D’autres explications et tendances récentes du chômage

D’autres explications et tendances récentes du chômage

L’observation indique que les salaires sont rigides, du moins à la baisse. Plusieurs fondements expliquent cette rigidité, parmi ceux-ci la théorie des « insiders-outsiders ». L’hypothèse est que seuls les travailleurs ayant un emploi (les insiders) pèsent dans les négociations salariales. Cetteinfluence s’exerce au détriment des chômeurs, exclus de la négociation (outsiders). Les travailleurs ayant un emploi se protègent en outre par des délais ou indemnités de licenciement des formations,… [Simar, 2003].formation, coût de licenciement …). Ainsi, La priorité est alors accordée à ceux qui appartiennent déjà à l’entreprise. Ceux-ci obtiennent des salaires supérieurs à ceux qu’ils obtiendraient sur un marché du travail concurrentiel dans le cadre de contrats individuels. Donc, le taux de chômage ne dépendrait plus du salaire réel, mais davantage des taux de chômage antérieurs. On appelle cela un effet d’hystérésis20. Plus de chômage appelle encore plus de chômage. Par conséquent, les salaires ne dépendent pas de la conjoncture et les salaires des insiders peuvent augmenter même en période du chômage ».contraintes qu’elle impose dans l’organisation du travail, ou encore la capacité d’innovation de la firme, qui exigerait que le personnel puisse facilement s’adapter aux changements de la production. D’autres, d’inspiration marxiste analysent le dualisme, comme une manière pour les détenteurs du capital de contrôler la force de travail.

explique l’existence d’une main d’œuvre plurielle mais avec des catégories spécifiques, marquées selon leur fonction et leur place dans la société et en rapport avec le chômage. Cette théorie démontre que même dans les périodes de forte croissance, certaines catégories de la population enregistrent des taux de chômage très élevés et supérieur à la moyenne observée. Cette segmentation oppose deux secteurs importants à savoir :Un secteur primaire, caractérisé par des salaires élevés, une stabilité de l’emploi, des bonnes conditions de travail, bien défendus par les syndicats (à fort taux de syndicalisation), évolution de carrière intéressante, avec des avantages sociaux importants et des conditions de travail satisfaisantes.Un secteur secondaire, dans lequel les salaires sont plus faibles, le risque de chômage plus important et les promotions inexistantes. Il est aussi caractérisé par des emplois précaires, peu défendus par les syndicats (à faible taux de syndicalisation), offrant peu de promotion, peu d’avantages sociaux et des conditions de travail difficiles.Le dualisme du marché du travail s’est accru à partir du milieu des années soixante-dix. D’une part, le chômage touche davantage les travailleurs les moins qualifiés, et d’autre part, le recours à des formes d’emploi précaire s’est alors fortement développé.Dans la version de base de cette théorie, l’offre de travail est associée pour chaque segment, aux différentes cultures de classe : par exemple, les emplois secondaires sont occupés par des personnes issues des classes inférieures, les emplois de la couche inférieure du segment primaire par la classe ouvrière, et les emplois de la couche supérieure, par la classe moyenne.

Aussi par Piore, en distinguant deux strates dans le marché primaire : une strate inférieure où les tâches sont relativement standardisées, et une strate supérieure où les activités exigent des qualifications et des prises d’initiative plus affirmées). Ensuite, il a été montré notamment par S. Rosenberg que le degré de segmentation est fortement dépendant des structures industrielles et des stratégies des firmes. Enfin, toute une série d’études sur les « formes particulières d’emploi » menées spécialement en France prouvent la segmentation du travail, en même temps que le caractère pluriel du chômage.De nouveaux travaux sur l’explication du chômage indiquent que la performance du marché du travail est influencée par de deux grandes catégories de facteurs à savoir, les institutions du marché du travail et les chocs macroéconomiques. Dans ce contexte trois approches ont été élaborés : la première repose uniquement sur les institutions et la réglementation du marché du travail, la deuxième indique que le chômage est causé principalement, par une interaction entre les chocs macroéconomiques et les institutions, la troisième fournit une autre explication réunissant les deux premières.Selon la banque mondiale, la réglementation du marché du travail fournit d’importantes protections sociales pour les travailleurs que ce soit en matière de : contrats d’embauche, indemnités de départ, prestations de chômage, motifs de licenciement, droit syndical, ou la portée de la négociation collective. La règlementation vise à protéger les travailleurs contre des actions injustes , arbitraires ou discriminatoire par leurs employeurs, tout en répondant aux défaillances du marché résultant de l’insuffisance des informations , d’assurance insuffisante contre le risque et l’augmentations de coûts non salariaux.

 

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