Etiologies de l’insuffisance rénale chronique 

Les deux uretères

Deux canaux musculaires ayant 25 cm de longueur, 3 à 5 mm de diamètre et qui ont pour rôle de conduire l’urine des reins à la vessie (PITTE, 2017).

La vessie

La vessie est une poche à urine contractile caractérisée par la superposition de plusieurs fibres musculaires lisses (MAUROY et STEFANIAK, 1997). Elle est drainée par les deux uretères au niveau de sa partie supérieure et s’ouvre dans l’urètre par un sphincter au niveau de sa partie inférieure (figure 1, p 3). La vessie humaine peut contenir jusqu’à ½ litre d’eau (TREBUCQ, 2005 ; SAINT-PIERRE, 2008).

L’urètre

L’urètre est un canal musculaire allant de la vessie au méat urinaire. Il contient également un sphincter dans sa partie inférieure pour éviter l’écoulement de l’urine. Chez l’homme, l’urètre mesure 20 à 25 cm de longueur tandis que chez la femme, il est plus court de 3 à 5 cm, son rôle étant l’évacuation de l’urine (PITTE, 2017).

Les deux reins

Ce sont deux entités volumineuses où se forme l’urine. Ils se trouvent en amont du système urinaire (figure 1, p 3).

LE REIN

Situation et morphologie

Chaque individu possède normalement deux reins : un rein droit et un rein gauche. Ils se présentent sous la forme d’un haricot ayant la taille d’un poing. Chez un individu ad ulte, ils mesurent en moyenne 12 cm de haut sur 6 cm de large et chacun pèse environ 150 g.
Les reins se situent de part et d’autre de la colonne vertébrale sous les dernières côtes : le rein droit en arrière du foie et celui du gauche en arrière du pancréas et du pôle inférieur de la rate (HOARAU, 2011).

Anatomie du rein

De l’extérieur vers l’intérieur le rein présente trois régions distinctes : le cortex, la médullaire et le bassinet (figure 2, p 5).
– Le cortex constitue une zone superficielle caractérisée par plusieurs parenchymes sous capillaires.
– La médullaire est une zone médiane composée d’une série de pyramides appelés pyramides rénales ou Malpighi qui sont séparés par des colonnes dites colonnes rénales. La liaison étroite formée par ces pyramides et la zone corticale donne des rayons appelés pyramide de Ferrein. La médullaire fait saillie dans les voies excrétrices par plusieurs papilles. Ces dernières débouchent dans les calices collecteurs.
– Le bassinet ou pelvis est une sorte de réservoir d’urine avant que celle-ci descend dans les uretères (BALAS, 2008 ; KUTCHAW, 2009).

Types de néphron

Il existe deux types de néphrons :
– les néphrons courts (plus nombreux) : caractérisés par un petit glomérule situé dans la zone superficielle du cortex et une anse de Henlé courte située dans la partie externe de la médullaire. Ces néphrons présentent une faible capacité de réabsorption en sel.
– les néphrons longs (moins nombreux) : caractérisés par un glomérule volumineux situé dans la zone profonde du cortex et une anse de Henlé longue qui descend profondément dans la médullaire. La capacité de réabsorption en sodium est élevée (HENRY, 2010).

Fonctions du rein

Selon HOARAU (2011), les reins jouent des rôles très importants dans l’organisme dont : l’élimination des déchets et l’eau Grâce aux glomérules, les reins peuvent maintenir automatiquement l’équilibre du corps en éliminant les substances non-indispensables (issues de notre alimentation), la bonne quantité de sel et d’autres éléments minéraux contenus dans le sang. Le sang épuré quitte le rein, et sera réparti de nouveau dans l’organisme. Ainsi, les déchets et le liquide en excès s’évacuent des reins sous forme d’urine. Cette dernière est stockée dans la vessie jusqu’à ce que celle-ci soit pleine, puis quitte l’organisme par l’urètre. l’équilibration de la quantité de liquide Le liquide est apporté dans notre organisme notamment par l’eau et le s boissons. Chez la femme, la teneur en liquide est d’environ 55% du poids total tandis que chez l’homme celle-ci se stabilise à environ 60%. Les reins maintiennent c es proportions en équilibrant l’entrée et la sortie d’eau de l’organisme . la régulation de la pression artérielle
Les reins fabriquent la rénine et l’angiotensine, deux hormones qui contrôlent la vasodilatation et la vasoconstriction, nécessaires à la régulation de la pression artérielle (PA).
Deux processus de régulation interviennent :
– concernant la quantité d’eau dans l’organisme : si la quantité d’eau présente dans l’organisme est trop importante, la PA augmente et inversement ;
– pour la largeur des artères : plus elle est étroite, plus la PA est élevée. La rénine aide à contrôler les rétrécissements des artères, mais souvent les reins défaillants fabriquent un excès d’hormone responsable d’une hypertension artérielle (HTA). une aide à la fabrication de globules rouges
Les reins produisent une hormone appelée érythropoïétine (EPO), qui est conduite par le sang vers la moelle osseuse où elle stimule la production de globules rouges. Ces derniers transportent l’oxygène dans l’organisme. le m aintien des os sains et solides
Grâce à la participation à la production de vitamine D et la production d’hormone appelée calcitrol, le rein apporte une bonne solidité et calcination des os.
Lorsque les reins ne fonctionnent pas correctement, l’organisme est petit à petit empoisonné par les déchets qui ne sont plus éliminés, ce qui est à l’origine de l’insuffisance rénale.

L’INSUFFISANCE RENALE

L’insuffisance rénale (IR) est définie par un dysfonctionnement dans les capacités du rein à mener à bien sa mission : filtrer le sang (HUMANIS, 2018). Elle est en rapport avec la diminution du nombre de néphrons fonctionnels (VAN et al., 2012). Le débit de Filtration Glomérulaire (DFG) Selon CLOUTIER (2014), le Débit de Filtration Glomérulaire (DFG) est la somme du taux de filtration de chaque néphron fonctionnel. Sa valeur reflète la capacité de filtration des reins.
Le DFG est estimé par le calcul de la clairance de la créatinine obtenue via la collecte urinaire de 24 h ou par la formule de COCKCROFT-GAULT (annexe I). Ce débit diminue avec l’âge et avec certaines maladies rénales. Sa valeur normale en fonction du sexe pour un individu âgé de 20 à 30 ans est de : – 127 ml/min/1,73 m 2 , chez l’homme ; – 118 ml/min/1,73 m 2 , chez la femme.Pour un individu âgé de 70 ans et plus, le DFG est de 70 ml/min/1,73 m2.

Types d’insuffisance rénale

Insuffisance rénale chronique (IRC)

L’insuffisance rénale chronique (IRC) se définit comme la diminution prolongée et souvent définitive des fonctions exocrines et endocrines du rein. Elle est caractérisée par une diminution du DFG, une augmentation du taux sanguin de deux paramètres biologiques qui sont l’urée (hyperazotémie) et la créatinine (hypercréatininémie) accompagnée d’une baisse de la clairance de la créatinine. Cette maladie est évolutive et lorsqu’elle atteint un stade terminal, elle est incompatible avec la vie (MAURIZI -BALZAN et ZAOUI, 2005).

Symptômes de l’IRA

L’IRA se traduit par une diminution des urines qui peut s’accompagner de troubles digestifs comme des nausées, des douleurs abdominales ou en bas du dos, des diarrhées, des vomissements. Un amaigrissement, une grosse fatigue, la présence de sang dans les urines et le coma (dans le cas grave ou non traité) peuvent également survenir (RIVET, 2018).

Conséquences de l’IRA

L’IRA provoque les mêmes conséquences que l’IRC. Mais d’autres conséquences peuvent encore survenir comme l’hyperhydratation, l’acidose métabolique et l’anémie (AZEMA, en 2008).

TRAITEMENT DE L’IR

Actuellement, aucune thérapie spécifique ne permet de guérir complètement l’IRC. En revanche, il existe des traitements ciblés dans les cas de glomérulonéphrites débutantes. Les médicaments agissent sur les causes et les symptômes de la maladie par exemples un antihypertenseur en cas d’hypertension artérielle, un diurétique en cas d’œdème ou une substitution en vitamines en cas de carence.
En stade final, lorsque les reins ne parviennent plus suffisamment à fonctionner, des traitements plus lourds comme l’hémodialyse, la dialyse péritonéale ou la greffe d’organe sont
indispensables (HUG, 2015). Contrairement à l’IRC, l’IRA peut être réversible en fonction de l’étiologie et l’intervention précoce de traitement (AZEMA, 2008).

DIAGNOSTIC DE L’INSUFFISANCE RENALE

Pour vérifier le bon fonctionnement de l’organisme, des composants chimiques peuvent être mesurés à partir d’un test appelé bilan biochimique (GROUPE E.N.Biomédical, 2013), (annexe II).
Pour le cas des patients atteints d’IRC, les médecins traitants leur recommandent le plus souvent un bilan sanguin (dosage de créatinine, urée et ionogramme), un examen par bandelette urinaire (dosage qualitative et semi-quantitative de protéine urinaire) et la protéinurie de 24 h (dosage quantitative de protéine urinaire) (OLSON, 2018 ; HORDE, 2018) pour surveiller l’évolution de la maladie afin qu’ils puissent les prendre en charge.

Le plasma sanguin

Le plasma sanguin est un liquide biologique contenant tous les éléments figurés du sang dont les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes sanguines.
L’obtention du plasma se fait par un prélèvement sanguin veineux du patient à jeun à partir d’une aiguille insérée dans un tube comportant un anticoagulant appelé héparine de sodium. Il s’agit du tube vert ou tube hépariné (photo 1, p 16). Ce dernier va ensuite passer à la centrifugation pour séparer le plasma des cellules sanguines.
Le plasma obtenu est un liquide un peu visqueux et de couleur jaunâtre chez un individu sain. Il est constitué de 91% d’eau et d’une très grande variété de solutés dont :
– solutés minéraux (oligo-éléments, ions dissous) ;
– gaz respiratoires (O 2 , CO2 ) ; – solutés organiques : les nutriments (lipides, glucides, acides aminés), les hormones, les protéines plasmatiques ainsi que les déchets métaboliques (urée, créatinine, acide urique).
Le plasma est utilisé pour le dosage sanguin de la créatinine, l’urée et l ’ionogramme sanguin.

L’urine matinale

Il s’agit d’une première miction matinale (à jeun) du patient contenue dans un récipient sec et propre (photo 2, p 16). Le matin, l’urine est plus concentrée et les chances de déceler une pathologie rénale lors d’un examen urinaire augmentent. L’urine matinale est utilisée pour détecter la présence de protéines dans les urines ou la protéinurie.

METHODES UTILISEES POUR LES DOSAGES

Méthode de dosage des échantillons sanguins

Centrifugation

Les prélèvements sanguins (sang total + anticoagulant) (photo 7) subissent une centrifugation à 3 500 tours/10 min afin de récupérer le plasma et les éléments figurés du sang séparément (photo 8). Ainsi, tous les composants solides qui se trouvent dans le sang sont entraînés vers le fond du tube dans lequel le sang est contenu (photo 9).

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

L’objectif de ce travail a été l’étude de la limite de dosage à effectuer pour déterminer qu’une maladie s’agisse bien d’IRC. Ainsi, 52 patients hospitalisés au sein du CHU-JRA, atteints d’IRC ont été choisis pour la réalisation d’un dosage complet (sanguin et urinaire). Toutes les données de ces patients sont à la disposition de l’hôpital.

DISTRIBUTION DES PATIENTS PRESENTANT UNE IRC SELON LE SEXE

La série de 52 patients comprend 35 hommes et 17 femmes, soit un sex-ratio de 2,1.

EXPLORATION DES ANOMALIES DE RESULTATS

Il faut rappeler que tous les patients sont atteints d’IRC. Ils sont tous hospitalisés et que toutes leurs données sont à la disposition de l’hôpital. D’après tous les résultats ci -dessus, des anomalies ont été rencontrées au niveau du taux de la créatin inémie, de l’azotémie, de la kaliémie, de la natrémie, de la protéinurie par BU et de la protéinurie de 24h par spéctrophotomètre.
La figure 13 (page 38) suivante montre la répartition des échantillons selon la présence d’anomalies au niveau des résultats.

DISCUSSIONS

L’insuffisance rénale chronique peut toucher les hommes ainsi que les femmes. Au cours de cette étude, l’incidence de la maladie est d’autant plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Les résultats sont en accords avec ceux rapportés par JUNGERS et ses collaborateurs en 2001 qui ont affirmé que l’incidence des patients de sexe masculin apparaît près de deux fois supérieure à celle des patients de sexe féminin, et ceux rapportés également par YOUNOUSSA et son équipe en 2014. Cette incidence élevée peut être dûe à la néphropathie à Immunoglobuline A (IgA), à des facteurs hormonaux, à des facteurs toxiques d’origine professionnelle ou tout simplement la progression plus rapide de la maladie rénale chez les hommes que chez les femmes (STENGEL et al., 1997). Une autre étude réalisée en 2014 par LAVILLE et ROGNANT a aussi montré que les femmes sont dotées d’une protection hormonale avant la ménopause.
L’insuffisance rénale chronique peut également toucher n’importe qui, que ce soient des enfants, des adultes ou des personnes âgées. Mais ces dernières sont les plus exposées à la maladie. L’étude réalisée par JUNGERS et ses collaborateurs en 2001 affirmait exactement le même résultat, rapporté également en 2011 par JEAN-JACQUES. Cette exposition de la maladie très élevée chez les personnes âgées s’explique par une modification physiologique rénale liée à l’âge dont la plus importante est la baisse du débit de filtration glomérulaire, qui concerne surtout les hommes que les femmes et qui débuterait autour de l’âge de 30 ans (LAVILLE et ROGNANT, 2014).
A propos du dosage des différents paramètres biochimiques influencés par l’insuffisance rénale chronique, des anomalies de résultats ont é té rencontrées au cours de l’étude. Concernant le dosage de la créatininémie, il constitue l’un des dosages biologiques les plus prescrits en pratique clinique (DELANAYE, et al., 2010). Or, plusieurs études ont été
réalisées par les européens et les américains, et confirment les problèmes liés à la mesure de la créatinine (BARGNOUX, et al., 2011). Durant le stage, certains patients atteints d’insuffisance rénale chronique ont présenté une absence d’hypercréatininémie. Celle-ci est également observée durant l’étude réalisée par GILLAIN-MARTIN en 2016. Ce chercheur affirmait qu’avec 50% des néphrons altérés, la créatinine sérique est toujours restée normale. Ces résultats pourraient être expliqués par le fait que les patients présentant ces anomalies se trouvent dans le stade 1 ou stade 2 de l’insuffisance rénale chron ique car selon VALK et JAYNE (2015), à ces stades, le taux de créatinine sanguin est encore normal ou légèrement élevé. D’après JUNGERS et son équipe (2011), tant que 10% des néphrons sains ne sont pas altérés, les reins peuvent encore réaliser tous ses fonctions notamment l’ élimination desdéchets métaboliques.
Une autre cause pourrait être à l’origine de ces anomalies, comme la technique utilisée dans les laboratoires. Plusieurs types de techniques de dosage de la créatinine plasmatique sont utilisés dans les laboratoires médicaux dont la technique colorimétrique avec la réaction de JAFFE, la technique enzymatique et les méthodes chromatographiques coupl ées à la spectrométrie de masse (ALLAIRE, 2011). Le laboratoire biochimique d’étude au CHUJRA a choisi la technique colorimétrique cinétique pour le dosage plasmatique de la créatinine 80% des laboratoires médicales mondiales l’utilisent également du fait du coût trop élevé des deux autres méthodes (ALLAIRE, 2011 ; DELATOUR et al., 2011). Or, selon ces derniers, la technique colorimétrique donne parfois des résultats non fiables. Ils expliquent cela par la présence de substances appelées pseudochromogènes dans le sérum et/ou le plasma d’un échantillon sérique tels que les protéines, le glucose, l’acide ascorbique, les céphalosporines et les α-céto-acides qui réagissent également avec l’acide picrique et augmente de 20% l’intensité colorimétrique jaune -orangé du complexe créatinine-picrate. Ainsi, cela peut provoquer une surestimation de 10 µmol/l à 40 µmol/l de la concentration de la créatinine dosée par rapport à la réalité. D’autre part, certains composés comme la bilirubine masquent la coloration. Cela amène à des résultats faussement bas et conduit à une erreur de diagnostic.
Cette dernière hypothèse de DELATOUR et ses collaborateurs peut expliquer également les anomalies de résultats de cette étude.
A part les techniques utilisées dans les laboratoires, le délai de la centrifugation des échantillons sanguins, la consommation de viande 12 h avant l’analyse sanguine, et certains médicaments comme la triméthoprim et la cimétidine constituent également des facteurs qui perturbent le dosage de la créatininémie et résultent d’une surestimation des résultats (DELANAYE et al., 2010 ; BARGNOUX et al., 2011 ; CLOUTIER, 2014). Ainsi, la créatinine sanguine constitue un marqueur imparfait pour le diagnostic de l’insuffisance rénale chronique.
Concernant les résultats de l’azotémie, 25% des patients ont également présenté des anomalies. Ils ne présentent pas d’hyperazotémie. Comme précédemment, ces patients se trouvent peut-être dans le stade 1 ou stade 2 de l’insuffisance rénale chronique durant lequel
le taux d’urée sanguin est encore normal ou légèrement augmenté (VALK et JAYNE , 2015).
A propos de la technique de dosage de l’urée, la méthode enzymatique cinétique a été utilisée. D’après la recherche réalisée par DELATOUR et ses collaborateurs (2011), cette méthode est plus spécifique et moins sensible aux interférences causées par les pseudochromogènes. La méthode est donc plus performante en termes de justesse et de fidélité et ne constitue pas un facteur qui influe l’azotémie. En outre, l’article publié par le Doctissimo en 2014 affirme que l’urée est plus sensible aux variations qui ne dépendent pas de la filtration glomérulaire notamment à l’alimentation riche en protéine animale, l’hypercatabolisme protéique comme la chirurgie, les corticoïdes et les infections.
Comme la créatinine et l’urée, l’ionogramme sanguin est l’un des paramètres les plus prescrits dans les laboratoires d’analyses médicales. Son dosage permet le dépistage de nombreuses maladies particulièrement la détection de l’insuffisance rénale chronique. La technique d’électrode sélective utilisée pour ce dosage est très spécifique. Ainsi, le risque de faux résultats est très faible. Or, les résultats de cette étude ont montré des patients atteints d’insuffisance rénale chronique ne présentant pas d’hyperkaliémie et d’hyponatrémie. Selon, JUNGERS et son équipe (2011) la kaliémie reste habituellement normale jusqu’au stade avancé de l’insuffisance rénale. La publication dans le Journal des femmes écrite par HORDE en 2018 affirme que la natrémie reste également normale ou légèrement diminuée pendant les stades modérés de l’insuffisance rénale chronique. Ces affirmations pourraient expliquer les anomalies de résultats d’ionogramme sanguin observée s au cours de l’étude. De plus, les résultats d’ionogramme sanguin pourraient rencontrer d’autres types d’anomalies appelées pseudohyperkaliémie et pseudohyponatrémie. Elles sont dues à plusieurs facteurs notamment : l’erreur de condition de prélèvement de l’échantillon sérique, l’hémolyse des échantillons sanguins et l’hypertriglycéridémie (plus rare). Ainsi, ces anomalies pourraient conduire à une erreur de diagnostic.
Concernant le dosage de la protéinurie, les bandelettes urinaires sont utilisées depuis plus de 40 ans pour diagnostiquer de nombreuses maladies. C’est un outil très efficace pour le dépistage précoce d’une maladie rénale chronique (AMZALLAG, 2011). Selon le Docteur POSTEL-VINAY (2011), les bandelettes sont très fiables et ne se trompent jamais de ses résultats. Or, d’après des études réalisées par ZAHIRI et ses collaborateurs (2001), cette technique peut présenter des résultats faux positifs et faux négatifs. Cette information est rapportée par NATHANSON (2012) puis par BOURQUIA (2016) et enfin par des médecins de l’hôpital SMUR (2017). Selon eux plusieurs facteurs sont à l’origine des faux résultats urinaires dont :
– la contamination par les sécrétions vaginales, le pH trop alcalin, la présence de désinfectants comme l’ammonium quaternaire ou la chlorhexidine, l’urine concentrée, la macro-hématurie, la leucocyturie, l’interférence médicamenteuse, l’absence de toilette locale et l’emploi de récipient contenant des traces de substances anti -oxydantes qui conduisent à des résultats faux positifs ;
– l’urine diluée, la protéinurie de bas poids moléculaire, la présence de protéine autre que, et la présence de curcuma qui conduisent aux résultats faux négatifs.
D’autres études ont été réalisées et ont montré que l’heure de prélèvement de l’urine conduit également à des faux résultats. La protéine est surestimée pendant les 1 ères et 2 èmes mictions urinaires. Elle est sous-estimée pendant la période post-prandiale et variable pendant la période randomisée (GRAF, 2010).
Les anomalies des résultats de la protéinurie de 24 h pourraient provenir également de ces facteurs qui influent la bandelette urinaire.
Ainsi, l’examen par bandelette urinaire et la détection de protéinurie de 24 h ne suffisent pas pour dépister une maladie rénale chronique. Ils complètent uniquement l’examen de dépistage.

Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
I. INTRODUCTION
II. GENERALITES 
II.1 LE SYSTEME URINAIRE
II.1.1 Les deux uretères
II.1.2 La vessie
II.1.3 L’urètre
II.1.4 Les deux reins
II.2 LE REIN
II.2.1 Situation et morphologie
II.2.2 Anatomie du rein
II.2.2.1 Structure du rein
II.2.2.1.1 Tubules rénaux
II.2.2.1.2 Corpuscules rénaux
II.2.2.2 Types de néphron
II.2.3 Fonctions du rein
II.3 L’INSUFFISANCE RENALE
II.3.1 Types d’insuffisance rénale
II.3.1.1 Insuffisance rénale chronique
II.3.1.1.1 Classification et stade de l’insuffisance rénale chronique
II.3.1.1.2 Etiologies de l’insuffisance rénale chronique
II.3.1.1.3 Symptômes de l’insuffisance rénale chronique
II.3.1.1.4 Conséquences de l’insuffisance rénale chronique
II.3.1.2 Insuffisance rénale aiguë
II.3.1.2.1 Classification de l’insuffisance rénale aiguë
II.3.1.2.2 Etiologies de l’insuffisance rénale aiguë
II.3.1.2.3 Symptômes de l’insuffisance rénale aiguë
II.3.1.2.4 Conséquences de l’insuffisance rénale aiguë
II.4 TRAITEMENT DE L’INSUFFISANCE RENALE
II.5 DIAGNOSTIC DE L’INSUFFISANCE RENALE
III. MATERIELS ET METHODES 
III.1 CADRE DE L’ETUDE
III.2 TYPE ET PERIODE D’ETUDE
III.3 POPULATION D’ETUDE
III.4 VARIABLES ETUDIEES
III.4.1 Variables qualitatives
III.4.2 Variables quantitatives discontinues
III.5 ECHANTILLONS BIOLOGIQUES
III.5.1 Le plasma sanguin
III.5.2 L’urine matinale
III.5.3 Les urines de 24 h
III.6 MATERIELS DE LABORATOIRE
III.6.1 Centrifugeuse
III.6.2 Automate BS-300
III.6.3 Spectrophotomètre
III.6.4 Bandelettes urinaires
III.7 METHODES UTILISEES POUR LES DOSAGES
III.7.1 Méthode de dosage des échantillons sanguins
III.7.1.1 Centrifugation
III.7.1.2 Réalisation des analyses
III.7.1.2.1 Méthode de dosage de la créatininémie
III.7.1.2.2 Méthode de dosage de l’ionogramme sanguin
III.7.1.2.3 Méthode de dosage de l’azotémie
III.7.2 Méthode de dosage des échantillons urinaires
III.7.2.1 Examen par bandelette urinaire
III.7.2.2 Méthode de dosage de la protéinurie de 24 h
III.8 ANALYSE STATISTIQUE
III.9 CONSIDERATION ETHIQUE
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1 DISTRIBUTION DES PATIENTS PRESENTANT UNE INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE SELON LE SEXE
IV.2 DISTRIBUTION DES PATIENTS PRESENTANT UNE INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE SELON LA TRANCHE D’AGE
IV.3 RESULTATS DES DOSAGES SANGUIN ET URINAIRE DES PATIENTS ATTEINTS D’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
IV.3.1 Résultats sanguins des patients
IV.3.1.1 Résultats du dosage de la créatininémie des patients
IV.3.1.2 Résultats du dosage de l’azotémie des patients
IV.3.1.3 Résultats du dosage de la kaliémie des patients
IV.3.1.4 Résultats du dosage de la natrémie des patients
IV.3.2 Résultats urinaires des patients
IV.3.2.1 Résultats du dosage par bandelette urinaire
IV.3.2.2 Répartition des échantillons urinaires selon la teneur en protéines
IV.3.2.3 Résultats du dosage de la protéinurie de 24 h
IV.4 EXPLORATION DES ANOMALIES DE RESULTATS
V. DISCUSSIONS
VI. CONCLUSION et PERSPECTIVES 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

projet fin d'etude

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