Diagnostic et évaluation qualitative et quantitative des déchets de la décharge

Diagnostic et évaluation qualitative et quantitative des déchets de la décharge

Les décharges non contrôlées présentent une source de pollution pour les sols, l’eau et l’atmosphère, ainsi la maitrise des impacts d’une décharge sur son environnement doit passer tout d’abord par la réalisation d’un diagnostic simplifié (pré-diagnostic), ce dernier conduit en première intention lors de l’évaluation des risques des décharges en vue de leur réhabilitation. Dans ce cadre, l’objectif de ce chapitre et de réaliser un diagnostic environnemental de la décharge de Kef Oum Teboul suite à une caractérisation qualitative et quantitative des déchets enfouis ainsi qu’une caractérisation physicochimique des sols de la décharge, et cela afin d’effectuer une première évaluation des risques environnementaux auquel sont exposés les écosystèmes ainsi que les riverains de la décharge.

La démarche adoptée pour la réalisation du diagnostic comprend deux étapes : La première étape : est la réalisation d’une fiche de renseignements permettant l’acquisition des données concernant la situation de la décharge (administrative, topographique, géologique) ainsi que la nature et la quantité des matériaux susceptibles d’y avoir été déposés. La fiche répond aussi à un nombre d’informations lié au site à savoir : l’impact potentiel de la décharge sur l’environnement, les résultats et les recommandations des différents travaux menés sur le site. La fiche de renseignements est composée de deux parties. La première partie est réservée à une description générale du site qui héberge la décharge, tandis que la seconde partie regroupe les données générales de la décharge et des déchets. Pour la réalisation de cette étape, nous nous sommes basés sur les travaux réalisés par Vila (1980), notamment la carte géologique et structurale de la chaîne alpine de l’Algérie orientale et des confins Algéro-tunisiens (1/500 000). Nous avons également étudié la carte hydrogéologique de la région d’El-Tarf établie par l’agence du bassin hydrographique du Constantinois-Seybouse-Mellegue en 2003 ainsi que les travaux antérieurs déjà réalisés par Zaafour (2012). La deuxième étape, concerne la caractérisation qualitative et quantitative des déchets et des sols qui les abritent, qui se traduit par la réalisation des prélèvements de sols et des déchets entreposés au sein de la ldécharge. Ces prélèvements ont été effectués à partir des dépôts qui se trouvent à ciel ouvert.

Echantillonnage

La décharge a été divisée en trois dépotoirs selon la concentration des déchets repérés, chaque dépotoir a été segmenté en carrés de 10×10 m selon l’homogénéité ainsi que le mode d’exploitation des déchets. Au total, 41 carrés ont été retenus d’une manière aléatoire pour les prélèvements des déchets et des sols de surface (figure 24). La quantité du sol et de déchets prélevés est de 500 g chacun. Les déchets ont été prélevés en surface à l’aide d’une pelle et placés dans des sacs en plastique. Les déchets encombrants ont été éliminés.

Analyse des échantillons

Les déchets collectés pour chaque dépotoir ont été mélangés, séchés à l’air libre et triés au laboratoire selon leurs natures. Les fractions obtenues ont été pesées et le pourcentage massique des déchets a été déterminé. Les échantillons de sol ont été séchés à l’air libre puis tamisés à 2 mm, Les paramètres suivants pH, conductivité électrique (CE), humidité (H), matière organique (MO) et analyse granulométrique ont été déterminer selon les protocoles appropriés (méthodes détaillées dans le Chapitre 5).

Description générale du site d’étude

Le site de la décharge, actuellement en exploitation, est situé à la sortie sud-est de la commune de Souarekh en allant vers à El Aïoun (RN44). L’accès au site est par piste à une distance de 50 m, au sein d’une ancienne mine. Couvrant une superficie de 15 000 m² la décharge est implantée à flanc de colline sur une altitude de 190 m. Le site repose sur une formation perméable des grés de Numidie (Zaafour, 2012). L’analyse de la carte hydrogéologique de la région d’El Tarf établie par l’agence de bassin hydrographique, Constantinois Seybouse-Mellegue en 2003, montre la présence de la nappe semi-captive qui est constituée de graviers et de sables (Bahroun, 2007). La décharge se présente comme une accumulation d’ordures apportées clandestinement par des particuliers et des industriels artisans locaux. Elle a été crée sans aucune étude préalable ni annonce sur le journal ou autorisation communale. Les critères choisis pour son emplacement sont l’éloignement de la commune d’une part, et un accès facile par la route d’autre part, car ce site ne possède ni clôture, ni barrière de contrôle. Les déchets stockés sur 15 000 m² sont de nature variée et abandonnés aux animaux et aux récupérateurs locaux, qui fouillent sans aucun moyen de protection (leurs expositions sont presque permanentes).

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