Généralités sur les virus de l’hépatite B et C

Généralités sur les virus de l’hépatite B et C

 virus de l’hépatite B 

Il s’agit d’un virus enveloppé, à ADN, appartenant à la famille des Hepadnaviridae, présent dans le sang sous forme de particules de DANE [7,8]. Le génome viral a une structure sphérique de 42 nm de diamètre (figure 1), est entouré d’une enveloppe à double couche lipidique, avec des glycoprotéines de surface. Ce génome possède un core central, dense aux électrons, qui mesure 28nm de diamètre [7,9]. Le génome du VHB est constitué par un ADN double brin, circulaire, de 3,2 kilobases, associé à 3 oeil de réplication, une polymérase codée par le gène P possédant une activité transcriptase inverse et DNA polymérase [7]. La variabilité génotypique du VHB permet de distinguer 8 génotypes différents nommés de A à H, constituant des souches virales stables [8]. Le pouvoir antigénique du virus de l’hépatite B réside dans les éléments suivants : – l’enveloppe : comporte l’antigène HBs (AgHBs) ou antigène de surface, présent dans le sang des individus infectés sous forme de particules de DANE, (sphérule et tubules) de nm de diamètre ; il s’agit de l’antigène responsable de l’induction de la réponse immunitaire [7]; – La nucléocapside : comporte l’antigène HBc (AgHBc) absent dans le sang des patients infectés ; il est mis en évidence dans le noyau des hépatocytes infectés. La nucléocapside comporte aussi l’antigène HBe (AgHBe), retrouvé dans le sang du patient si et seulement si l’antigène HBs est présent [7]. 3 Figure 1 : Virus de l’hépatite B, particule de Dane Source: Norman G. hepatitis B: diagnostic prevention and treatment. Clinical Chemistry. 1997; 43:00-6. 

 Virus de l’hépatite C

Il s’agit d’un virus à ARN, appartenant à la famille des Flaviviridae [9]. Le virus est enveloppé d’une bicouche lipidique enchâssée de 2 glycoprotéines de surface, et possède une capside icosaédrique de à 60 nm de diamètre; Le génome du virus de l’hépatite C est constitué par un ARN linéaire, monobrin comportant 9.5 Kilobases, associé à une ARN polymérase; il possède une variabilité génotypique à l’origine de l’existence des 7 génotypes répartis dans le monde [9]. 

Pathogénèse

La pathologie hépatique est liée à un mécanisme à médiation immune. Ce mécanisme fait intervenir les lymphocytes T cytotoxiques sur la clearance virale, ce qui engendre la lyse par apoptose des hépatocytes infectés ; il mécanisme fait aussi intervenir l’interféron g ou le Tumor Necrosis Factor alpha (TNF-α), capables d’inhiber la réplication virale intracellulaire []. La réponse immunitaire de l’hôte aux antigènes détermine le devenir de l’infection aiguë. L’évolution de l’infection dépend par conséquent de l’état immunitaire []. 

Signes cliniques des hépatites virales B et C 

Signes cliniques de l’hépatites virale B

Les hépatites virales B peuvent se manifester en deux phases: une phase aigue et une phase chronique. A la phase aigue en ce qui concerne l’hépatite virale B, il existe une période d’incubation allant de 45 à 180 jours, il n’y a pas de manifestations cliniques spécifiques au cours de cette phase aigue. On peut retrouver une altération de l’état général associant asthénie, anorexie, et état subfébrile ; Souvent un inconfort digestif à type de nausée, vomissement, douleur épigastrique est présent; les courbatures, et la triade de Caroli (céphalées, urticaires, arthralgie) peuvent s’y associer à l’interrogatoire [2]. L’examen physique est peu contributif. On peut retrouver des ictères cutanés et conjonctivaux d’allure cholestatiques, mais rarement une hépatomégalie à la phase aiguë [2]. L’évolution de l’infection aigüe au cours des hépatites virales B dépend de l’état immunitaire de l’individu infecté. La majorité des adultes immunocompétents infectés guérissent totalement; environs 5 à % vont développer une infection chronique, laquelle est parfois asymptomatique, parmi lesquels % à % présenteront des complications (cirrhose hépatique et carcinome hépatocellulaire) [2,11]. 

Signes cliniques des hépatites virales C

La manifestation clinique des hépatites virales C est ‘sourde’; la pathologie est suspectée en présence d’un facteur de risque d’exposition (personnel soignant, patients hémodialysés ou ayant un antécédent de transfusion, utilisation de drogues injectables, enfant né de mère infectée…etc) [12]. 5 La chronicisation au cours des hépatites virales C survient dans 50 à 80% des cas ; parmi ceux-ci, à % développeront une cirrhose hépatique et 5% un carcinome hépatocellulaire au-delà de à ans.

Signes paracliniques des hépatites virales B et C

Les signes paracliniques des hépatites reposent sur la recherche dans le sang des marqueurs de l’infection ; ces marqueurs peuvent être directs ou indirects. Il s’agit de rechercher les anticorps qui sont des marqueurs indirects et qui évoquent un contact avec le virus, ou de rechercher le virus lui-même (marqueur direct), ce qui confirmera une infection active. 

Diagnostic paraclinique des hépatites virale B

Cadre d’une infection aigüe et chronique L’antigène HBs (Ag HBs) est le premier marqueur direct qui apparaît dans le sang à la suite du contact avec le VHB. Sa présence est synonyme d’infection en cours; cet antigène apparaît dans un délai de 2 à 8 semaines avant la survenue des manifestations cliniques, et son titre décroît 12 à semaines plus tard. Si l’AgHBs persiste au-delà de semaines on considèrera que l’infection s’est chronicisée [2,]. L’anticorps anti protéines de surface (Ac anti HBs) est le premier marqueur indirect à apparaître dans le sang. Il apparaît quelques semaines après la phase aigüe, soit 4 à 12 semaines après la contamination; L’anticorps anti HBs confère une immunité protectrice, et marque la guérison ou l’acquisition de l’immunité après la vaccination []. L’antigène HBe (AgHBe) est porté par la nuléocapside. Sa présence et sa disparition dans le sang est synchrone à celle des antigènes de surface (Ag HBs). 6 Il s’agit d’un marqueur de la réplication virale, dont la persistance dans le sang au-delà de semaines marque l’évolution vers la chronicité [2,]. L’ADN viral est obtenu par Polymerase Chain Reaction, c’est un marqueur de la réplication virale. Il détermine le degré d’infectiosité du patient [2,]. L’antigène HBc qui représente les protéines de la capside, est présent dans les hépatocytes, mais absent dans le sang, il est peu recherché en pratique courante. Le second marqueur indirect qui apparaître est l’Immunoglobuline M (anti-HBc IgM). Dirigé contre les protéines de la capside, ce marqueur témoigne d’une infection virale récente []. L’IgM apparaît deux semaines après la disparition de l’Antigène HBs dans le sang, mais avant l’apparition de l’anticorps anti HBs (Ac anti HBs); c’est-à-dire lors de la fenêtre sérologique. L’IgM sera progressivement et définitivement remplacé par l’immunoglobuline G (anti-HBc IgG) qui demeure durant toute la vie []. L’anticorps dirigé contre les antigènes HBe (Ac anti HBe) apparaît après la disparition de l’Ag HBe, et marque l’évolution vers la guérison []. Au cours de l’infection chronique par le virus de l’hépatite B, il existe trois phases de réplication virale qui marquent l’évolution de la maladie: La phase de réplication virale élevée, ou la phase de tolérance immunitaire. Elle est caractérisée par la présence de façon simultanée de l’Ag HBs, de l’Ag HBe et de l’ADN viral dans le sang; cette phase est aussi marquée par l’élévation des transaminases, ainsi que par une activité inflammatoire au niveau des cellules hépatiques. Elle dure quelques mois à plusieurs années [2]. La phase de ralentissement de la réplication virale, ou clairance immune Marquée par la diminution ou la disparition de l’Ag HBe, de l’ADN viral, et de l’activité inflammatoire au niveau des hépatocytes. On note par ailleurs une 7 amplification de la réponse immunitaire. Cette phase correspond à la phase de séroconversion [2]. La phase d’absence de réplication. Les marqueurs de l’infection virale ont disparu du sérum, il y a eu diminution des activités inflammatoires au niveau des hépatocytes; cette phase marque l’évolution vers la guérison. L’activité inflammatoire persiste s’il s’est déjà installé une complication hépatique [2]. L’élévation des transaminases fait partie du diagnostic biologique de l’infection par le virus de l’hépatite virale B, mais n’est pas spécifique [2]. L’alanine aminotransférase (ALAT) s’élève de à 0 fois par rapport à la normale. La bilirubine est élevée dans 50% des cas, sa concentration varie de 51,3 µmol/L à 5 µmol/l.  

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
1. CARACTERISTIQUES DES HEPATITES VIRALES B ET C
1.1 Définition
1.2 Généralités sur les virus de l’hépatite B et C
1.2.1. virus de l’hépatite B
1.2.2. Virus de l’hépatite C
1.3 Pathogénèse
1.4 Signes cliniques des hépatites virales B et C
1.4.1. Signes cliniques de l’hépatite virale B
1.4.2. Signes cliniques de l’hépatite virale C
1.5 Signes paracliniques des hépatites virales B et C
1.5.1 Diagnostic paraclinique des hépatites virales B
Cadre d’une infection aigüe et chronique
1.5.2 Diagnostic paraclinique des hépatites virales C
1.6 Traitement des hépatites virales C et B
1.6.1 Hépatite virale C
1.6.2 Hépatite virale B
2. EPIDEMIOLOGIE DES HEPATITES VIRALES B ET C
2.1 Epidémiologie descriptive
2.1.1 Hépatite virale B
2.1.2 Hépatite virale C
2.2 Epidémiologie analytique
2.2.1 Cycle de transmission
2.2.1.1. Cycle de transmission du virus de l’hépatite B
2.2.1.2. Cycle de transmission du virus de l’hépatite C
2.2.2 Facteurs de risque de transmission et groupes à risque
2.2.2.1. Groupes exposés au risque de contracter le VHB 1
2.2.2.2. Groupes exposés au risque de contracter le virus
de l’hépatite C (VHC)
2.2.3 Moyens de prévention des hépatites virales B et C
2.2.3.1 Contrôle et dépistage des produits
sanguins à transfuser
2.2.3.2 Sécurité des injections
2.2.3.3 Précautions standards et mesures prophylactiques
après accident d’exposition au sang
2.2.3.4 Vaccination contre les hépatites virales B
3. LES HEPATITES ET LE PERSONNEL DE SANTE
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
METHODES .
1. Caractéristiques et cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Durée de l’étude
4. Période d’étude
5. Population d’étude
5.1 Critères d’inclusion
5.2 Critères d’exclusion
6. Taille de l’échantillon
7. Variables étudiées
8. Mode de recueil des données
9. Modes d’analyse des données, tests statistiques
. Considérations éthiques
11. Définitions
RESULTATS
1. INFORMATIONS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1.1 Taux de participation
1.2 Moyenne d’âge des participants
1.3 Le genre
1.4 Nombre d’années de service
1.5 Nombre d’années de travail dans le service actuel
1.6 Nombre d’heures de travail par semaine
2. EVALUATION DES CONNAISSANCES SUR LA MALADIE
2.1 Connaissances globales sur les hépatites B et C
2.2 Evaluation des connaissances sur les modes de transmission
2.2.1 Connaissance des vrais modes de transmission
2.2.2 Connaissance selon les modes de transmission erronés
2.2.3 Répartition selon la connaissance des modes
de transmission erronés .
2.2.4 répartition selon la connaissance
des vrais modes de transmission
2.2.5 Connaissances effectives des hépatites virales B et C
2.3 Formation reçue sur les hépatites
2.4 Facteurs influençant les connaissances effectives
des participants
3. ATTITUDES ET PRATIQUES
3.1 Perception du risque de contracter les hépatites B et C
en milieux hospitaliers
3.2 Motifs de la perception du risque
3.3 Connaissances sur le vaccin contre le virus B de l’hépatite
3.4 Couverture vaccinale
3.5 Couverture vaccinale selon la catégorie professionnelle
3.6 Influence du genre, la formation reçue et de la perception du risque sur la réalisation du vaccin contre l’hépatite B
3.7 Evaluation de l’exposition aux produits potentiellement
contaminants
3.8 Evaluation de l’exposition au matériel potentiellement
contaminant
3.9 Précautions universelles
3. Désinfection des mains entre deux patients et actes de soins
3.11 Moyens de désinfection des mains
3.12 Désinfection du matériel utilisé
3. Moyens de désinfection du matériel utilisé
3. Accidents d’exposition au sang et produits dérivés du sang (AES)
3. Mécanismes de survenue des AES
3.16 Influences du lieu d’exercice, de la catégorie professionnelle et du genre sur la survenue des AES
3. Influences de la connaissance effective, de la formation reçue et du statut vaccinal sur la survenue des AES
3.18 Attitudes post-exposition
3.19 Prise en charge des patients testés positifs au virus
de l’hépatite B
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
1. LES INFORMATIONS SOCIODEMOGRAPHIQUES
1.1 Le taux de participation
1.2 La moyenne d’âge, et le genre
1.3 L’ancienneté
1.4 Le nombre d’heures de travail par semaine
2. LES CONNAISSANCES
2.1 A propos des connaissances globales sur les hépatites B et C des hépatites virales B et C
2.3 A propos des connaissances effectives sur les hépatites
virales B et C
2.4 A propos de la formation reçue sur les hépatites virales B et C .
2.5 A propos des Facteurs influençant les connaissances
effectives des participants
3. PERCEPTION DU RISQUE ET LA VACCINATION
3.1 A propos de la perception du risque
3.2 A propos de la connaissance sur le vaccin et la couverture vaccinale contre le virus B de l’hépatite
3.3 A propos de la couverture vaccinale en fonction
de la catégorie professionnelle
3.4 A propos de l’Influence du genre, la formation reçue et de la perception du risque sur la réalisation du vaccin contre l’hépatite B
4. SUR LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG 66
4.1 A propos de la survenue des accidents d’exposition au sang
4.2 A propos du mécanisme de survenue des accidents
d’exposition au sang
4.3 A propos des influences de la connaissance, de la formation, de la perception du risque, de la vaccination sur la survenue des AES
5. SUR LES AUTRES ATTITUDES ET PRATIQUES
5.1 A propos des mesures de sécurité
5.2 A propos de l’attitude post-exposition
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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