Généralités sur le secteur pharmaceutique au Sénégal et la gestion des stocks

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Initiative de Bamako

Contexte et justification

L’Initiative de Bamako est un ensemble de réformes politiques élaborées en réponse à la dégradation rapide des systèmes de santé dans les pays en développement pendant les années 70 et 80. Malgré une amélioration spectaculaire de l’état sanitaire de leur population au cours des 30 dernières années, l’espérance de vie dans ces pays reste faible.
A la mauvaise performance des systèmes de santé vient s’ajouter l’accès limité de la population aux services de santé primaires (dans certains pays africains, plus de la moitié de la population vit à plus de 10 Km du premier centre de soins primaires). Accablés par le poids du remboursement de la dette et par l’impact de la chute des cours des produits à l’exportation dans les années 70 et 80, les pays en développement ont vu réduire leur capacité à financer les services publics de base, y compris les soins de santé primaires. Le problème de l’insuffisance des dépenses de santé publique est aggravé par des politiques qui favorisent une mauvaise allocation budgétaire, un gaspillage des ressources et une gestion médiocre.
De plus, les coupes budgétaires conjuguées à cette gestion médiocre, au gaspillage et à la mauvaise utilisation des ressources, rares de surcroît, sont les causes d’une pénurie chronique de médicaments, d’une déficience de services, de la détérioration des infrastructures, d’un manque de personnel qualifié et d’une faible motivation des agents de santé qui entraînent, à leur tour, une mauvaise prise en charge des malades. Il en résulte un faible attrait pour les services de santé publics qui conduit les patients à s’adresser plutôt aux guérisseurs traditionnels, à des praticiens privés non répertoriés et à des vendeurs ambulants sur les marchés.
Ce faisant, ils paient souvent des prix exorbitants pour des services de qualité douteuse et perdent ainsi l’occasion de recevoir des soins préventifs de première importance.

Principes et But de l’Initiative de Bamako

Lancée en 1987 par les Ministres africains de la santé réunis à Bamako au Mali sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF, l’Initiative comptait à la fin 1994 des adhérents de 33 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine et continue actuellement à prendre de l’essor. Elle est de plus en plus considérée comme l’approche la plus valable et la plus viable à long terme pour revitaliser les systèmes de santé les plus dépourvus de structures de soins de santé primaires, à savoir développer et étendre le contrôle et le financement communautaire des soins de santé essentiels est au cœur de l’Initiative.
L’Initiative de Bamako a pour but d’assurer à l’ensemble de la population l’accès aux services de soins de santé primaire à prix abordable tout en maintenant les coûts et de restaurer la confiance des usagers dans les services de santé publics, en améliorant la qualité des prestations et en déléguant le pouvoir décisionnel aux échelons inférieurs. En outre, elle a pour but de promouvoir la santé en incitant les ménages à un changement des comportements néfastes.

Objectifs de l’Initiative de Bamako

Les objectifs spécifiques de l’initiative de Bamako ont été définis ainsi par l’OMS en 1999 :
– renforcer les mécanismes de gestion et de financement au niveau local; promouvoir la participation communautaire et renforcer les capacités de gestion locale;
– renforcer les mécanismes de fourniture, de gestion et d’utilisation des médicaments essentiels ;
– assurer des sources permanentes de financement pour le fonctionnement des unités de soins.

Principes directeurs de l’IB

 Les gouvernements doivent faire en sorte que toutes les communautés aient accès aux activités de soins de santé primaires
 Il faut décentraliser la prise de décisions des districts de santé, notamment en ce qui concerne la gestion des soins de santé primaires
 Il faut décentraliser la gestion financière afin que les ressources produites localement soient gérées par les communautés concernées
 Les principes relatifs au financement communautaire des services de santé doivent être appliqués à tous les niveaux du système de santé
 Les gouvernements doivent apporter une contribution substantielle aux soins de santé primaires et prévoir suffisamment de fonds à l’intention des services de santé locaux
 Le concept de médicaments essentiels doit être intégré dans les politiques nationales de santé fondées sur les soins de santé primaires
 Des mesures telles que des exonérations et des subventions doivent être prises pour garantir l’accès aux couches sociales les plus démunies aux soins de santé
 Des objectifs intermédiaires doivent être clairement définis ainsi que des indicateurs pour mesurer les progrès accomplis

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralités sur le secteur pharmaceutique au Sénégal et la gestion des stocks
Chapitre I : le secteur pharmaceutique au Sénégal
1. Données générales
2. La politique nationale pharmaceutique
2. 1 Présentation du sous-secteur pharmaceutique
2. 2 Les structures chargées de la mise en oeuvre de la politique pharmaceutique10
3. La direction de la pharmacie et du médicament (DPM)
3. 1 Ses missions
3. 2 Organisation de la DPM
3. 3 Commissions
3. 4 Ressources Humaines
4. Circuit de distribution du médicament dans le domaine public Pharmacie National d’Approvisionnement ( PNA)
4. 1 Historique
4. 2 Missions
4. 3 Financement
4. 4 Donnes économiques
4. 5 Approvisionnement en médicaments et produits essentiels
4. 6 Le système de la PNA
5. Circuit de distribution du médicament dans le domaine privée
5. 1 Historique de la répartition privée
5. 2 Parcours du médicament avec l’illustration d’un répartiteur : LA COPHASE
6. Initiative de Bamako
6. 1 Contexte et justification
6. 2 Principe et But de l’initiative de Bamako
6. 3 Objectifs de l’IB
6. 4 Principe directeur de l’IB
Chapitre II : généralités sur la gestion des stocks
1. Définition de stock
2. Les différents types de stocks
3. Les coûts liés au stock
3. 1 Le coût de passation d’un stock ou de lancement
3. 2 Le coût d’achat
3. 3 Le coût de possession du stock ou stockage
3. 4 Le coût de rupture pénurie
3. 5 Le coût complet d’approvisionnement
4. Définition de la gestion des stocks
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Cadre d’étude
1. Présentation générale du CHNP
1. 1 Historique
1. 2 Services existants
1. 3 Capacité d’accueil
1. 4 Spécialités medico chirurgicales
1. 5 Organisation de la structure
2. Le service de la Pharmacie
2. 1 Les locaux
2. 2 Le personnel
2. 3 Organisation et fonctionnement
2. 4 Le cycle de gestion des stocks des produits medico pharmaceutiques CHNP
2. 5 Mission de la Pharmacie
II. Matériels et méthodes d’études
A. Gestion de stock
1. Matériels
2. Méthodologie
B. La dispensation
1. Matériels
2. Méthodologie
III. Résultats
A. La gestion de stock
1. Sur la consultation des documents
2. Processus de gestion
2. 1 Evaluation des besoins
2. 2 Procédure d’acquisition
3. Approvisionnement
3. 1 Les sources
3. 2 Les commandes
3. 3 Livraison et réception des commandes
3. 4 Transport des médicaments
3. 5 Stockage
3. 6 Distribution
B. La dispensation
1. Sur l’indicateur de prescription
2. Sur l’indicateur de service de sante
3. Sur l’indicateur de soin aux malades
IV. Commentaire
A. La gestion de stock
1. Sur le budget
2. Sur les outils de gestion
3. Sur l’évaluation des besoins
4. Sur les commandes
5. Sur la distribution
6. Sur le contrôle des stocks
B. La dispensation
1. Sur la prescription
2. Sur la dispensation
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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