La méthode interrogative

La méthode interrogative

La méthode interrogative figure parmi les méthodes nouvelles qui ont pour objet la participation active des élèves durant le processus d’enseignement/apprentissage. Mais comment se présent-elle ? En quoi favorise-t-elle la participation des élèves ?

Essai de définition

« La méthode interrogative consiste à faire découvrir à l’apprenant ce que l’on veut lui enseigner. Elle est basée sur la maitrise de questionnement » . Effectivement, au lieu d’une leçon développée, lue par l’enseignant ou d’une présentation explicative, l’enseignant conçoit et construit toute la leçon avec des questions qui vont susciter la contribution active des élèves. Il leur demande sur chaque point d’apporter une réponse en éclairant progressivement les différents aspects du sujet. L’apprenant fait la moitié du chemin sous la direction de l’enseignant. Ce processus sollicite l’effort de l’élève, excite sa curiosité, fait appel à son intelligence, le fait savourer la joie de la découverte par soi-même, découverte qui guide en même temps l’enseignant. 

Les caractéristiques de la méthode interrogative

La méthode interrogative est une méthode classique de formation qui a pour objectif de susciter l’implication des apprenants, elle permet aussi de: – Vérifier la compréhension et la mémorisation chez les élèves. – Corriger les erreurs de compréhension et perception. – Faire apparaître d’éventuelles lacunes dans les connaissances. – Vérifier si les informations présentées correspondent bien aux besoins. – Fournir l’occasion de discuter de nouvelles connaissances et de les appliquer. – Permettre une récapitulation ou un résumé. – Faire apparaître certaines explications supplémentaires dont les élèves auront besoin pour appliquer leurs connaissances. 

La technique de questionnement

Poser des questions aux apprenants, interroger est un art. Les questions à poser doivent être soigneusement préparées. Il est important de déterminer au préalable la pertinence et l’utilité de la question en lui fixant un objectif bien déterminé. Une bonne question présente les caractéristiques suivantes119 : – Concision : Les questions longues provoquent souvent confusion et désintérêt. – Clarté : La question doit se concentrer sur un seul point précis. Les questions trop complexes à facettes multiples entraînent un sentiment de frustration, sans provoquer de réflexion. – Pertinence : la question doit concerner le sujet du débat. Une question venant élargir le débat pourra sembler hors sujet aux participants. – Défi : Les questions utiles sont celles qui suscitent la réflexion, qui contiennent une part de provocation et qui encouragent la créativité, l’évaluation, l’interprétation, la compassion, la synthèse. Les questions qui font simplement appel aux informations mémorisées par les participants sont à éviter, car elles n’ont pas de valeur pédagogique réelle. NB: Pour que les questions posées soient comprises pour toute la classe, il est indispensable que l’enseignant les reformule de temps en temps.

Les avantages

La méthode interrogative montre de multiples avantages : – Elle permet aux participants (élèves) de découvrir par eux-mêmes des contenus nouveaux. Le formateur (enseignant) transmet un savoir à travers des questions qui permettent aux participants de réfléchir et de trouver des réponses pertinentes. Il utilise la reformulation pour s’assurer de la bonne compréhension mutuelle et pousser les participants à aller jusqu’au bout de leurs idées120 . Elle permet également : – De favoriser la motivation, la réflexion personnelle, le dynamisme des élèves et la mémorisation. Mais pour que l’enseignant puisse réaliser ces pratiques, des mesures d’accompagnements devront être prises telle l’amélioration des conditions d’enseignement ainsi que l’environnement scolaire. C’est ce que nous allons évoquer dans le chapitre ci-après. Chapitre II : Les solutions d’ordre matériel et relatives aux documentations Ce chapitre est consacré à proposer d’éventuelles solutions pour améliorer les équipements d’apprentissage tant du côté des matériels didactiques que du côté des documentations. I. Concernant les matériels didactiques Afin de faciliter la transmission du savoir, nous jugeons nécessaire de trouver des solutions possibles et adaptables pour les problèmes des matériels didactiques vécus par les enseignants. « Que les installations matérielles de la classe et les moyens d’enseignement mis à la disposition des maîtres et des élèves conditionnent en bonne partie leurs possibilités de travail et la qualité de celuici ». A cet effet, les responsables à tous les niveaux devront se concerter pour résoudre les différentes formes de problèmes des matériels. Dans ce sous-chapitre, nous avancerons quelques solutions pouvant surmonter ces problèmes. A. La prise en compte des réalités : utilisation des matériels existants Malgré l’insuffisance des matériels didactiques, les enseignants devront s’adapter aux réalités en améliorant les minimums de supports pédagogies dont ils disposent. Cela leur permettra de dispenser des cours conformes aux exigences du programme. C’est ainsi qu’ils ne se résigneront plus uniquement à leur documents personnels. 

Le tableau

Le tableau constitue l’assiette de l’enseignant. Pourtant, certains enseignants ne savent pas en faire usage rationnel, car ce noble instrument est souvent réduit à une fonction hautement antididactique : un instrument de gribouillage où se mêlent dans un inextricable fouillis des définitions, des termes spécifiques et des schémas plus ou moins bien faits. Au lycée, beaucoup d’enseignants ne se rendent pas comptent de la nécessité de noter sur le tableau noir tous les mots censés être nouveau pour les élèves rencontrés au cours d’une leçon. Cette opération facilitera la mémorisation. La représentation imagée sera sollicitée. LIEURY A (1990) l’affirme dans son ouvrage et écrit : « toutes les représentations imagées sont mieux mémorisées que les phrases… » Pour ce faire, nous recommandons aux enseignants d’utiliser rationnellement : le tableau noir, des craies de couleur, des schémas, des cartes, des photos et des images. Des gestes de toutes sortes, des interrogations vivantes et inattendues sont à prévoir. En d’autres termes, ils doivent rester dans le domaine du concret, moyennant des images et des exemples. 

Les documents universitaires

Certes, l’apport personnel de l’enseignant d’Histoire-Géographie rassemblé durant les années d’études et de formations universitaires ou acquis grâce aux expériences professionnelles pendant les années d’exercice de son métier dont théoriquement nécessaires pour la préparation des leçons, mais en fait servent seulement de document d’appui et notamment pour l’illustration des cours. Bref, les documents de l’enseignant complètent aussi ceux de l’établissement.

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