Exploitation dynamique d’une BD pour la gestion et suivi-évaluation de l’éducation nationale

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PARCOURS ATYPIQUE

La politique nationale de l’éducation est, à Madagascar, fixée par des lois d’orientation déterminant les grandes lignes de la politique générale de l’Etat. Atypique est le parcours de Madagascar en ce domaine car, au lieu d’une stabilité garantie par ce cadre réglementaire, le pays a connu moult revirements en deux cent ans d’histoire de l’éducation formelle. En effet, de la scolarisation protestante sous Radama Ier, Madagascar est passé à une politique d’éducation élitiste sous la colonisation, qui a été maintenue sous la I ère république. Puis vint avec la décentralisation, la malgachisation de la république démocratique de Ratsiraka, sous l’impulsion de la révolution de 1972. C’est ensuite la scolarisation universelle qui dicta la politique de l’enseignement depuis la transition de 1991 jusqu’au régime de Ravalomanana. Ce dernier initia à partir de 2007 une réforme de l’enseignement pour un retour à la malgachisation de l’éducation de base. a.Naissance de l’école formelle Au XIXème siècle, c’est par le biais de la London Missionary Society que les écoles avaient formellement vu le jour à Madagascar. En effet, bien que Radama Ier fût soucieux d’instruire son peuple pour en faire « des personnes de métier et de talent », son objectif principal était d’assurer « l’ouverture de Madagascar au travail et au commerce » [1]. Ainsi, les Anglais étaient chargés d’assurer l’éducation des gens de la cour tout en s’acquittant de leur mission civilisatrice de prosélytisme. Cette institution scolaire fit alors asseoir l’impérialisme britannique au sein la monarchie merina. Mais la période coloniale française, par la loi d’annexion du 06 août 1896, allait donner une autre couleur à l’éducation à Madagascar. L’institution scolaire réorganisée par l’administration coloniale était devenue l’instrument de la domination coloniale qui s’étendait à tous les secteurs d’activités politiques, économiques et socioculturelles. En effet, dans un contexte européen de conquête d’espaces vitaux, Madagascar était convoité pour son riche potentiel en ressources naturelles et devait, de ce fait, devenir le client exclusif des industries françaises. L’école était donc orientée pour aboutir à cette fin.

Education après l’indépendance

L’avènement de l’indépendance en 1960 mit fin à une éducation au service de l’impérialisme coloniale. Cependant, la Ière république perpétua le système éducatif hérité de la colonisation, ne servant qu’une oligarchie française et nationale. Programme français, enseignants formés à la française, sélection élitiste des élèves…, toute la politique de l’éducation était calquée sur celle de l’ancienne métropole. Et c’est justement cette inexistence de rupture avec les pratiques coloniales qui porta le nationalisme malgache à la révolution de mai 1972. C’est alors la mise en place d’un système éducatif répondant à la politique et à l’idéologie socialiste. Avec la décentralisation et la malgachisation de l’enseignement, la IIème république ne fera que réaliser l’aspiration populaire anti-néocoloniale. Mais ces politiques décevront autant qu’elles sacrifieront toute une génération de Malgaches. c.Changement au gré des régimes De la période post indépendance, la IIIème république verra autant de bouleversements de la politique de l’éducation que les deux précédentes. De par ses engagements au niveau international sans doute [2], les gouvernements successifs voulaient donner l’image de l’Etatéducateur. Lorsque Albert Zafy fut au pouvoir de 1993 à 1996, la politique nationale de l’enseignement s’orientait déjà vers la scolarisation universelle. La ligne suivie par Didier Ratsiraka qui revint au pouvoir jusqu’en 2001 ne s’en écarta pas beaucoup. Evitant l’erreur d’une tendance à la malgachisation du système scolaire, Zafy souligne dans sa loi sur l’orientation générale du système d’éducation et de formation à Madagascar de « respecter et de faire fructifier, sans crispation passéiste, le patrimoine culturel, linguistique et spirituel de la communauté » [3], la langue malgache y compris. Et jusqu’en 2008, cela se poursuivit. L’on peut ainsi affirmer que cette quinzaine d’années de la IIIème république fut stable pour la politique nationale de l’éducation. Cela jusqu’à ce que Marc Ravalomanana, dans sa réforme de l’éducation, revienne sur une malgachisation de l’éducation de base. Laquelle réforme, quand bien même for critiquée, avait obtenu le financement des bailleurs internationaux. Une des grandes lignes de la réforme de ce dernier fut également l’application du taux de redoublement zéro dans l’enseignement public. Cette brève historique de l’éducation à Madagascar a permis, dans un descriptif superficiel, la fragilité du système éducatif malgache. 

DEFIS DU SYSTEME EDUCATIF MALGACHE

Le système éducatif malgache connait maints problèmes. Les revendications multiformes de ces dernières années, issues de tous côtés et de tous les échelons illustrent bien se mal-être du système éducatif malgache. Les élèves et étudiants sont particulièrement les plus handicapés par cette crise de l’éducation qui, malgré la persistance et la durée, ne semble pas faire écho auprès des autorités responsables. En tout cas, quelques soient les politiques entreprises par l’Etat malgache en matière d’éducation et qu’importe les fondements sur lesquelles elles se basent, les avancées et résultats durables et appréciables en ce domaine ne seront obtenus sans une prise en compte globale de tous les freins susceptibles de limiter l’accès à l’éducation, sa pleine jouissance et l’amélioration du système lui-même. a. Exclusion dans le système éducatif malgache Plusieurs déterminants dans le système éducatif malgache favorisent le non-respect du principe d’égalité des chances à l’éducation, ce sacro-saint principe tant scandé par les autorités dans nombre de leurs réglementations, que ce soit dans l’accès à l’éducation ou la fréquentation des établissements d’enseignement. Le non gratuité des frais scolaires constitue l’un des facteurs importants du non atteint de la scolarisation universelle à Madagascar. Et même si l’Etat prône une politique de gratuité de l’éducation primaire, dans la pratique, il existe des frais informels qui incombent aux familles [4]. L’initiative Fikambanan’ny ray aman-drenin’ny mpianatra (FRAM) a d’ailleurs été mise en place pour collecter des fonds venant de contributions parentales afin de permettre la rémunération complémentaire des enseignants non fonctionnaires. Cela ne peut qu’être exclusif au sein des systèmes éducatifs pour les couches sociales les plus vulnérables ne pouvant rien investir dans l’éducation de leurs enfants. On note également une grande différence de niveau scolaire entre les établissements d’enseignement public (écoles primaires publiques, collèges et lycées d’enseignement général et technique publiques) et ceux d’enseignement privé. Et comme la majorité des établissements privés sont concentrés dans les grandes villes, cela crée des écarts de niveau scolaire inter et intra régionaux. A l’échelle nationale donc, il existe des disparités de niveau scolaire qui favorisent les populations des milieux urbains et surtout celles de la capitale malgache. Ainsi, les populations rurales se voient doublement défavorisées du fait à la fois de la fréquentation 6 des établissements scolaires publics et de leur éloignement des centres urbains où le niveau scolaire est un plus rehaussé. Ces inégalités géographiques persistent encore plus selon l’ouverture de la localité aux nouvelles technologies de l’information et de la communication [5]. En effet, le recours aux outils informatisés et l’accès à internet marquent une différence très perceptible dans la mesure où les élèves, étudiants et enseignants dans les grandes agglomérations sont mieux servis en termes de documentations. 

Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : GENERALITES
I.1 HISTORIQUE
I.2 ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR
I.3 CADRE LOGIQUE ET GESTION
I.4 SOLUTION WEBMAPPING
Chapitre 2 : LANGAGES ET MODELISATION
II.1 OUTIL UTILISE POUR LA CREATION
DU PAGE WEB
II.2 ANALYSE ET CONCEPTION DU
SYSTEME
II.3 IMPLEMENTATION DE LA BASE DES
DONNEES
Chapitre 3 : RESULTATS
III.1 MISE EN ŒUVRE DE L’APPLICATION
III.2 DEVELOPPEMENT DE L’INTERFACE
III.3 REGLES DE SECURITE APPLICABLES
III.4 ETUDE DE BESOINS
CONCLUSION

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