CONTRIBUTION A L’ETUDE DES FEUILLES DES PALETUVIERS

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES FEUILLES DES PALETUVIERS

REPARTITION ET HABITAT

A travers le monde les mangroves sont présentes dans les tropiques et les subtropiques. La majorité d’entre-elles étant concentrée entre les parallèles 30°Nord et 30°sud. Elle serait partagée entre 112 pays et territoire. Elles couvrent un total de 180000 km2 environ 0.45 % des forêts mondiaux Spalding, (1997).Sur le continent africain, la mangrove couvre une surface de plus de 3.4 Milliard d’hectares ce qui représente environ 19% de la surface totale de mangrove au niveau mondiale. La répartition des mangroves est déterminée par divers facteurs comme le climat, la salinité, les marées, la sédimentation et l’énergie provenant des vagues Feller et Sitnik, (1996). Bien que plusieurs facteurs environnementaux influencent la répartition des mangroves leur reproduction et leur moyen de dispersion y jouent également un rôle. La majorité des palétuviers sont hermaphrodites IMAO, (2009). Selon les espèces, des mécanismes d’autopollinisation et pollinisation croisée ont été développé afin de se reproduire Faye et al (2010). 

L’IMPORTANCE DES MANGROVES

Depuis peu, les organisations internationales, les gouvernements, les autorités locales, les organisations non gouvernementales(ONG), les communautés côtières et les scientifiques s’entendent pour dire que les mangroves sont non seulement particulières en raison de leur adaptation, mais également de par leurs multiples fonctions qu’elles remplissent sur le plan du mécanisme alimentaire, écologique, économique et socioculturelle Bandarayake,( 1998). Leur présence en milieux côtières est indispensable autant pour la faune, la flore que pour les communautés locales que dépendent directement des biens et des services qu’elles offrent. 

Fonctions médicinales

La mangrove regorge de produit ligneux et non ligneux utile pour la pharmacopée traditionnelle. Les feuilles d’avicennia sont utilisées pour la fabrication de médicaments (médecine traditionnelle) en décoction et comme huile de massage ADG, (2011). La structure végétal des différents espèces présentes dans les mangroves possèdent diverses propriétés thérapeutiques pouvant soigner entre autre, les maux de dents et de gorge, la constipation, les infections provoquées par des champignons ou piqures d’insectes, les saignant, la fièvre, les pierres aux reins, les rhumatismes et la dysenterie. De plus certains végétaux contiennent des substances toxiques pouvant servir d’antibactériens le rapport de l’IMAO, (2009)

Fonctions alimentaires

Selon le journal Slateafrique.com, (2014) la mangrove est comme dans un supermarché on y trouve tous. Le rapport de UICN,( 2012) montre que plus de 10.000 ha de superficie de mangrove est utilisés en Casamance pour la production de riz et près de 8,845 tonnes de poissons et de crevettes sont produites dans le Delta du Saloum. Les feuilles tendre, les fruits et les graines de 16 l’Avicennia marina sont consommés comme légumes Bandaranayak, (1998). L’alcool, le vin, l’huile de cuisine et le sel sont des produits dérivés de ces écosystèmes Melena et al.,(2000). En outre les mangroves sont des milieux favorables aux abeilles mellifères, ce qui facilite l’apiculture dans certaines régions ADG,( 2011) III.3. Fonctions écologiques La présence des mangroves sur le littoral joue un rôle de protection des rives et des populations côtières contre les tempêtes tropicales, les vagues et les courants marins. Elles agissent en tant que barrière physique ADG, (2011) elles servent de barrière entre mer et zone habitées. Elles freinent l’eau lors des grandes marées permettent ainsi d’éviter des inondations dans les villages ADG, (2011). Leur système racinaire permet de réduire la vélocité des courants et d’augmenter la rétention des sédiments, elles favorisent la sédimentation : 0.5 à 20mm/an. Le sol s’exhausse et entraine le déplacement des mangroves vers le large Boudouresque, (2010). De plus ces fines racines spécialisées permettent la filtration de l’eau, en empoisonnant les particules sédimentaires IMAO, (2009), ADG ,(2011). Par la même occasion les mangroves protègent les coraux et les plaines d’herbes marines d’une sédimentation excessive IMAO ,(2009). Les mangroves stabilisent les sols et réduisent les risques d’érosion UICN, (2012) des processus de filtration permettent également d’améliorer la qualité de l’eau et de retirer du milieu ambiante les composantes agrochimiques provenant des terres agricoles ainsi que les métaux lourds, puisque ces derniers adhères aux sédiments et sont accumulés dans les sols mangroviens IMAO ,(2009) Pour les diverses communautés animales qui y résident, les mangroves représentent autant un habitat qu’une aire d’alimentation, un lieu de repos, de reproduction et de refuge.  Les mangroves sont aussi l’un des meilleurs moyens naturels de combattre le réchauffement planétaire parce qu’elles ont une grande capacité piégeage de carbone Veillefon,J., (1977).

Fonctions économiques

Dans une perspective économique, les mangroves offrent des biens et des services à forte valeur monétaire pour les populations rurales qui vivent à proximité de ces écosystèmes. De fait, certains individus et communautés dépendent directement de ce milieu afin de subsister financièrement Bandaranayak, (1998). Bien qu’il soit ardu d’estimer la valeur annuelle d’un écosystème, celle des mangroves a été évaluée entre 200000 à 900000 dollars américains par km2 WCMC (2006) Selon le rapport de UICN, (2012) au Sénégal plusieurs couches de la population [pêcheur (amateur et professionnel), femme (transformatrice et groupement, cueilleuse de mollusque et crustacées), Mareyeurs riziculteurs apiculteur…] y gagnent leur pain quotidien. Les mangroves attirent les touristes principalement en raison de leur unicité et de la faune qui les habite IMAO, (2009). 

Fonctions socioculturelles

L’ethnobiologie (étude de relation entre l’homme et son environnement) nous a permis de savoir certaines interactions entre l’homme et la mangrove et l’importance du rôle des mangroves vis-à-vis des communautés locales ADG, (2011). En plus d’être un lieu d’habitation et de recréation pour les populations indigènes, les mangroves intègrent par la même occasion la croyance religieuse et spirituelle ainsi que la culture locale Davis et Wagner( 2003).

GENERALITES SUR LE STRESS OXDATIF ET LES ANTIOXYDANTS

LE STRESS OXYDATIF : GENERALITES 

Il s’agit d’une agression oxydative, des constituants de notre organisme dû à un excès de molécules particulièrement nocives appelées les radicaux libres, produits par l’oxygène que nous respirons pour vivre. Cette oxydation dénature les protéines, les lipides, les sucres et même l’ADN, et par là les membranes cellulaires et les cellules de notre organisme. Nos cellules et leurs constituants les plus nobles « rouillent » de la même façon qu’un morceau de métal abandonné à l’air libre. Cette agression des cellules est une des causes essentielles du vieillissement. En quelque sorte nous vieillissons parce que nous nous oxydons… Le stress oxydatif est le résultat d’un ensemble de réactions biochimiques se déclenchant sous l’influence d’une agression chimique, psychique, physique ou bactérienne (Morelle, 2006). Il est universellement admis que la lipoperoxydation des lipides insaturés (acides gras et cholestérol) est à l’origine de la plupart des maladies. Elle provient en grande partie de notre alimentation. En effet, le stockage et le mode de préparation (friture, grillade, rôtisserie) de certains aliments (viandes et poissons), apportent chaque jour à notre organisme un cocktail de radicaux libres, de lipoperoxydes et de divers métabolites issus de la lipoperoxydation, particulièrement nocif pour notre santé. Il s’agit d’une alimentation dite « oxydative ». Fort heureusement, il est cependant possible de neutraliser les effets nocifs de ces aliments par une alimentation dite « antioxydative » à base de fruits et de légumes (Morelle, 2006).

Table des matières

 INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : GENERALITES SR LES PALETUVIER
I. BOTANIQUE
I.1. Rhizophora mangle
I.1.1. Classification systématique (Thibodeau et al., 1986)
I.1.2. Description botanique du R. mangle
I.1.2.1. Appareil végétatif
I.1.2.2. Appareil reproducteur
I.1.2.3. Mode de reproduction
I.2. Avicennia germinans
I.2.1. Classification systématique (Thibodeau, et al.,1986) .
I.2.2. Description botanique DE A. germinans
I.2.2.1. Appareil végétatif
I.2.2.2. Appareil reproducteur
I.2.2.3. Mode reproduction
II. REPARTITION ET HABITAT
III. L’IMPORTANCE DES MANGROVES
III.1. Fonctions médicinales
III.2. Fonctions alimentaires
III.3. Fonctions écologiques
III.4. Fonctions économiques
III.5. Fonctions socioculturelles
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE STRESS OXDATIF ET LES ANTIOXYDANTS
I. LE STRESS OXYDATIF : GENERALITES
I.1. Définition
I.2. Les différents types de radicaux libres
II. GENERALITES SUR LES ANTIOXYDANTS
II.1. Classification des antioxydants
II.2. Les principaux sources d’antioxydants
II.2.1. Antioxydants d’origine médicamenteuse
II.2.2. Antioxydantsd’origines végétales
III. LES METHODES D’EVALUATION DE L’ACTIVITE
ANTIOXYDANTE
III.1. Test du DPPH
III.2. Test FRAP (Capacités Réductrices Ferriques d’Antioxydants)
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODE
I. MATERIELS
I.1. Matériel végétal
I.2. Matériels et réactifs
II. METHODE DE DOSAGE
II.1. Extraction
II.2. Screening phytochimique
II.2.1. Teneur en eau
II.2.2. Recherche des hétérosides cardiotonique
II.2.3. Recherche des hétérosides flavonoïdes
II.2.4. Recherche des Tanins
II.2.5. Recherche des hétérosides anthracéniques
II.2.6. Recherche des Saponosides
II.2.7. Recherche des alcaloïdes
II.3. Recherche d’activité antioxydante
II.3.1. Test de piégeage du radical libre DPPH
II.3.2. Test de la réduction du fer FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power)
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I. RESULTATS DU SCREENING CHIMIQUE
I.1. Teneur en eau et rendement
I.2/ Résultats de la mise en évidence des antioxydants effectué sur les extraits des feuilles de R. mangle et celle des A. germinans.
II. RESULTATS DE LA RECHERCHE DE L’ACTIVITE ANTI OXYDANTE
II.1. Test de la réduction du fer FRAP
II.1.1. Le pouvoir réducteur des Rhizophora mangle et Avicennia germinans
II.1.2. Le pouvoir réducteur de l’acide ascorbique (Vitamine C)
II.1.3. Comparaison de l’activité anti oxydant de la vitamine C, des feuilles de Rhizophora mangle et Avicennia germinans
II.2. Tests au DPPH
II.1.4. Test de piégeage des radicaux libres avec le Rhizophora mangle
II.1.5. Test de piégeage des radicaux libres avec Avicennia germinan
II.1.6. Teste de piégeage des radicaux libres avec la vitamine (DPPH)
III. DISCUSSION

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