Connaissance des principales matières premières

Connaissance des principales matières premières

La composition chimique des principales matières utilisées dans la fabrication des aliments pour volailles présente de grandes variations de qualité liées à leur origine, leur condition de production, de récolte, de traitement, de stockage, d’utilisation, etc… 

Les sources d’énergie

Le maïs

Le maïs est la plus énergétique des céréales (teneur en amidon élevée, environ 72,5% de MS) et constitue la base des rations pour volailles, de l’ordre de 67,5% en démarrage et 70% en finition (Vias, 1995). Cependant, sa teneur en protéines est faible, de l’ordre de 8% de MS (Smith, 1992) et on note un déficit en lysine et en tryptophane (Vias, 1995) et un excès en leucine et méthionine (Larbier et Leclercq, 1992). Le maïs contient peu de cellulose (2,7% de MS) (Fernando, 1969), une teneur appréciable de matière grasse (4,8% de MS) (FAO, 1993). Comme les autres céréales, le maïs est pauvre en sodium (0,01% de MS) et en calcium (0,01% de MS) (Larbier et Leclerq, 1992). Selon ces mêmes auteurs, le phosphore disponible est estimé à 0,06% de MS. Il est riche en pigments xanthophylles (17 mg/kg MS) particulièrement disponibles et très efficaces pour la coloration du jaune de l’œuf et de la peau des oiseaux génétiquement aptes à fixer ces pigments. Selon Nir (2003), le maïs constitue la céréale la plus communément utilisée chez la volaille et on peut distinguer cinq catégories de maïs : • La catégorie 1 : contient uniquement des grains entiers de taille uniforme mais aussi de première qualité. Il ne doit y avoir aucun grain desséché, moisi ou ramolli. La teneur en eau ne doit pas dépasser 14%. Ce maïs sert principalement à la nutrition humaine. • La catégorie 2 : assez similaire à la première mais elle peut comporter un petit pourcentage de grains cassés (jusqu’à 5%), et sa teneur maximum en eau est de 15 %. Cette catégorie sert principalement à l’alimentation des volailles. • La catégorie 3 : elle peut contenir 17,5% d’eau et quelques grains ramollis, desséchés ou brûlés ainsi qu’un faible pourcentage de matières étrangères. • Les catégories 4 et 5 : le numéro 4 peut contenir jusqu’à 20% d’eau et le numéro 5 jusqu’à 23 %. Ces deux types de maïs peuvent contenir des teneurs importantes en substances ramollies, desséchées, brûlées ou autres. 

Le sorgho

Le sorgho a une composition chimique et une valeur nutritionnelle proches de celles du maïs. Il a une forte teneur en amidon (70,8% de MS) et une proportion appréciable de matière grasse (3,3% de MS). Cependant sa valeur énergétique varie en fonction de sa teneur en tanins. Selon Fuoll et al. cités par Gualtieri et Rapaccini (1990), lorsque la teneur en tanins du sorgho passe de 0,2 à 0,02%, son énergie métabolisable augmente de 2617 à 3516 kcal/kg. Le sorgho est cependant plus riche en protéines que le maïs. Sa teneur est de 11,4% de MS (FAO, 1990). La digestibilité du sorgho dépend de sa teneur en tanins (Gualtieri, 1990). Les tanins sont des facteurs antinutritionnels chez les volailles dont la présence dans le sorgho limite son incorporation à 35% dans la ration pour la variété rouge. Toutefois, selon Anselme (1987), le sorgho « pauvre » en tanins qu’on rencontre en Afrique ne présente pas d’inconvénients et peut être incorporé à des proportions d’environ 70% dans la ration des volailles.

Le mil

Le mil (ou millet, petit mil, etc..) a une valeur énergétique quasi identique à celle du sorgho et du maïs. Sa valeur énergétique est de 3457 kcal/kg de MS contre 3345 kcal/kg de MS pour le maïs (Yo et al., 1994). Cependant, la présence de tanins dans le grain de mil réduit la digestibilité de l’amidon. Selon les travaux du même auteur, les tanins isolés du grain de mil inhibent l’amylase salivaire et réduisent en conséquence la digestibilité de l’amidon. Cependant, certains travaux ont montré que le mélange mil-maïs ou mil-sorgho donne de meilleures performances que l’une ou l’autre de ces deux céréales employées seules (Cissé et al., 2003).

La farine basse de riz

Elle a une bonne teneur en matière azotée (10 à 13%) et une teneur très élevée en matière grasse (10 à 17%) (Dieng, 2001). En raison de la richesse de la farine basse de riz en fibres (14% MS), le même auteur recommande de limiter son incorporation à 30% dans la ration.

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