Facteurs de risque cardiovasculaire 

Aspects sociodémographiques et cliniques des pathologies cardiovasculaires dans le service de médecine et endocrinologie de l’hôpital du Mali

Facteurs de risque cardiovasculaire 

On appelle facteurs de risque toute caractéristique, anomalie, ou habitude associée à un surcroit de risque de développer la maladie, avec une relation jugée causale entre le risque et cette maladie, et dont l’éradication entraine une raréfaction ou une diminution de gravité de l’affection.

Classification Plusieurs dizaines de facteurs de risque ont été identifiés. On peut classer les principaux de la manière suivante :  Caractéristiques personnelles non modifiables o Age o Genre o ATCD familiaux de maladie cardiovasculaire o ATCD personnels de maladie cardiovasculaire  Caractéristiques biochimiques ou physiologiques modifiables o Elévation de la pression artérielle o Elévation du taux de cholestérol total sanguin, particulièrement du LDLcholestérol o Diminution du cholestérol HDL sanguin o Diabète o Facteurs thrombogènes  Habitudes de vie modifiables o Alimentation riche en graisses saturées, cholestérol, et calories o Tabagisme o Sédentarité o Consommation excessive d’alcool o Obésité

Impact pronostique

Tous les facteurs de risque n’ont pas la même valeur prédictive vis-à-vis de l’athérothrombose. 1 -L’âge et le sexe masculin .Ce sont des facteurs extrêmement importants qui pèsent lourdement sur le risque cardiovasculaire. Ces facteurs permettent d’évaluer le risque cardiovasculaire encouru mais n’offrent pas de possibilité préventive.  L’ESH 2003 et le JNC, proposent de considérer l’âge comme facteur de risque si supérieur ou égal à 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme. Le risque cardiovasculaire augmente avec l’âge et l’homme est plus exposé aux accidents cardiovasculaires que la femme avant la ménopause.

Antécédents familiaux
Antécédents familiaux de maladie coronaire précoce – Infarctus du myocarde ou mort subite avant 55 ans chez le père ou chez un parent du premier degré de sexe masculin – Infarctus du myocarde ou mort subite avant 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier degré de sexe féminin

Le tabagisme
La consommation de tabac est responsable d’un nombre important d’accidents cardiovasculaires. Il faut à l’anamnèse des patients s’enquérir de l’ancienneté du tabagisme et de la quantité de cigarettes consommées par jour. L’arrêt du tabac s’accompagne d’une diminution rapide du risque de complication cardiovasculaire.

Les lipides sanguins

Le cholestérol total le sang circulant est un facteur de risque majeur. En fait il faut distinguer l’effet opposé de 2 sous fractions : Le LDL-cholestérol : son élévation s’accompagne d’une augmentation du risque cardiovasculaire, et particulièrement coronaire. En moyenne, une augmentation de 10 du LDL-cholesterol s’accompagne d’une augmentation de 20 du risque coronaire. Idéalement le LDL-cholestérol devrait être 1,7g/l, et d’autant plus bas que l’on a d’autres facteurs de risques ou des antécédents de pathologies athéromateuses (1g/l après un accident cardiovasculaire athéromateux). Le HDL-cholestérol : son taux bas constitue un facteur de risque. Le taux de HDL-cholestérol est inversement corrélé au risque de complication. On admet que le taux de HDL devrait être 0,45g/l.

La pression artérielle
A tous les âges et dans les 2 sexes, l’élévation de la pression artérielle ( 140/90 mmhg) s’accompagne d’une augmentation du risque cardiovasculaire. Elle expose aux complications macrovasculaires, proportionnellement au niveau tensionnel. Cela est vrai pour la pression systolique et pour la pression diastolique, et s’applique à l’HTA systolique isolée, très fréquente après 70 ans.

Le diabète
Le diabète de type I ou II constitue un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Les complications cardiovasculaires peuvent apparaitre dès la découverte pour le type II et après quelques années d’évolution pour le type I (glycémie à jeun 7mmol/l ou 1,26g/l). Le diabète pose un problème de santé publique par sa fréquence importante et l’augmentation rapide de son incidence. Il entraine des complications micro-vasculaires et macro-vasculaires. Il peut être associé à certaines anomalies comme un taux de HDL-cholestérol bas, un taux de triglycérides élevé, une hypertension artérielle, une obésité androïde.

La surcharge pondérale et l’obésité

Pendant longtemps, la surcharge pondérale n’a pas été considérée comme un facteur majeur, surtout parce que sa valeur pronostique indépendante était incertaine. Cela signifie que sa valeur pronostique est due, pour l’essentiel, aux facteurs de risque qui lui sont fréquemment associées (augmentation de la pression artérielle, du cholestérol et de la fréquence du diabète). Cependant, d’un point de vue pragmatique, la lutte contre la surcharge pondérale est primordiale pour prévenir l’athérothrombose puisqu’elle en favorise les facteurs de risque principaux. Liée au style alimentaire et à l’activité physique, elle peut être classée dans les habitudes de vie. Elle est quantifiée par : – L’indice de masse corporelle : IMC= poids(kg)/taille au carré(m). surcharge pondérale si IMC 5, obésité si IMC 3 . – Le périmètre abdominal dont l’augmentation caractérise l’obésité androïde : anormal si 1 chez l’homme, chez la femme( ces valeurs limites sont encore discutées, avec des variantes ethniques).

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