Les nouveautés d’Oracle 10g

Les nouveautés d’Oracle 10g

Les apports d’Oracle 10g

Comme pour beaucoup d’autres logiciels, la sortie d’une nouvelle version d’Oracle s’accompagne d’un fort battage médiatique. Il convient de repérer les véritables nouveautés des apports mineurs. D’une part, Oracle 10g est plus complexe, plus puissante et plus robuste que les versions précédentes. D’autre part, c’est la version la plus simple à installer, à configurer et à administrer de toutes les précédentes versions. Vous avez le choix de ne pas utiliser toute la flexibilité (et la complexité) d’Oracle 10g en créant des bases faciles à maintenir et nécessitant peu d’interventions manuelles. Cette dichotomie est en elle-même une nouveauté majeure : elle permet à Oracle 10g d’être à la fois plus robuste et plus simple. La plupart des nouveautés d’Oracle 10g vont dans cette voie. =Briard. Oracle 10g apporte de nombreuses nouveautés qui permettent d’automatiser presque totalement l’administration d’une base. Il est important de noter que ces nouveautés sont optionnelles et qu’elles ne sont pas censées remplacer un administrateur de données. Les caractéristiques d’automatisation d’Oracle 10g permettent plutôt à des sociétés ne possédant pas d’administrateur de base de données d’utiliser sereinement des bases Oracle. Les petites sociétés ne possédant pas d’administrateur se satisferont d’une installation et des caractéristiques d’automatisation standard. Les autres sociétés possédant un administrateur en bénéficieront aussi lorsque le nombre de bases de données à gérer ne permet pas d’optimiser correctement chacune d’entre elles. Quel DBA peut en effet prétendre que toutes ses bases (celles de test, de développement…) sont finement optimisées ? Oracle 10g apporte une réponse globale à toutes ces situations. Les objectifs annoncés d’Oracle 10g : • réduire le coût de maintenance ; • assurer une administration la plus automatique possible ; • augmenter les performances nécessaires aux applications critiques. Voyons maintenant les principales nouveautés apportées respectivement par Oracle 10g et Oracle9i, en commençant par le Grid Computing.

Le Grid Computing

Après Oracle8i et 9i (le i signifiait Internet), le g d’Oracle 10g signifie Grid. Vous pouvez regarder dans la documentation technique d’Oracle, vous trouverez très peu d’informations sur le Grid. Un nouveau concept et très peu de documentation : quelle signification cela a-t-il pour un administrateur de base de données ? Rassurez-vous, c’est l’objet même de cet ouvrage. Le Grid recouvre toutes les synergies qui résultent de l’association d’Oracle et de matériels actuels ou futurs. Une définition simple a été fournie par Larry Elisson, le bouillant PDG d’Oracle, qui a indiqué que le Grid permettait de fournir « …de la puissance à la demande à l’aide de composants matériels bon marché ». La tendance de fond arrive : les matériels se standardisent, les coûts baissent. Les architectures Internet sont construites pour la plupart par un ensemble de serveurs PC bon marché. Pourquoi alors ne pas associer plusieurs machines pour obtenir plus de disponibilité, de puissance, gérer de plus gros volumes à l’aide de baies de disques peu coûteuses comme des NAS ? Pour accompagner cette évolution, l’orientation Grid d’Oracle 10g permet : • de supporter la virtualisation des capacités de traitement ; • de tirer parti des matériels à faible coût, grâce à des caractéristiques telles qu’Oracle RAC (Real Application Cluster) ou ASM (Automatic Storage Management) ;  • d’accompagner l’évolution des matériels : Ultra Large Datafiles, les tables externes, Oracle Streams, les tablespaces transportables ; • une architecture distribuée : Oracle RAC (Real Application Cluster), Oracle Streams et les options de distribution des données. Les technologies nécessaires à la réalisation du Grid ne sont pas toutes disponibles avec Oracle Database 10g, qui constitue une étape d’une orientation annoncée. Au-delà du concept marketing du Grid, Oracle Database 10g contient suffisamment de nouveautés pour faire de cette nouvelle version une mise à jour plus qu’intéressante.

Les options d’automatisation

Vers une maintenance simplifiée (Oracle 10g) Parmi les nouveautés simplifiant la maintenance d’une base, les principales sont : • la surveillance automatique de l’utilisation : des informations sont collectées automatiquement pour une utilisation future éventuelle ; • le traçage automatique des durées des opérations internes : permet l’auto-ajustement des caractéristiques de la base ; • le tablespace SYSAUX : sépare la structure des données d’utilitaires Oracle (Enterprise Manager, Spatial, etc.) du dictionnaire de données contenu dans SYSTEM (voir plus loin dans ce chapitre) ; • l’automatisation des tâches d’administration : un ordonnanceur (scheduler) interne permet de programmer des tâches d’administration dans des « fenêtres de maintenance ». Par exemple, la collecte automatique des statistiques, pour un fonctionnement optimum de l’optimiseur statistique. Voir AWR et ADDM dans ce chapitre ; • les alertes automatiques : le serveur envoie directement un e-mail lorsqu’un incident survient ou qu’un seuil prédéfini est franchi. ASM : Automatic Storage Management (Oracle 10g) L’Automatic Storage Management est un apport majeur. En allouant directement des disques (et non plus des fichiers) à Oracle, ASM autorise pratiquement n’importe quelle approche combinant le mirroring de disques, le stripping, la répartition automatique des données et la tolérance aux pannes. Cette possibilité libère le DBA de tâches fastidieuses généralement dévolues à un administrateur système expérimenté. Ces points sont détaillés au chapitre 27, Configurer les disques pour Oracle AWR : Automatic Workload Repository (Oracle 10g) L’Automatic Workload Repository (AWR) est un ensemble de tables associées à des traitements qui capturent automatiquement (à un intervalle d’une heure par défaut) des  informations sur l’activité et les performances : les ordres SQL exécutés, le nombre de lectures disque, d’exécutions, etc. Ces données sont utilisées pour les activités d’automaintenance des bases. Ces points sont détaillés au chapitre 28, Optimisation et performances. AMT : Automatic Maintenance Task (Oracle 10g) L’Automatic Maintenance Task automatise le rafraîchissement des statistiques lorsqu’elles ne sont plus pertinentes, ainsi que la reconstruction des index lorsque beaucoup de mises à jour les ont désorganisés. Ce sont deux aspects importants pour garantir de bonnes performances car Oracle s’appuie sur les statistiques et les index pour traiter les ordres SQL. Ces tâches courantes pour tout DBA sont planifiées par le nouvel ordonnanceur Oracle 10g Unified Scheduler (US). Ces points sont détaillés au chapitre 28, Optimisation et performances. ADDM : Automatic Database Diagnostic Monitor (Oracle 10g) L’Automatic Database Diagnostic Monitor analyse les données provenant de l’AWR, d’une façon identique à celle d’un humain analysant les statistiques issues de STATSPACK. Tout comme un DBA, ADDM recherche les verrous de contention, les goulots d’étrangement d’entrées-sorties disque, les limites mémoire de la SGA. Mais il l’effectue plusieurs fois par jour et d’une façon exhaustive ! Une fois l’analyse effectuée, ADDM vous propose des recommandations d’optimisation que vous pouvez faire exécuter automatiquement. Ces points sont détaillés au chapitre 28, Optimisation et performances. AMM : Automatic Memory Management (Oracle 10g) L’Automatic Memory Management modifie les différentes zones mémoire contenues dans la System Global Area (SGA). Contrairement à une allocation statique, AMM privilégie l’allocation dynamique des zones mémoire les plus utilisées, dans la limite de la mémoire totale allouée à la SGA. En exploitant les données de l’AWR, AMM adapte la taille de la Shared Pool et des buffers de données suivant la charge du système. Ces points sont détaillés au chapitre 28, Optimisation et performances. STA : SQL Tuning Adviser (Oracle 10g) Le SQL Tuning Adviser travaille en liaison avec l’Automatic Tuning Optimiser (ATO) pour analyser l’historique de la charge des ordres SQL, issus des données de l’AWR. Il fournit des recommandations pour construire de nouveaux index, des materialized views qui réduiront les entrées-sorties disque des ordres SQL concernés. Ces points sont détaillés au chapitre 28, Optimisation et performances.  Server Generated Alerts (Oracle 10g) Le Server Generated Alerts, en liaison avec l’Unified Scheduler (US), adresse des e-mails lorsqu’un problème perturbe les performances ou le fonctionnement d’Oracle. Par exemple, un système de fichier plein ou trop peu de mémoire allouée en SGA. 

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