Description botanique du genre Asteriscus

Description botanique du genre Asteriscus

Le genre botanique méditerranéen Asteriscus appartient à la famille des Asteraceae, les fleurs (ou fleurons) sont groupées sur un capitule entouré d’un involucre de bractées. Elles sont de couleur jaune, les périphériques ligulées, celles du disque central tubulées. Les feuilles, simples, sont alternes, plus ou moins lancéolées. Les bractées, semblables aux feuilles supérieures, se terminent par une pointe ou par une épine. Présentation de l’espèce Asteriscus maritimus Appelée en Algérie « Kerkeba », originaire du Portugal, de la Méditerranée occidentale, la Grèce et les îles Canaries. On la retrouve à l’état sauvage principalement dans les zones arides et rocheuses et sur les falaises du bord de mer. De son vrai nom Odontospermum maritimum, il s’agit d’une petite vivace à tiges très ramifiées, qui portent un feuillage persistant vert bleuté et se couvrent d’avril à septembre d’une multitude de jolies fleurs d’un jaune soleil. Elle reste basse (25 cm environ) et résiste également à la sècheresse [1]. Une plante trop peu employée, idéale pour les jardins secs, comme couvre sol ou en bordure Classification dans la systématique botanique Royaume Plantes Embranchement Spermatophytes Sous Embranchement Angiospermatophytes Classe Sous-classe OrdreLe genre Asteriscus a fait l’objet de certaines études de la composition chimique, le criblage de différents constituants a commencé par la détermination des sesquiterpènes lactones (Asteriscunolides A–D, Aquatolide, Naupliolide……….etc. isolés à partir de plusieurs espèces (A. aquaticus, A. graveolens, A.sericeus, A. vogelii, [2-5], A. schimperi [6] et A.

Description des travaux et discussion des résultats

Choix du matériel végétal La partie aérienne d’Asteriscus maritimus (voir figure III.1) a été récoltée de façon aléatoire dans la région côtière (Ain-Achir), Annaba (Algérie). Cette plante a été choisie pour plusieurs critères : -Elle constitue un patrimoine local floristique très important et qu’elle n’est en grande partie décrite que d’un point de vue botanique. -L’endémisme de l’espèce Asteriscus maritimus de la côte algérienne, dont le climat et le type d’écosystème offre des caractéristiques et des spécificités non négligeables à la végétation. -Notre intérêt prononcé au genre Asteriscus pour sa capacité d’accumulation de molécules (Sesquiterpènes, flavonoïdes etc……) à activités biologiques potentielles.

La plante a été récoltée au mois d’Avril 2007. Elle a été identifiée par le Professeur Gérard De Bélair (Faculté des sciences, Université Badji-Mokhtar, Annaba). Un échantillon a été déposé au laboratoire d’obtention des substances thérapeutiques (Constantine) sous la référence (LOST/A.m./04/07). Après séchage dans un endroit sec et à l’abri des rayons solaires, les parties aériennes ont été pulvérisées et pesées (1000g). 1000g de la partie aérienne de la plante pulvérisée sont mis à macérer dans un mélange hydro- alcoolique (Méthanol/Eau ; 70:30, v/v) pendant 3 jours à la température ambiante. Le premier extrait récupéré est concentré sous pression réduite à une température modérée (environ 45°C). La macération est répétée 3 fois avec renouvellement du solvant et dure dans chaque cas de 24 à 48 heures. Les trois extraits hydro-alcooliques récupérés sont réunis et concentrés. A la solution concentrée obtenue, on ajoute 300ml d’eau. La solution ainsi obtenue est laissée au repos à froid pendant une nuit pour décantation. Cette décantation permet le dépôt de la chlorophylle, des cires, du sable, etc…. Après filtration, on obtient une solution aqueuse claire. Cette phase aqueuse subit une extraction de type liquide-liquide en utilisant des solvants de polarité croissante (ether de pétrole, dichlorométhane, acétate d’éthyle et n-butanol). Les phases organiques récupérées sont séchées, concentrées sous pression réduite à sec et pesées. Les rendements d’extraction sont donnés dans le Tableau .

Séparation chromatographique

Pour l’ensemble des extraits, nous avons débuté le traitement par une chromatographie analytique sur couche mince pour mettre au point l’éluant ou le système d’élution qui donnerait les meilleurs résultats. Avant d’entamer la séparation par chromatographie sur colonne de l’extrait n-butanolique, nous avons procédé à des tests chromatographiques sur couche mince de gel de silice déposée sur une feuille d’aluminium et polyamide, qui a montré que la phase acétate et n-butanolique sont très proches. Pour cela, notre choix s’est basé sur la phase n-butanolique. Une masse de 8.2 g d’extrait n-butanolique est déposée sur une colonne de gel polyamide SC6 préparée dans le toluène. L’élution est réalisée par un gradient de polarité du système toluène-méthanol en commençant par le toluène pur et en terminant par le méthanol pur. Le suivi de ces fractions est effectué par chromatographie sur couche mince de gel de silice sur support d’aluminium en utilisant divers systèmes d’élution. Les plaques sont visualisées sous lumière UV (254 et 365nm) puis révélées par la vanilline sulfurique. Les fractions similaires ont été regroupées, évaporées et pesées. La progression de cette colonne est rassemblée dans le tableau III.3. Tableau III.3: Résultats de la séparation par chromatographie sur colonne de l’extrait n-butanolique d’Asteriscus maritimus.Le regroupement final des fractions issues de la colonne chromatographique de l’extrait n- butanolique a été testé sur des plaques CCM analytiques de gel de silice en utilisant divers systèmes d’élution. Parmi les 14 fractions obtenues, on a procédé à la séparation des fractions F07, F08, F09 et F10 et ce, soit pour leur simplicité, soit pour leur poids relativement important. Après rassemblement selon les résultats du suivi analytique, les fractions ont été purifiées par chromatographie sur colonne de séphadex LH-20 et éluées par le méthanol filtré. La séparation par chromatographie sur colonne a été suivie par un contrôle des fractions sur des plaques CCM analytiques de gel de silice en utilisant le système de séparation (Acétate d’éthyle/ acide acétique/ acide formique/ eau : 80/5/5/10). L’examen des plaques est réalisé sous lumière UV à 254 nm et 365nm, Les sous fractions similaires ont été regroupées, évaporées et pesées. Trois sous fractions ont été obtenues séparément à partir de F07, F08 et F10, par contre la fraction F09 a donné quatre sous fractions.

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