Méthode d’analyse : de l’entretien exploratoire à l’entretien semi-directif

Méthode d’analyse : de l’entretien exploratoire à l’entretien semi-directif

Dans cette étude, j’utilise l’entretien comme outil principal de recherche. Cet outil a été construit et a évolué tout au long de ce travail afin d’aboutir à une guide d’entretien « fini ». Selon Jean-Claude Kaufmann81, l’entretien peut être un « support d’exploration », c’est-à-dire une méthode de compréhension d’un phénomène, ou une « technique de recueil d’information ». Il faut éviter l’entretien impersonnel, « aseptisé », qui appelle à des réponses impersonnelles et donc une analyse en surface. Pour éviter cela, il faut effectuer des « entretiens compréhensifs ». Dans ce cas, l’enquêteur s’engage activement dans les questions, pour provoquer l’engagement de l’enquêté et obtenir des réponses plus personnelles. Par ailleurs, le contenu peut être interprété lors de l’analyse. Il ne s’agit donc pas de chercher une réalité universelle mais plutôt de déterminer ce que pense chaque personne. C’est ce type d’entretien dans lequel la personne est libre de s’exprimer que j’ai souhaité pratiquer. Ainsi, l’entretien permettrait de faire ressortir la manière dont les personnes perçoivent l’intégration des artistes dans la production de la ville. Par ailleurs il existe trois façons de mener un entretien :  L’entretien directif ou fermé est un entretien très structuré qui amène à des réponses courtes et fermées, se rapprochant de la méthode du questionnaire. Cela permet de recueillir des données précises, mais empêche l’interviewé de s’exprimer et d’apporter des éléments.  L’entretien non-directif ou ouvert s’articule autour d’un thème général ou d’une question ouverte posée par l’enquêteur. Dans ce cas l’enquêté parle librement, et l’enquêteur peut relancer la personne afin d’éviter les silences ou l’aider à développer son propos.  L’entretien semi-directif est un compromis entre les deux types précédents. L’enquêteur sait les informations dont il a besoin sans forcément connaitre les réponses, et laisse la liberté à la personne interviewée d’approfondir certains points ou de donner d’autres pistes de réponse. Le matériau obtenu est alors détaillé et argumenté. C’est un entretien non-directif qui a été pratiqué avec le collectif Random. Au cours de cet entretien de type exploratoire, les artistes parlaient librement et réagissaient aux questions de Pascal Ferren ou de moi-même. Cet entretien exploratoire m’a permis de mieux cerner mon sujet pour ensuite réaliser des entretiens semi-directifs. Ce dernier outil requiert une préparation en amont, soit la rédaction d’un guide d’entretien (Cf Annexes 3, 5, 7, 9, 11, 13). Ce guide est composé de l’ensemble des thèmes que je souhaite aborder lors de l’entrevue, ces thèmes étant déclinés en sous-thèmes. Mon guide d’entretien a évolué avec le temps, en fonction de l’évolution de mes hypothèses ou des précédents entretiens. Les sept entretiens ont été enregistrés puis retranscris in extenso pour permettre une meilleure analyse. 

Méthode d’analyse des résultats : analyse thématique

Afin de déterminer la portée de l’action artistique dans le projet urbain, une grille d’analyse (Cf Tableau 1) regroupe l’ensemble des thématiques a été élaborée. Après avoir retranscrit les différents entretiens, la grille a été remplie pour retenir les principales idées qui ressortent en fonction des diverses thématiques. Cette méthode me permet d’analyser en détail les entretiens de chaque personne interrogée

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