ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’UN BARRAGE SUR L’OUED ZHOR

ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’UN BARRAGE SUR L’OUED ZHOR

Le but des réservoirs d’accumulation est de redistribuer les apports des cours d’eau pour atteindre dans les meilleures conditions certains objectifs économiques ou sociaux. Le problème global de la conception d’un réservoir est donc du domaine de l’aménagement des ressources en eau et sa solution relève des techniques et des méthodes de l’analyse des systèmes. De telles analyses doivent prendre en compte les conséquences de l’aménagement sur le régime des eaux, sur l’économie, sur les aspects sociaux et sur l’environnement. Dans le cas d’un réservoir à buts multiples, la répartition type de la réserve comporte une tranche pour l’atténuation des crues, une tranche pour la consommation, une tranche pour la production d’énergie électrique, une tranche en prévision de la sédimentation et un culot (tranche inactive). Un réservoir à but unique peut être considéré comme un cas particulier d’un réservoir à buts multiples. Bien que quelquefois elles soient physiquement inséparables, il est d’usage de faire la distinction entre les différentes tranches de réserve. Dans chacun des cas, la détermination de la réserve nécessaire fait appel à des données hydrologiques quelque peu différentes. Il y a deux approches fondamentales pour la mise au point des données hydrologiques nécessaires à ce genre d’étude. On peut soit les tirer d’observations réelles, soit les faire fabriquer par un modèle mathématique conçu pour simuler les apports au réservoir. Le mode d’approche choisi dépend en général de la disponibilité des données sur l’écoulement des cours d’eau.

Localisation et accès au site

La région d’Oued Zhor est située au Nord Est de l’Algérie à environ 50 km à l’Est de la ville de Jijel et 50 km à l’Ouest de la ville de Skikda. Administrativement, le site appartient à la wilaya de Skikda et plus précisément à la commune d’Oued Zhor. Le barrage est projeté pour régulariser l’écoulement de l’oued du même nom. L’accès peut se faire également par l’Ouest en empruntant la route El Milia-Oued Zhor en passant par le col du Melaab (740 m). Il faut ajouter qu’au sein de la cuvette d’accumulation, aucune activité humaine importante n’existe.

Topographie du site- Caractéristiques physiques de la retenue d’eau

Le site du barrage a fait l’objet d’un levé topographique au 1/500 par le bureau d’étude Tassili Engineering. Il se situe en sortie de méandre sur l’oued Zhor. L’axe du barrage a une orientation Nord-Sud. Selon BG (2008), les flancs des rives présentent des pentes relativement raides (~30° en rive droite et ~27° en rive gauche) Au site du barrage, l’oued présente une pente de 0.4% environ. La cuvette de retenue du barrage de Zhor est relativement encaissée. La digue est coincée entre deux collines culminant à 201m en rive droite et 203 m sur la rive gauche. Portant à l’esprit que a fonction primordiale d’un réservoir est d’accumuler les eaux, la caractéristique physique la plus importante est sa « capacité d’emmagasinement ». Cette dernière est pratiquement déterminée par planimétrie sur un fond topographique à grande échelle de la cuvette d’accumulation. En ce qui concerne la retenue projetée, les levés topographiques ont permis de tracer une carte topographique au 1/500. Une courbe « Superficie-Altitude » est construite par planimétrie de l’aire comprise entre deux courbes de niveau successives dans l’emprise du site de la cuvette. L’intégrale de la courbe « Superficie-Altitude » correspond à la courbe « Capacité-Altitude ». Alternativement, dans un tableau donnant la répartition altimétrique, le volume partiel est obtenu en multipliant l’intervalle de la classe altimétrique par l’aire correspondante. La sommation des différents accroissements (volumes partiels) en dessous d’une altitude donnée représente la capacité d’emmagasinement de l’eau de la cuvette à ce niveau d’altitude (tableau 26).

Une fois les relations entre les trois variables (capacité, l’altitude, superficie) établies (Fig. 15 et tableau 27), plusieurs tranches d’accumulation des eaux peuvent être classiquement distinguées en tenant compte des possibilités hydrologiques de l’oued Zhor, notamment durant les périodes critiques, et de la demande en eau future (horizon 2040) au niveau des Dairates de Zitouna et Ouled Attia, d’une part, et l’aptitude de la retenue à écrêter les crues rares, d’autre part. Le niveau normal d’exploitation (NNE) est l’altitude maximale devant être atteinte par la surface du plan d’eau durant les conditions ordinaires d’exploitation. Pour la plupart des retenues, ce niveau est déterminé par le seuil du déversoir d’évacuation des crues de projet. Le niveau minimum d’exploitation (NME) est la côte minimale que le plan d’eau ne tombe en dessous dans les conditions normales d’exploitation. Ce niveau est souvent déterminé, du moins pour les petites retenues, par le niveau supérieur de la tranche morte (également appelée zone morte ou stérile et correspondant à la capacité réservée à l’accumulation des sédiments). Le volume d’eau emmagasiné entre ces deux niveaux est appelé « volume ou tranche utile ».

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