DENOMINATION BOTANIQUE

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

MATERIELS ET METHODES

Matériels et réactifs

Matériel végétal

Il est constitué d’amandes des fruits de Terminalia catappa. Les fruits ont été cueillis à Dakar-plateau (Dakar, Sénégal). Après identification au Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique de Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ils ont été concassés afin de recueillir l’amande.

Matériel de laboratoire

Casse noisette
Mixeur
Etuve
Soxhlet

Réactifs

– Alcool éthylique 95° Potasse Phénolphtaléine Acide acétique Chloroforme Iodure de potassium Thiosulfate de sodium Empois d’amidon Acide chlorhydrique

Méthodes

Extraction de l’huile

Les fruits de badamier (Terminalia catappa) ont été décortiqués pour éliminer la partie charnue et fibreuse. Ensuite les coques du fruit ont été minutieusement brisées à l’aide d’une casse-noisette afin d’obtenir les amandes illustrées par la figure 1.
Figure1 : Amandes de fruits de Terminalia catappa
Une quantité de 300 g d’amandes concassées a été extraite au Soxhlet par 500 ml d’hexane pendant 24 heures. Après filtration, l’hexane est évaporé à l’aide d’un évaporateur rotatif. L’huile obtenue est recueillie après décantation.
Les figures2 et 3 montrent respectivement la filtration du mélange après l’extraction et l’évaporation du solvant.
La teneur en huile est donnée par la formule suivante :
Teneur en huile (%)= (Mhuile /Mamandes) x100

Détermination des indices chimiques de l’huile

Indice d’acide

 Définition et principe
L’indice d’acide est le nombre de milligrammes d’hydroxyde de potassium nécessaires pour la neutralisation des acides libres contenus dans un gramme de corps gras (Lion, 1955). Il est obtenu par un dosage protométrique des acides gras libres par une solution de KOH en présence d’un indicateur coloré.
 Mode opératoire
Dans un erlenmeyer de 250 ml est introduite une masse m 2g d’huile végétale. Un volume de 20 ml d’un mélange alcool éthylique à 96° /éther diéthylique (1 :1), préalablement neutralisé, y est ajouté. Après dissolution, 3 à 5 gouttes de phénolphtaléine sont ajoutées au mélange. Ce dernier est ensuite titré par une solution éthanolique 0,1 N de KOH (C1= 0,1N), jusqu’à l’obtention d’une coloration rose persistante pendant 10 secondes (Lecoq, 1965).
 Expression des résultats
L’indice d’acide (IA) est donné par la formule :
I.A
C1 : concentration de la solution éthanolique de KOH
V1 : volume de KOH exigé par l’échantillon m masse de la prise d’essai

Indice de peroxyde

 Définition et principe
L’indice de peroxyde est une mesure permettant d’estimer la quantité de peroxydes présents dans une matière grasse.
Les peroxydes sont des constituants caractéristiques de l’oxydation des acides gras insaturés, ils sont déterminés en se basant sur leur propriété de libérer l’iode de l’iodure de potassium dans les milieux acides. L’iode libéré est mesuré par sa réaction avec le thiosulfate, sachant que 1ml de thiosulfate 0,01 N correspond à une quantité de 80 mg d’oxygène fixé sur les acides gras (Lion, 1955).
 Mode opératoire
Dans un erlenmeyer de 250 ml, est introduit 1g de matière grasse. Un volume de 20 ml du mélange acide acétique-chloroforme (3 : 2) y est ajouté. Après addition de 1ml d’une solution de KI obtenue en dissolvant 1g de KI dans 1ml d’eau distillée, l’erlenmeyer est bouché, agité pour bien mélanger et placé à l’obscurité pendant 5mn. Ensuite, 75 ml d’eau distillée y sont ajoutés et l’ensemble est agité. Enfin, l’iode libéré est titré par le thiosulfate de sodium en présence d’empois d’amidon (2 à 3 gouttes) comme indicateur. Un blanc est aussi préparé dans les mêmes conditions (Pharmacopée française, 1972).
 Expression des résultats
Soient V1 = volume de Na2S2O3 exigé par le blanc V2= volume de Na2S2O3 exigé par l’échantillon
L’indice de peroxyde (IP) est donné par la formule suivante:
IP (mEq O2/g d’huile)= (V2-V1)10

Indice de saponification

 Définition et principe
L’indice de saponification correspond au nombre de milligrammes de potasse nécessaires pour saponifier les acides gras contenus dans un gramme de matière grasse. Cette valeur est d’autant plus élevée que les acides gras sont de faible poids moléculaire (Lion, 1955). Un ester réagit avec de la potasse suffisamment concentrée et chaude pour régénérer suivant une réaction totale l’alcool et un sel de potassium.
 Mode opératoire
Dans une fiole, une prise d’essai d’environ 1g de corps gras à 10-3 prés est introduite.
Un volume (V=12,5 ml) exactement mesuré d’une solution éthanolique d’hydroxyde de potassium y est ajouté. La fiole est ensuite adaptée à un réfrigérant et portée à l’ébullition. Quatre à cinq gouttes de phénolphtaléine y sont ajoutées. La solution savonneuse encore chaude est titrée avec la solution d’acide chlorhydrique. Un essai témoin est fait dans les mêmes conditions
 Expression des résultats
L’indice de saponification (IS) est obtenu à partir de la formule suivante :
IS (mg de KOH /g d’huile)= V0 volume en ml de solution de HCL pour l’essai témoin Vt volume en ml de la solution de HCL pour l’essai réel m : masse en g de la prise d’essai
N : normalité de la solution d’acide chlorhydrique
56,1 : masse molaire de KOH

Indice d’ester

L’indice d’ester d’un corps gras est la quantité de potasse exprimé en milligramme, nécessaire pour saponifier les acides gras estérifiés présents dans 1g de corps gras. Il est déduit des indices de saponification et d’acide en utilisant la formule suivante
IE (mg KOH / g d’huile) = IS – IA

Taux d’impuretés

L’altération des corps gras peut être estimée par le calcul du pourcentage d’impuretés : Impuretés (%) = (IA / IS) x100
IA : indice d’acide
IS : indice de saponification

RESULTATS ET DISCUSSION

Teneur en huile

Après extraction au Soxhlet de 300 g d’amandes de fruits, un volume de 88,4 ml d’huile pesant 78,78 g a été obtenu. Ce qui correspond à une teneur en huile de 26,26%. La densité de l’huile était de 0,89. La figure 4 représente l’huile obtenue.
Figure 4 : huile des amandes de Terminalia catappa
L’hexane utilisé pour l’extraction des huiles des amandes de Terminalia catappa est un solvant organique apolaire. Il a été choisi pour sa capacité de solubiliser les matières grasses. La teneur en huile obtenue est proche de celle des amandes de Balanites aegyptiaca. En effet, Thiam (2015) qui avait travaillé sur cette espèce avait obtenu une teneur en huile de 27-29% en procédant à une décoction sous reflux avec l’ether de pétrole comme solvant.
Cependant les amandes de T. catappa sont plus riches en huiles que les graines de Hibiscus sabdariffa dont les variétés « ordinaire », « blanche » et « rouge vimto » contenaient respectivement 14,92%- 10,33% et 9,30% d’huile selon Thiam (2015).

indices chimiques et impuretés

Le tableau 1 représente les valeurs des indices chimiques de l’huile ainsi que son pourcentage d’impuretés.
L’acidité libre permet de contrôler le niveau de dégradation hydrolytique, enzymatique ou chimique des chaînes d’acide gras des triglycérides (Abaza et al, 2002). L’indice d’acidité de l’huile de Terminalia catappa que nous avons obtenu était de 0,28 mg KOH/g d’huile. Selon les normes du Codex, une huile végétale raffinée doit avoir un indice d’acide ≤ 0,6 mg de KOH par g de matière grasse. En principe une huile est considérée consommable si sa teneur en acides libres est inférieure à 1% en masse (Kapseu C., 1993 in Codwe, 2011). La faible valeur de l’indice d’acide de l’huile de T. catappa lui confère les caractéristiques d’une huile végétale raffinée en sus de sa bonne stabilité. Par ailleurs, il faut noter que les huiles ne sont pas insensibles aux influences extérieures (lumière, température, oxygène, eau, enzyme etc.). En présence d’eau ou de lipases par exemple, la qualité de l’huile peut se détériorer par hydrolyse (ou lipolyse), se traduisant par une augmentation de la teneur en acides gras libres. Il est donc important d’assurer une conservation idoine de l’huile après son extraction
La valeur de l’indice de peroxyde trouvée dans cette étude est de l’ordre de 0,007±0,003 mEq O2/g d’huile ou 7 mEq O2/kg. La valeur d’indice de peroxyde trouvée est inférieure à 10 mEq O2 / Kg ; ce qui caractérise la plupart des huiles conventionnelles (Codex alimentarius, 1992). L’huile de Terminalia catappa présente un indice de peroxyde peu élevé (7±0,003 mEq O2/Kg de l’huile). L’indice de peroxyde mesure le degré de rancidité des matières grasses. L’indice de peroxyde que nous avons obtenu laisserait penser que l’huile étudiée ne serait pas facilement détériorée par oxydation. Cet indice de peroxyde de l’huile de T. catappa est inférieur à ceux de l’huile de la variété « rouge vimto » de Hibiscus sabdariffa (8,67 ±0,29 mEq O2/g de l’huile) et de Balanites aegyptiaca (1,67± 0,29 mEq O2/g de l’huile) obtenus lors des travaux de Thiam (2015). Notre huile est plus stable que ces deux dernières.
Cette stabilité de notre huile peut s’expliquer par sa richesse en substances antioxydantes naturelles (tocophérols, caroténoïdes…) K. Benseghier et al, 2014]. Ce qui milite pour une éventuelle utilisation de l’huile en alimentation et en cosmétologie.
La valeur de l’indice de saponification trouvée dans cette étude est de l’ordre de 30,85±7,9 mg de KOH /g d’huile. Cet indice nous permet d’avoir la masse molaire moyenne des acides gras constituant notre huile. En outre, la valeur obtenue dans cette étude indique que notre huile ne serait pas indiquée pour l’obtention d’un savon très moussant et qu’elle contient des acides gras à courtes chaînes hydrocarbonées.
A partir des indices de saponification et d’acide, nous avons déduit l’indice d’ester de cette huile ainsi que le taux des impuretés. En contrôle d’industrie alimentaire, une huile n’est consommable que si le pourcentage d’impuretés ne dépasse pas 1% (Dekkar et Yahlali, 1999). D’après les résultats d’indice d’ester ainsi que le taux d’impuretés on peut déduire que l’huile fraiche que nous avons obtenue est conforme à la norme et peut être utilisé en alimentation et en cosmétologie.

Table des matières

INTRODUCTION
I. DENOMINATION BOTANIQUE
I.1-Classification : [Fournet, 2002]
I.2-Noms vernaculaires
II – Description de l’espèce
II.1- Port
II.2- Racines
II.3- Feuilles
II.4- Fleurs
II.5- Fruits
II.6- Graine
III- DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
IV. COMPOSITION CHIMIQUE
I. OBJECTIFS
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Matériels et réactifs
II.2. Méthodes
II.2.1. Extraction de l’huile
III. RESULTATS ET DISCUSSION
III.1 Teneur en huile
conclusion
références bibliographiques

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *