Inégalités scolaires et effets de genre

Inégalités scolaires et effets de genre

L’orientation en France

Evolution du concept d’orientation et de ses objectifs

Aspect historique de l’orientation en France

La question de l’orientation apparaît au début du XXe siècle. Au lendemain de la première guerre mondiale, la nécessité de reconstruire le pays fait naître des besoins accrus de main d’oeuvre qualifiée et efficace sur le marché de l’emploi. Avec la loi Astier du 25 juillet 1919, l’état commence à s’emparer de la question de l’enseignement technique, et de celle de l’orientation. On raisonne à cette époque en termes “d’aptitude”, de “disposition naturelle”, et selon une conception “mécaniste” : pour orienter les jeunes qui se destinent à entrer dans la vie active, on associe les aptitudes dont ils disposent avec les exigences des différentes professions. Les pratiques d’orientation sont plutôt contraignantes : la part accordée aux aspirations du jeune est très faible, l’objectif reste avant tout de sélectionner les individus dont les aptitudes permettront de servir les besoins de l’économie (Andreani & Lartigue, 2006). La recherche en psychologie se développe particulièrement à cette période. Des méthodes et des outils psychotechniques sont mis au point pour évaluer scientifiquement, mesurer objectivement les aptitudes des jeunes. A partir de 19381 , chaque élève entrant en apprentissage doit obligatoirement être soumis à un examen d’orientation professionnelle élaboré dans des centres d’orientation professionnelle qui utilisent ces nouvelles méthodes. Cet examen détermine les professions qui correspondent le mieux aux dispositions physiques et intellectuelles naturelles du jeune, et celles qui lui sont contre-indiquées. L’orientation est jusqu’ici uniquement professionnelle, et reste l’affaire d’experts (l’Institut National d’Orientation Professionnelle qui délivre le diplôme de conseiller d’orientation est créé en 1928). La première définition de l’orientation professionnelle apparaît avec le décret du 26 septembre 1922. Elle illustre tout à fait cette conception “mécaniste” et “arbitraire” de l’époque. Ce décret “définit l’orientation professionnelle” comme étant l’ensemble des actions “qui précèdent le placement des adolescents dans le commerce et dans l’industrie et qui ont pour but de révéler leurs aptitudes physiques, morales et intellectuelles.” 9 1 Décret-loi du 24 mai 1938 modifié par le décret du 21 décembre 1938 La question de l’orientation prend un nouveau tournant à partir de la fin des années 1950. La période d’après-guerre est marquée par de profonds changements du paysage scolaire. Une croissance économique génère de nouveaux besoins en matière de formation, une explosion de la natalité apporte une masse d’élèves à scolariser au sein du système éducatif, la scolarité obligatoire est prolongée de 14 à 16 ans en 1959 et une série de réformes vont progressivement unifier les structures de l’enseignement secondaire au cours des années 1960-1970. L’orientation devient alors un outil qui permet de répondre au défi auquel est confrontée la France à cette période : maîtriser des flux d’élèves de plus en plus nombreux, scolarisés plus longtemps, au sein de structures unifiées (Andreani & Lartigue, 2006). L’orientation acquiert une dimension scolaire avec la réforme Berthoin en 19592 , pour la première fois, un temps est accordé à la question de l’orientation au cours de la scolarité. Cette réforme crée un cycle “d’observation” au sein des collèges et des lycées (correspondant aux classes de 6e et de 5e) afin de permettre aux élèves de préparer leur orientation. A l’issu de ce cycle, ils sont soumis à un entretien réalisé par un conseiller d’orientation afin de les diriger vers les enseignements ou les professions qui correspondent le mieux à leurs aptitudes. Bien qu’elle fasse l’objet d’une préparation, l’orientation reste une action contraignante pour l’élève (Andreani & Lartigue, 2006). La tâche des conseillers d’orientation à cette époque consiste avant tout à trouver la solution la mieux adaptée aux élèves dont les résultats ne permettent pas d’envisager la poursuite des études au sein du collège et à la lui faire accepter, ainsi qu’à sa famille. Les familles ne disposent pas ou peu de moyens de contestation des décisions d’orientation prises par les établissements. Cet aspect contraignant de l’orientation s’estompe progressivement avec la montée d’un mouvement de contestation du dirigisme ambiant à la fin des années 1960. La forme arbitraire des décisions d’orientation ne correspond plus à l’évolution des moeurs de la société (Andreani & Lartigue, 2006). En 1973, de nouvelles procédures d’orientation sont créées3 (ce sont celles qui sont toujours appliquées à l’heure actuelle). Elles accordent pour la première fois un droit à la parole aux élèves et à leurs parents et les impliquent davantage dans les décisions d’orientation : elles leur permettent de faire part de leurs aspirations en formulant des voeux et il leur est désormais possible de faire appel de la décision du conseil de classe. Ces nouvelles procédures ont permis d’amener les 10 2 Décret n° 59-57 et ordonnance n° 59-45 du 6 janvier 1959 3 Décret n°73-129 du 12 février 1973 enseignants à argumenter leurs positions et leurs décisions en conseil de classe et ont permis aux élèves et à leurs parents de mieux les comprendre (Andreani & Lartigue, 2006). 1973 est également l’année du premier choc pétrolier qui marque le début d’une crise économique et la fin des trente glorieuses. Les relations entre la formation et le marché de l’emploi deviennent plus compliquées, moins prévisibles. La conception mécaniste de l’orientation se révèle alors inadaptée à l’instabilité des besoins de l’économie, la probabilité d’exercer le même métier tout au long de sa carrière devient plus faible. Commence alors à germer l’idée qu’il faut former les élèves à élaborer des stratégies autonomes et efficaces afin de s’adapter aux évolutions du marché de l’emploi (Andreani & Lartigue, 2006). Dans les années 1970, différents travaux en psychologie, et notamment la théorie du développement vocationnel de R. Super4 amènent à concevoir le choix d’orientation comme un processus. Selon ces théories, les choix d’orientation sont le résultat d’un développement, d’une construction progressive liée à une suite d’expériences et de prises de décisions. Des étapes successives peuvent être distinguées dans la maturation des choix d’orientation. Les chercheurs Bujold, Noiseux & Pelletier5 mettent au point une méthode “d’activation du développement vocationnel et personnel” qui consiste à activer l’apparition des différentes étapes dans le développement des choix d’orientation par des interventions régulières auprès des individus. Cette évolution de la recherche et le poids grandissant des élèves et de leurs familles dans les décisions d’orientation font apparaître une dimension éducative dans les pratiques d’orientation à partir des années 1980 (Andreani & Lartigue, 2006). La loi d’orientation sur l’éducation de 1989 met l’accent sur l’accompagnement dans le projet personnel d’orientation de l’élève, que ce dernier élabore “avec l’aide des parents, des enseignants, des personnels d’orientation et des professionnels compétents.”6 En 1996, le gouvernement instaure une “éducation à l’orientation” dans les collèges (à titre expérimental) et dans les lycées. Cette éducation à l’orientation vise à “favoriser l’acquisition des compétences requises pour former des stratégies appropriées”7 . Il s’agit d’éduquer les élèves à effectuer leurs choix d’orientation de façon éclairée et autonome par l’acquisition d’une meilleure connaissance d’eux-mêmes, de leur environnement socio-économique, des différentes Loi n°89-486 du 10 juillet 1989 7 Circulaire n°96-204 du 31 juillet 1996 professions, et des différentes structures et filières de formation. En 20058 , des enseignements spécifiques d’éducation à l’orientation, intégrés à l’emploi du temps des élèves sont créés (Option et Module de Découverte Professionnelle).

L’état actuel de la conception de l’orientation

La tendance actuelle est à l’individualisation des parcours scolaires et à la personnalisation de la prise en charge des élèves (Andreani & Lartigue, 2006). L’idée que l’élaboration du projet d’orientation scolaire et professionnelle de l’élève est un processus progressif est institutionnalisée à la rentrée 2009 par la mise en place du Parcours de Découvertes des Métiers et des Formations9 (ce programme d’actions d’éducation à l’orientation s’étend sur toute la scolarité de l’élève dans le second degré). Les parcours scolaires sont aujourd’hui plus diversifiés et les élèves et leurs familles disposent d’un grand choix d’options et d’établissements (depuis l’assouplissement de la carte scolaire en 200710). La réforme du lycée de 201011 tente de faciliter les changements d’orientation en créant des “stages passerelles”. L’accent est aujourd’hui mis sur la liberté de choix et le caractère personnel du projet d’orientation de l’élève. Le suivi des élèves dans l’élaboration de leur projet personnel de formation est également davantage personnalisé. Depuis 200612, chaque élève de 3e doit pouvoir bénéficier d’un entretien personnalisé d’orientation, et la réforme du lycée de 2010 instaure un temps “d’accompagnement personnalisé” intégré à l’emploi du temps et propose aux élèves un tutorat, dont l’objectif est notamment de les guider et de les former à l’élaboration de leur projet personnel d’orientation. L’objectif de respect de la liberté de choix de l’élève, de ses aspirations et du caractère personnel de son projet scolaire et professionnel entre en tension avec d’autres missions du système éducatif. En effet, l’orientation a pour objectif de réguler les flux d’élèves et de garantir l’insertion professionnelle des jeunes en respectant les besoins du marché de l’emploi. L’affectation finale 12 8 Arrêté du 14 février 2005 9 Circulaire n° 2008-092 du 11 juillet 2008 10 Note ministérielle du 4 juin 2007 11 Bulletin officiel spécial n° 1 du 4 février 2010 12 Circulaire n°2006-213 du 14 décembre 2006 n’est pas toujours conforme à la demande de l’élève car elle doit tenir compte des capacités d’accueil des différentes options, filières et établissements visés. De plus, l’école possède un rôle de distribution des places dans la société. Les procédures d’orientation permettent d’effectuer un tri, une sélection, et une répartition des élèves au sein d’un système de formation hiérarchisé. Cette répartition est plus largement effectuée sur la base des résultats scolaires, du mérite, que sur la base de la motivation de l’élève. Bien que l’importance de la demande des élèves ait pris une part grandissante dans les procédures d’orientation, l’affectation finale, lorsqu’elle n’est pas conforme à leurs voeux, continue de générer chez certains élèves un sentiment d’exclusion et de frustration (Andreani & Lartigue, 2006).

Le fonctionnement de l’orientation dans le système scolaire français

Une organisation en cycles L’enseignement secondaire est organisé en 5 cycles. Tout au long de sa scolarité, l’élève va construire, préciser son projet d’orientation, étape par étape. A partir de la classe de troisième, chaque fin de cycle correspond à un palier d’orientation. A chacun de ces paliers, on attend de l’élève qu’il exprime des voeux d’orientation. La classe de 6e correspond au cycle d’observation. Il s’agit pour l’élève qui entre au collège de s’adapter à son nouvel environnement scolaire, de découvrir de nouvelles matières, de nouveaux lieux (comme le centre de documentation et d’information), de nouveaux personnels (de multiples professeurs, le professeur-documentaliste, le conseiller principal d’éducation, etc.) et une nouvelle organisation de son travail scolaire. Les classes de 5e et de 4e constituent le cycle central, au cours duquel est mis en oeuvre le parcours de découverte des métiers et des formations. Pour l’élève, il s’agit de commencer à prendre connaissance des différents systèmes de formation, des différentes professions, de ses propres capacités et de ses propres intérêts. Le collège s’achève par le cycle d’orientation auquel correspond la classe de 3e. A la fin de ce cycle, les élèves sont amenés à effectuer un choix de formation parmi trois voies différentes : la seconde générale et technologique, la seconde professionnelle et la première année de certificat d’aptitude professionnelle. Un entretien d’orientation doit être proposé à chaque collégien au cours de l’année de 3e afin de l’aider à déterminer ce choix. 13 Au sein du lycée général et technologique, la classe de seconde constitue le cycle de détermination. Au cours de cette année, l’élève a la possibilité de tester son attrait pour les différentes matières et d’évaluer ses capacités en vue d’effectuer le choix de la série dans laquelle il poursuivra sa scolarité. Un temps d’accompagnement personnalisé est intégré à l’emploi du temps et permet à l’élève de bénéficier de conseils et d’un soutien dans l’élaboration de son projet scolaire et professionnel. Les classes de première et de terminale forment le cycle terminal. C’est au sein de ce cycle que s’affine le projet de formation et le projet professionnel de l’élève. Au cours de l’année de terminale, l’élève est amené à formuler des voeux d’orientation post-baccalauréat. 

Les procédures d’orientation

A l’issue de chaque cycle, l’élève et sa famille sont amenés à faire part de leurs voeux d’orientation pour l’année suivante. Ces voeux sont soumis à l’examen du conseil de classe au cours des trois trimestres de la dernière année de chaque cycle. Le premier trimestre correspond à une phase de préparation du choix d’orientation. Il s’agit d’informer les élèves et leurs familles sur les différentes possibilités qui s’offrent à eux et sur les différentes démarches et procédures à respecter. Il se poursuit par une phase de dialogue au second trimestre. L’élève et sa famille formulent des voeux d’orientation provisoires. Après avoir examiné ces voeux, le conseil de classe fait part de son avis et effectue des propositions d’orientation tenant compte du projet de l’élève et de sa pertinence au regard de ses compétences scolaires. A l’issue du dernier trimestre a lieu une phase d’affectation. L’élève et sa famille émettent des voeux d’orientation définitifs. Après avoir entendu l’avis du conseil de classe, le chef d’établissement émet une décision d’orientation finale pour chaque élève. En cas de désaccord, les familles peuvent faire appel de cette décision. La situation de l’élève et les motivations de la décision prise lors du conseil de classe sont alors examinées par une commission d’appel présidée par l’Inspecteur d’Académie

Les acteurs de l’orientation

Afin d’élaborer leur projet d’orientation, les élèves peuvent disposer des conseils de nombreux acteurs. Selon la loi d’orientation sur l’éducation de 1989 “Les élèves et les étudiants élaborent leur projet d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle en fonction de leurs aspirations et de leurs capacités avec l’aide des parents, des enseignants, des personnels 14 13 Décret n°73-129 du 12 février 1973 d’orientation et des professionnels compétents. Les administrations concernées, les collectivités territoriales, les entreprises et les associations y contribuent”. L’orientation des élèves est donc bien l’affaire de tous. Selon une enquête réalisée en mars 2002 par l’ONISEP14, les personnes privilégiées par les collégiens pour parler orientation sont en premier lieu la famille (pour 84% d’entre eux). Viennent ensuite les pairs (56% des élèves interrogés), puis le professeur principal (23%) et enfin le conseiller d’orientation-psychologue (22%).

Les familles

Les parents jouent un rôle essentiel dans l’orientation de leurs enfants. Depuis le milieu du XXe siècle, ils ont acquis davantage de pouvoir dans les décisions d’orientation et sont davantage impliqués dans les différentes procédures d’orientation tout au long du parcours scolaire de leurs enfants. Les familles ont aujourd’hui la tâche de formuler une demande auprès du conseil de classe. La loi d’orientation sur l’éducation de 1989 précise que “le choix de l’orientation est de la responsabilité de la famille ou de l’élève lorsque celui-ci est majeur”15. L’information aux familles prend dès lors une importance capitale afin qu’elles puissent élaborer des stratégies d’orientation efficaces pour leurs enfants. Elles ne possèdent en effet pas toutes une connaissance égale du fonctionnement du système et des différentes formations existantes (Duru-Bellat, 2002). Face aux choix d’orientation, les familles manifestent des attitudes différentes. Elles sont plus ou moins ambitieuses en ce qui concerne l’avenir de leur enfant. Elles s’impliquent de façon plus ou moins importante dans l’accompagnement de leur enfant à l’élaboration de son projet d’orientation. On trouve à un extrême des familles qui estiment que l’orientation est l’affaire de l’école, qui estiment que celle-ci possède une meilleure connaissance du fonctionnement du système et des compétences scolaires de leur enfant, et qui laissent le soin de guider ce dernier dans la construction de son projet d’orientation aux acteurs des établissements scolaires. A l’autre extrême, on trouve des familles qui agissent en véritables stratèges, qui planifient, anticipent les choix à venir et mobilisent toutes les ressources dont elles disposent (notamment leur droit de recourir à une commission d’appel) pour atteindre l’objectif qu’elles ont fixé pour, ou avec leur enfant (Andreani, & Lartigue, 2006). 

Table des matières

Introduction
PARTIE 1 : CADRE THÉORIQUE
I.L’orientation en France
I.1. Evolution du concept d’orientation et de ses objectifs
I.1.1.Aspect historique de l’orientation en France
I.1.2.L’état actuel de la conception de l’orientation
I.2.Le fonctionnement de l’orientation dans le système scolaire français
I.2.1.Une organisation en cycles
I.2.2. Les procédures d’orientation
I.2.3.Les acteurs de l’orientation
I.2.3.1. Les familles
I.2.3.2.Les acteurs de l’établissement d’enseignement secondaire
I.2.3.3.Les partenaires extérieurs de l’établissement scolaire
II. La dimension sociale des inégalités dans les décisions d’orientation
II.1.Des biais liés au niveau social, économique et culturel
II.1.1.Origine sociale et réussite scolaire
II.1.2.Origine sociale et choix d’orientation
II.2.Des différences de genre
II.2.1.Réussite scolaire et genre
II.2.2.Projets d’orientation et anticipation des rôles sociaux futurs
II.3.L’influence du contexte
II.3.1.L’effet de l’offre locale de formation
II.3.2.L’effet du contexte de scolarisation : “Effet établissement” et “effet classe”
II.3.3.Le poids des stratégies familiales dans la production des inégalités de contextes
III.Les modèles psycho-développementaux explicatifs des choix d’orientation
III.1.L’adolescence, une période propice aux projets d’avenir
III.2.Le poids des représentations mentales dans l’élaboration des préférences professionnelles
III.3.La théorie de la circonscription et du compromis
III.4.L’importance des facteurs familiaux, sociaux et scolaire
PARTIE 2 : RECHERCHE
I.Questions et hypothèses de recherche
II.Méthodologie
II.1.Procédure suivie
II.2.Population, données  terrain
II.2.1.Critères de choix de la population
II.2.2.Description de l’établissement
II.2.3.Méthode de sélection de l’échantillon et difficulté rencontrée
III.Présentation et analyse des résultats
III.1.Maintien des stéréotypes de genre
III.2.Le rôle du contexte social
III.2.1.Le rôle de l’environnement familial
III.2.1.1.Un contexte familial stable et structuré
III.2.1.2.Le rôle de la mère
III.2.2.Le rang dans la fratrie
III.2.3.Sociabilité juvénile
III.2.4.Un exemple d’identification à des adultes de référence
III.3.Le rôle des personnels de l’institution
III.4.Un projet professionnel motivant, déterminé très tôt
Conclusion
Bibliographie

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