Dynamique de l’occupation du sol en 2015

Dynamique de l’occupation du sol en 2015

Illustrée par la carte 5, le territoire de la Commune est constitué majoritairement de savane (3 480 ha) qui représente près de 68% de la superficie totale. La savane est localisée surtout dans la partie nord et ouest de la Commune. Les rizières des bas-fonds représentent 249 ha et les mosaïques de culture située près des rizières ne représentent que 12 ha. Les données chiffrées des superficies respectives de chaque type d’occupation apportent un constat par rapport aux modifications du paysage en quinze ans. On peut aussi remarquer que le bâti se situe tout au long des voies de communication, surtout de la RN4, mais aussi dans la partie Sud de la Commune ainsi qu’autour des zones agricoles. Les zones boisées un peu éparpillées, dans la partie Nord et Sud Ouest constituent des zones d’ancien reboisement ou des terrains privés destinés à l’exploitation de bois, dans la partie centrale, elle correspond à la partie boisée du centre de golf d’Andakana et dans la partie Est ce sont principalement des fermes agricoles, comme Crocfarm ou La Ferme d’Ivato.

En l’espace de quinze ans, la superficie recouverte par la savane a diminué de 947 ha et celle des rizières de 207 ha. Cela s’explique par une dégradation généralisée de l’environnement et l’état actuel du climat. Et compte tenu de la forte croissance de la population et ses besoins en espace pour la construction du bâti, le bâti a grignoté progressivement les zones savaneuses et les zones de rizières. Par contre, le constat par rapport aux modifications du paysage est flagrant, la superficie du bâti a augmentée de 1 124 ha au détriment de la savane et des rizières. Ce surplus est inévitablement dû à la croissance démographique. Les zones boisées ont un gain de 27,5 ha, cela peut s’expliquer du fait des efforts de reboisement public ou des initiatives locales.

Evolution de l’occupation du sol entre 2000 et 2015

L’occupation du sol (Land Cover) est une description physique de l’espace, elle est définie comme la couverture physique de la surface des terres émergées (FAO, 1998), c’est-à-dire ce qui recouvre le sol. On distingue ainsi plusieurs catégories: la végétation (arbres, buissons, champs, pelouses), les sols nus (même s’il s’agit d’un manque de couverture), les surfaces dures (roches, bâtiments), les surfaces humides et les plans d’eaux intérieures. L’utilisation du sol caractérise les arrangements, les activités et les intrants introduits par l’homme sur un certain type d’occupation du sol visant à en tirer des produits et/ou des bénéfices, on parle donc d’une description des surfaces terrestres selon leurs finalités socio- économiques : superficies à vocation résidentielle, industrielle, commerciale ou agricole. En raison du rôle implicite ou explicite de l’homme dans la détermination de l’utilisation des sols, elle doit être traitée séparément de l’occupation du sol, assurant ainsi la cohérence et la comparabilité interne et externe. Ainsi, cette évolution de l’occupation du sol peut s’expliquer par deux principales causes :

Les mouvements de la population sont en général dus à plusieurs facteurs d’ordre économique, social qui sont apparus suite aux bouleversements socio-économiques et politiques assez récents du pays. Selon les résultats d’enquête, les premières vagues de migration ont été déclenchées par la dégradation de l’économie paysanne, causant la diminution de la productivité agricole. Cette diminution a entraîné une dégradation de la qualité et du niveau de vie générés par la baisse considérable du revenu agricole. Ainsi, l’exode rural a commencé par l’établissement définitif des gens de la campagne avoisinante dans les zones périphériques de la capitale. L’existence des services sociaux de base plus concentrés dans la capitale, donc plus accessibles, constitue aussi l’une des causes majeures de la migration. Le constat auquel fait face aujourd’hui la Commune est que malgré les règlementations foncières, le marché foncier informel prolifère dans les zones non aménageables (dans les rizières ou dans les pentes). Il se trouve aussi que les constructions envahissent les terrains vacants sans souci d’avoir les autorisations requises. Ces constructions peuvent se situer sur des zones non aedificandi ou qu’ils appartiennent à l’Etat ou relèvent d’une propriété privée. Les contrôles des services techniques des agents de la Commune ne sont guère effectuées pour la suivie des réglementations et des normes requises pour la construction des bâtis.

Planification communale : outil de promotion de la gouvernance locale

Cette initiative constitue une innovation notamment au niveau du renforcement de la commune dans ses compétences. Elle crée une prise de conscience à l’importance de la planification stratégique comme facteur essentiel qui consolide le rôle de la commune dans le système institutionnel de l’Etat et dans l’espace local. Il démontre également l’utilité des approches et des outils indispensables pour la planification d’un développement local participatif et équitable. Aussi, il ouvre une nouvelle étape dans la vie locale qui permettra à la Commune de clarifier sa vision et d’innover ses modes de planification et de gestion fondée sur la responsabilité et la redevabilité. effets de synergie créés entre acteurs (notamment entre la Commune et les associations) et le renforcement de modalités plus dynamiques de coopération entre l’ensemble des acteurs locaux, à articuler la planification communale aux projets structurants initiés aux niveaux territoriaux supérieurs et aux politiques publiques nationales, de subsidiarité et de mutualisation des efforts.

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