Distribution des métaux traces chez les bivalves

Les métaux traces

Les dépôts atmosphériques y compris l’eau de pluie, sont les principaux sources de métaux lourds dans le bassin Méditerranéen (UNEP//MAP, 1997). Le transport de métaux lourds par voie fluviale dans le bassin Méditerranéen est important pour la répartition de ces contaminants entre la terre et la mer. La plupart des métaux lourds présents dans l’eau dans des conditions normales d’acidité, ne se dissolvent pas et une fois libérés, ils s’unissent à des particules, avant de choir au fond. Là ils restent en suspension pendant un certain temps. Cette phase particulaire est considérée comme la plus importante phase de pollution. Elle est indiquée par la teneur en particules de métal à un gramme de sédiments en suspension (%µg / g). La composition métallique de l’eau de pluie et les dépôts humides de métaux ont été déterminés au niveau du Nord-Ouest de la Méditerranée. Il y a une tendance relative concernant le dépôt de cadmium (Cd), de cuivre (Cu), du plomb (Pb), du zinc (Zn) et celui du mercure (Hg). Les chemins sauvages qui sont très proches de la côte et les sites côtiers de la Méditerranée sont donc les plus touchés par les émissions de Pb. Le degré exact de la solubilité des métaux reste une question ouverte. Il faut dire qu’environ 49-82% de Cu, de 68-76% de Zn, 21-65% de Pb et de 75- 92% du Cd sont déposés au niveau de la mer Méditerranée sous formes solubles et peuvent être ainsi facilement utilisés par les organismes (UNEP/MAP, 1997). La pollution des eaux se manifeste au moment où les propriétés physico-chimiques des eaux sont abusivement utilisées comme un vecteur d’évacuation des déchets. Ce type de pollution était d’origine ménagère et facilement biodégradable. Aujourd’hui celle-ci est plus complexe. Ses origines sont variée, elle peut être urbaine, industrielle et/ou agricole (chimique, organique, radioactive et/ou microbiologique).
La bioaccumulation est la capacité des organismes à absorber et à concentrer dans tout ou une partie de leurs organismes (partie vivante ou inerte tel que la coquille de la moule) certaines substances chimiques, éventuellement rares dans l’environnement (Les métaux lourds ou autre substance toxique indésirable). Ces métaux traces sont toujours piégés par les organismes aquatiques selon deux voies principales : soit à partir de l’eau (voie directe), soit à partir de la nourriture (voie trophique). Ils franchissent plusieurs structures biologiques spécifiques comme le revêtement fibreux et surtout l’épithélium branchial. Ce dernier est touché par les contaminants présents dans l’eau. Il s’avère que l’ensemble du tractus digestif via les métaux associés aux particules contenus dans les proies ingérées affecte aussi l’épithélium branchial. Toutes ces voies sont possibles pour un même métal et leur importance relative est en fonction de la forme chimique sous laquelle le métal est dans le milieu.

Biologie des bivalves

Les bivalves sont des animaux fouisseurs qui se réfugient rapidement dans le sable grâce au pied qui s’allonge et se rétracte alternativement et très rapidement (Fischer et al., 1987). Ils ne laissent sortir que l’extrémité de leur siphon, qui assure la nutrition. Ce sont des consommateurs de microphages, et qui se nourrissent de phytoplancton et de particules de matières organiques en suspension (Wade, 1964). Ces mollusques colonisent les zones de déferlement des vagues, là où l’hydrodynamisme favorise la présence des particules en suspension empêchant ainsi la sédimentation rapide de la matière organique. L’eau de mer entrant par le siphon inhalant est filtrée par les branchies. Les particules sont ainsi transportées vers la bouche par les ciliés vibratiles et triées par des palpes labiaux avant d’être ingérées. La respiration est donc branchiale (Doumenc, 1993).

Morphologie et anatomie des bivalves

Les bivalves ou lamellibranches ou pélécypodes est une classe de mollusques aquatiques à symétrie bilatérale (Spadem & Adagp, 1972). Le corps est comprimé latéralement. Il est protégé par une coquille bivalve (exp: moule). Les deux valves sont unies par un ligament abducteur (conchylien) et de deux muscles adducteurs souvent inégaux.
Elles sont articulées dorsalement, dans le plan sagittal par une charnière où les dents d’une valve pénètrent dans les fossettes de l’autre valve (Beaumont & Truchot, 2004). La partie principale du corps est appelée masse viscérale et représentée par une cavité entourée par une couche de tissu:
Le manteau délimitant une cavité palléale renfermant, Un système nerveux élémentaire, Un système circulatoire, Des organes reproducteurs et excréteurs.
Son extrémité antérieur possède une tête atrophiée munie d’une bouche et d’un pied musculeux servant à la locomotion et à l’adhérence (Fischer et al., 1987). À l’extrémité postérieur baignent, selon les espèces une ou deux branchies lamelleuses couvertes de cils vibratiles filtrant les particules en suspension dans l’eau, grâce à deux tubes: le siphon inhalant et le siphon exhalant qui respectivement aspire et rejette l’eau (Doumenc, 1993).

Classification des bivalves

Les bivalves sont des mollusques, les plus intéressants au point du vue alimentaire. Les bivalves se trouvent sur les côtes de la Manche, de L’océan. On les trouve sur les marchés de grandes villes, mais le nombre des espèces vendues ou consommées est assez limité. Contrairement sur le littoral de la Méditerranée, tous les mollusques du côté atlantiques sont d’une taille suffisante et sont recueillis comme consommables.
La classification des bivalves est basée sur de nombreux critères parmi lesquels, la forme de la coquille de la charnière et la structure des branchies (Bellon-Humbert, 1962).
Notre étude a porté sur quatre différents sites situés à l’extrême ouest du golfe d’Annaba. Notre premier site est celui de la plage Rizi-Amor. Le second est la plage Refès Zahouane. Le troisième site est de celui de l’embouchure de la rivière Seybouse et enfin le dernier se situe du coté de la plage El-Heneya. Sachant que notre première espèce est le Mytilus galloprovincialis. Les sites où la seconde espèce Donax trunculus retiendra toute notre attention sont encore une fois la Seybouse un site commun aux deux espèces puis celui de Sidi Salem suivit d’un troisième site à El chatt et enfin un site référence celui d’El-Battah.
Notre problématique repose sur la bio-surveillance des métaux en utilisant comme model biologique le bivalve Mytilus galloprovincialis et Donax trunculus localisés le long de la côte d’Annaba.
Le travail à été réalisé par l’étude de: La distribution des métaux lourds entre différents types de pollution; La distribution des métaux lourds entre mâles et femelles; La distribution des métaux lourds entre deux saisons (hiver – été); La relation entre la concentration du métal et la taille de l’animal.

Table des matières

CHAPITRE 1 : Introduction Générale
Introduction
Les poinds chauds
– Les indicateurs des points chauds
Les polluants
– Transport et mélange des polluants
Les métaux traces
Les bivalves mollusques
– Morphologie et anatomie des bivalves
– Biologie des bivalves
– Ecologie des bivalves
– Mode de vie
– Régime alimentaire
– Cycle de développement
– Classification des bivalves
Références
CHAPITRE 2 : Monitoring des métaux lourds traces par les bivalves Mytilus galloprovincialis dans le golfe d’Annaba
I. Introduction
II. Matériels et Méthodes
II.1 Lieu d’études
II.1.1. Choix des sites
II.2. Choix du matériel biologique
II.2.1. Prélèvement d’échantillons
II.3. Dosage des métaux lourds
II.4. Analyse statistique
III. Résultats
a/ Variations hivernales des concentrations (Pb, Ni, Cu, Ni) chez Mytilus gallloprovincialis
b/ Comparaison entre mâles et femelles
c/ Variations saisonniers
d/ L’effet du poids sec sur les concentrations des métaux lourds en hiver
IV. Discussion
Références
CHAPITRE 3 : Monitoring des métaux traces par le bivalve Donax trunculus dans le golfe d’Annaba
I. Introduction
II. Matériels et Méthodes
II.1.1. Choix des sites
II.2. Choix du matériel biologique
II.2.1. Prélèvement de Donax
II.3. Dosage des métaux lourds
II.4. Analyse statistique
III. Résultats
a/ Donax trunculus
b/ Variations des concentrations (Pb, Ni, Cu, Ni) chez Donax trunculus
c/ Comparaison entre mâles femelles
d/ L’effet du poids sec sur les concentrations des métaux lourds chez
l’espèce D. trunculus
IV. Discussion
Références

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