs dans la programmation. Delpeut témoigne du processus de production de la série: « These films are as commercials for the museum, each one makes about ten minutes. To have (at VPRO-TV) on prime time the best official restoration scared them away. They were more attracted by this huge project of 41 items with interesting soundtrack divided by genres. (…) We commissioned music to very well known students that were still in academy, also to young composers. And some are made by famous people too. Some of them (items) I liked to compile, they are close to LYRICAL NITRATE. Some others are good presentations and then you find less my signature but some are closer. Roumen) produced, he was at first at the educational department. He is extremely talented and very pleasant to work with him, trustable. I wrote a paper and convince people to work with museum, that had already very popular prizes, but not enough publicity about the programming. That now it was easy to get access to film collections. We are earning with these items commercials like with kind of eternal rights. It was a very cheap, small budget. I already knew that I will leave. It was my gift to do a selection of all the items, but it was also Frank’s decision, Menno (Boerema) reshaping all the material with his overview. I did it by heart. It is full of my favourites, like OVER THE BACK FENCE. I am very fond of all of them » Grâce à ce genre de co ntrat, le NFM profite alors de la capacité de diffusion de la télév ision pour faire connaître les collections auprès du grand public. Delpeut dirige cette entreprise collective gigantesque où sont travaillés en équipe les choix des copies pour les épisodes .

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