Evaluation de l’efficacité d’un bionématicide à base de furfural (900 g/L) sur les nématodes parasites de la tomate

Evaluation de l’efficacité d’un bionématicide à base
de furfural (900 g/L) sur les nématodes parasites de
la tomate

LA TOMATE

 Généralités

 La tomate (Solanum lycopersicum L.) est une plante herbacée, annuelle, vivace qui appartient à la famille des Solanacées. Le mot tomate proviendrait du mot espagnol «tomate », lui-même issu du suffixe tomatl, utilisé en langage nahualt (langue parlée en Amérique Centrale et toujours utilisée au Mexique) (Lebeau, 2010). La tomate est originaire des régions andines côtières du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud (Colombie, Equateur, Pérou, Nord du Chili). Cette plante à petits fruits fut d’abord domestiquée au Mexique et améliorée par les Aztèques (Jones et al., 2014). A la première moitié du 16éme siècle, la tomate fut introduite en Europe notamment en Espagne et en Italie par les conquistadors espagnols qui adoptèrent son nom indien « tomatl » (Bénard, 2009). A la fin du 20éme siècle, les premières tomates améliorées furent introduites en Amérique notamment aux Etats-Unis par les émigrés européens. De là, sa culture s’est propagée en Asie du Sud et de l’Est, en Afrique et au Moyen Orient. Plus récemment, la tomate a été introduite dans d’autres régions de l’Amérique du Sud et au Mexique (Naika et al., 2005). Les solanacées sont des espèces herbacées ou ligneuses, frutescentes ou sub-arborescentes. Le terme « tomate » désigne aussi ce fruit charnu qui est l’un des aliments les plus importants dans l’alimentation humaine et qui se consomme frais ou transformé. La tomate est cultivée dans le monde sur une superficie d’environ 3 millions d’hectares, sous presque toutes les latitudes, ce qui représente près du tiers des surfaces mondiales consacrées aux légumes (Sara, 2010). C’est une plante avec un fruit climactérique (qui continue sa maturation après récolte). Il existe deux principaux types de croissance de la plante :  Déterminée ou sympodiale : après avoir émis 2 à 8 bouquets, le bourgeon floral devient bourgeon terminal. Les bourgeons axillaires s’arrêtent après 1 à 3 bouquets, ce qui donne à la plante un port buissonnant (Chougar, 2011).  Indéterminée ou monopodiale : et selon le même auteur, la tige se maintien en croissance végétative durant toute la vie de la plante, il n’y a pas d’arrêt de croissance de la tige principale. La plante peut être pincée au-dessus du nombre de bouquets désirés. La plante est annuelle buissonnante, poilue et aux tiges plutôt grimpantes (Muller, 1996). Elle a un appareil végétatif différencié en racines, tiges et feuilles et un appareil reproducteur en fleurs et fruits. 

 Botanique de la tomate 

La tomate Solanum lycopersicum L. est une plante annuelle dont le système racinaire est de type pivotant à tendance fasciculée. Très dense et ramifié sur les trente premiers centimètres, les racines peuvent atteindre un mètre de profondeur. La tige est anguleuse, pubescente et épaisse au niveau des entre-nœuds. Les feuilles, alternes, longues de 10 à 25 cm, sont composées, imparipennées et comprennent 5 à 7 folioles aux lobes très découpés. Le bord du limbe est denté. Par ces fleurs hermaphrodites, la tomate est auto-fertile. Elle a une fécondation autogamique mais la fécondation croisée est possible grâce aux abeilles et au vent (Bertin & Gary, 1993). Les fruits charnus (figure 2B) sont des baies normalement à deux loges, parfois trois ou plus et à graines très nombreuses (Massot, 2010). Ils sont de tailles, formes et couleurs très variées (figure 2C). Le pédoncule des fruits présente une zone d’abscission, de sorte que le fruit mûr se détache en conservant une partie du pédoncule ainsi que le calice. Les graines sont petites (250 à 350 graines par gramme), velues et à germination épigée. Planche 1 : La tomate : (A) Fleur de tomate; (B) coupe transversale d’un fruit de tomate; (C) diversité de forme, de taille et de couleur des fruits de tomate; (D) plant de tomate, d’après Camille 2014. 

 Position systématique

 La tomate, du nom scientifique Solanum lycopersicum L. est une plante herbacée, annuelle appartenant à la famille des Solanacées (Delannoy….. in Bunami, 2006).

Cycle de développement

 Le développement de la plante de tomate s’accomplit en passant par les phases successives caractéristiques qui sont :  Phase de germination et de levée C’est le passage de la graine en un jeune plant. La levée des jeunes plants est observée 6 à 8 jours après le semis à la température optimale (20 à 25°C) (Van den Eede et al., 2004). Audessus du sol apparaissent deux feuilles cotylédonaires simples et opposées. Dans le sol, la radicule possède un manchon de poils absorbants bien visible (Cochet & Devienne, 2006).  Phase de croissance C’est la phase où la plante émet des racines et développe sa partie aérienne par l’émission des paires de feuilles. La radicule s’allonge et prend l’aspect d’un filament blanchâtre sur lequel apparaissent les racines secondaires. Les deux premières vraies feuilles apparaissent vers le 11éme jour. Elles ne sont bien développées que vers le 20éme jour. Au bout du premier mois, il y’a environ 3 à 4 paires de feuilles (Wey et al., 2006).  Phase de floraison Le déclenchement de la phase de floraison dépend de plusieurs facteurs et notamment de la photopériode. La première inflorescence, apparaît deux mois et demi environ après le semis (Chougar, 2011). Les autres inflorescences vont apparaître au-dessus de la première et entre deux inflorescences, il y a un nombre variable de feuilles. La floraison s’échelonne donc de bas en haut (Cochet & Devienne, 2006). 6  Phase de pollinisation La pollinisation nécessite l’intervention des agents extérieurs comme le vent ou certains insectes. Selon Chougar,( 2011), la libération et la fixation du grain de pollen reste sous la dépendance des facteurs climatiques. La tomate est une plante autogame mais on peut avoir une proportion de fécondation croisée par laquelle la plante peut se comporter comme plante allogame (Gallais et Bannerot , 1992).  Phase de fructification et de maturation Elle débute durant la phase de floraison. Elle commence par la nouaison des fruits de l’inflorescence de base et se poursuit par les inflorescences supérieures au fur et à mesure de l’apparition des inflorescences et de la fécondation des fleurs. Les fleurs se développent, grossissent et après avoir atteint leur taille définitive, elles commencent par perdre leur coloration verte au profit du jaune puis du rouge de plus en plus accentué. Cette phase dure environ deux mois, soit de quatre à six mois après le semis. La durée végétative complète de la tomate est de quatre à cinq mois environ pour les semis directs en pleine terre et de cinq à six mois pour les plants repiqués. En contre saison, la durée végétative s’allonge et peut atteindre sept mois (Cochet & Devienne, 2006). 1.5. Importance économique La tomate est l’une des spéculations les plus largement produites en plein champ et dans les jardins parmi les plantes maraîchères cultivées dans le monde (Madhavi & Salunkhe, 1998). Elle a de bonnes perspectives économiques du fait que c’est une culture à cycle relativement court qui donne un bon rendement. Elle est cultivée sous toutes les latitudes dans des conditions très variées (climat, modes de production…). La production mondiale de tomates a progressé régulièrement au cours du 20éme siècle et s’est accrue considérablement durant les trois dernières décennies. Elle est passée de 48 millions de tonnes en 1978, à 74 millions en 1992, puis 89 millions en 1998 et a atteint 124 millions en 2006 (FAO 2007). Seize (16) pays ont une production de 1 million de tonnes ou plus, dont 6 sont largement au-dessus de 5 millions de tonnes (tableau ci-dessous, source FAO 2007)

Table des matières

DEDICACES
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
Chapitre I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. LA TOMATE
1.1. Généralités
1.3. Position systématique
1.4. Cycle de développement
1.5. Importance économique
1.6. Valeur nutritionnelle
1.7. Ecologie
1.7.1. Climat
1.7.2. Sol
1.7.3. Eau
1.8. Conservation et commercialisation
1.9. Les maladies, les parasites et description de quelques symptômes
2. LES NEMATODES
2.1. Systématique
2.2. Morphologie
2.3. Biologie et parasitisme des nématodes phytoparasites
2.3.1. Relation avec le milieu
2.3.2. Reproduction et cycle biologique
2.3.3. Relation avec l’hôte et dégâts sur la tomate
2.4. Méthodes de contrôle des nématodes phytoparasite
2.4.1. Elimination des facteurs favorisant l’infestation
2.4.2. Lutte physique
2.4.3. Lutte biologique
2.4.4. Lutte génétique
3. LES NEMATICIDES et BIONEMATICIDES
3.1. Généralités
3.2. Effets des nématicides
3.3. Les bionématicides : une alternative aux nématicides de synthèse
Chapitre II : MATERIEL ET METHODES
1. DESCRIPTION DE LA ZONE ET DU SITE D’ETUDE
1.1. Climat
1.2. Sol
1.3. L’eau
1.4. La végétation
1.5. Environnement de la culture
2. DISPOSITIF EXPERIMENTAL ET TRAITEMENTS
2.1. Traitements
2.2. Dispositif expérimental
2.3. Mise en place de l’essai
2.3.1. La pépinière
2.3.2. La levée
2.3.3. Préparation du sol
2.3.4. Repiquage
2.4. Conduite culturale
2.4.1. Arrosage
2.4.3. Tuteurage
2.4.4. Traitements phytosanitaires
3. ECHANTILOONAGE ET METHODE D’EVALUATION DES PARAMETRES
3.1. Densité des nématodes
3.1.1. Echantillonnage des sols
3.1.2. Extraction des nématodes du sol et des racines
3.1.3. Comptage et identification des nématodes
3.2. Incidence et sévérité d’attaque de Meloidogyne
3.3. Evaluation du rendement
4. ANALYSES STATISTIQUES
Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. RESULTATS
1.1. Densité totale des nématodes phytoparasites
1.2. Densité des juvéniles de Meloidogyne dans les sols
1.3. L’incidence d’infestation par Meloidogyne
1.4. Sévérité de l’infestation par Meloidogyne
1.5. Densités des juvéniles de Meloidogyne dans les racines
1.6. Production de fruits de tomates
2. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Références Bibliographiques

 

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