LA REGION DE L’IHOROMBE, CARREFOUR DE DEVELOPPEMENT DU SUD

LA REGION DE L’IHOROMBE, CARREFOUR DE DEVELOPPEMENT DU SUD

Dans ce chapitre, nous allons voir en premier lieu, la région de l’Ihorombe, une région carrefour et en second lieu, les impacts du développement de la région.

LA REGION DE L’IHOROMBE : UNE REGION CARREFOUR

Comme deuxième atout, l’histoire a légué à la Région, en guise d’héritage, un rôle de carrefour qui se manifeste sur plusieurs niveaux. A la croisée de plusieurs routes nationales, IHOROMBE  se situe, d’abord, à la croisée des routes nationales, en direction : Du nord vers Fianarantsoa (Région de la Haute-Matsiatra) et les autres villes des Hautes terres centrales (Ambositra, Antsirabe, Antananarivo), par la RN7. De l’est vers Farafangana (Région Atsimo-Atsinanana ou Sud-est), par la RN 27. Du sud vers Ambovombe et Fort-Dauphin (Régions Androy et Anosy), par la RN13. Et de l’ouest vers Toliara (Région Atsimo-Andrefana ou Sud-Ouest), par la RN 7 Elle dispose ainsi d’une forte potentialité d’exploiter et de mieux s’intégrer dans les circuits d’échanges aussi bien Régionaux, nationaux que mondiaux, d’autant que l’ouverture d’un aéroport international sur le plateau Ihorombe la prédisposerait pour le développement d’une forte économie marchande. En tant que carrefour, la région est donc en liaison direct avec toutes les régions du Sud ce qui lui permet d’accroitre ses performances en matière d’échange et exploiter ses atouts. L’Etat, actuellement a une vision sur la région car le développement de la région est d’une mesure inestimable, pour cela l’Etat est amené à élaborer le PRD, pour un développement rural durable. Ce PRD, est un plan établit à partir des bases de données de la région et tous ceux qui sont jugés productifs pour la région.

QUE SA POSITION DE CARREFOUR LUI SERA DETERMINANT POUR SON DEVELOPPEMENT

Une logique doit s’exprimer ici : la logique Régionale. L’entente entre Régions voisines est d’abord nécessaire pour répondre au vieux principe selon lequel l’union fait la force. Mais l’entente est surtout essentielle dans le domaine économique pour bénéficier « de l’économie d’échelle » et « des avantages comparatifs ». On appelle « économie d’échelle », les diminutions du coût de production unitaire d’un bien obtenu grâce à une augmentation de la production. Or, pour amortir une telle augmentation, il faut produire en grande quantité, donc élargir les marchés et intensifier les échanges. Pour l’IHOROMBE, l’économie d’échelle résulte de l’augmentation de la production de riz (vision centrale) qui va être destinée aux Régions consommatrices de la Haute-Matsiatra et du Sud-Est pour la Province de Fianarantsoa, du Sud-Ouest et de l’Anosy pour la Province de Toliara, et même pour les autres Régions déficitaires de Madagascar. Ce qui suppose des marchés élargis et des échanges renforcés, dépendant des voies de desserte. La situation géographique de l’IHOROMBE, en tant que « carrefour », puisque située à la croisée de trois routes nationales (RN 7, 13 et 27), qui seraient rénovées et entretenues, d’ici 201024, en est le « moteur » pour atteindre de tel objectif. Ceci traduit à une augmentation des superficies cultivées car la différence que peut générer pour l’augmentation des superficies cultivées n’est pas comparable par rapport au bénéfice et au surplus de production que la région va obtenir en retour.

QUELLES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT PROPPOSER ?

D’abord et avant tout, il faut oser dire et répéter que l’extension à l’ensemble de la planète du modèle de développement occidental est tout simplement impossible. Il n’y a pas une recette de développement unique mais une palette de choix à effectuer à laquelle il est nécessaire de fixer des objectifs de développement plus réalistes et plus partagés. 24 Projet de l’Etat en collaboration avec la DRDR de la région 62 Sans renier les apports essentiels du modèle occidental, il faut surtout prendre en compte des héritages, notamment socio-culturels, et en définissant des politiques qui soient correctement situées par rapport au système en place. 

Le suivi du PRD 

Le Plan Régional de Développement (PRD) de l’IHOROMBE devrait s’inspirer des objectifs de ce que GRIFFON et WEBER (1996), qualifient de « révolution doublement verte » et qui annoncent clairement « qu’il faut peut-être se contenter d’une production modeste, pourvu qu’elle n’entraîne pas des coûts trop élevés »25 . Une nouvelle définition de l’intensification apparaît dorénavant : plutôt que le rendement maximum sous conditions optimales, on recherchera un rendement satisfaisant, à moindre coût économique et écologique sous des conditions de viabilité économique et écologique. Cette modalité stratégique s’accorde parfaitement aux contraintes imposées par les logiques rurales de la Région qui s’articulent : • sur la maximisation de la productivité du travail et non de la productivité à l’hectare, • sur les stratégies concurrentielles d’appropriation foncière par des aménagements, sur le primat à l’extensif (si cela est possible) aux dépends de l’intensification, • sur la stratégie de minimisation des risques, tant climatiques dû aux dysfonctionnements des circuits d’approvisionnement et de commercialisation, et donc méfiance justifiée face aux nouveaux itinéraires techniques. Ainsi, de par les tendances et les enjeux qui émaillent la vie Régionale, et en tenant compte également des atouts/potentialités et des contraintes/menaces qu’elle renferme, trois perspectives de développement vont être proposées. L’intensification de la riziculture accompagnée d’une intervention efficace sur l’élevage bovin. Parallèlement à cette politique Régionale de sécurisation foncière, et comme l’économie Régionale est en grande partie axée sur le monde rural.  L’intensification de la riziculture pourrait être l’une des bases du développement de l’IHOROMBE26. Mais cela doit être accompagnée d’une intervention efficace, concernant l’élevage bovin, puisque ces deux activités sont indissociables, et pour deux raisons : D’une part, l’IHOROMBE étant traditionnellement une Région à dominante pastorale, les espaces sont pour la plupart des pâturages, et non des terrains agricoles. Le développement de l’agriculture se fait donc le plus souvent aux dépends d’espaces pastoraux. En développant une activité, on en restreint une autre, et le bilan pour la Région n’est pas nécessairement positif économiquement, socialement (les conflits ont un coût très élevé à tous les points de vue) et environnement. Il faut prendre en compte les deux activités et leurs connexions pour arriver à un développement harmonieux et efficace. D’autre part, l’acquisition du bétail reste, et restera encore longtemps pour la plupart des ruraux, le mode principal de capitalisation des revenus. Les migrants, euxmêmes, qui contribuent fortement au développement agricole de la Région, deviennent des agro-éleveurs dès qu’ils s’enrichissent et adoptent les « cultures pastorales » locales. De ce fait, toute action de développement agricole réussie entraîne donc un développement de l’élevage. Même avec le « boom » actuel de la riziculture, résultant des pénuries successives des années passées, et qui devra être soutenu, l’IHOROMBE ne peut pas se permettre une faillite de son élevage, tout comme le bouleversement des formes de l’élevage actuel n’est pas souhaitable. A une politique Régionale d’éradication du phénomène « malaso » doivent s’ajouter un meilleur contrôle du parasitisme, un 26 – La riziculture est une activité rentable dans l’IHOROMBE, d’autant plus que sous sa forme traditionnelle, elle est compatible avec l’élevage extensif. Des aménagements pourraient augmenter les superficies cultivées par l’adoption d’une irrigation contrôlée, mais en restant à l’échelle de micro réalisations car la Région se prête mal à des grands projets : irrégularité du débit des cours d’eau, changement fréquent des lits de rivières, ensablement des casiers rizicoles, rémunèrent mal les investissements et exigent une grande souplesse d’adaptation. La riziculture, dans l’IHOROMBE, devrait donc rester dispersée, sous forme de petits périmètres, ce qui n’empêche pas l’intensification des exploitations (viabilité de 5 à 10 ha par famille). 64 apport en alimentation supplémentaire pour les animaux de piétinage et un enrichissement éventuel des bas-fonds en fourrages. A côté de la riziculture, l’élevage bovin est très productif et très avantageux pour la région ce qui induit que les études seront focalisées afin de pouvoir accomplir en même temps ces deux activités sans négligence. Pour cela, les pâturages sont des priorités pour l’élevage qui nécessite des superficies et en même temps les superficies cultivables et praticables à la riziculture, donc une solution la plus avantageuse est la suivante : toutes les superficies cultivables en riz doivent être cultivées, les superficies qui ne sont pas jugées productives seulement seront pour les pâturages, car d’après ce que l’on a évalué d’après le tableau N° 04, les superfi cies jugées cultivables sont évaluées à 151.191 ha, donc, par rapport à la superficie de la région il reste encore une certaine superficie qui peut servir de pâturage. 

Mise en place d’infrastructure de viabilisation et de développement 

La dernière perspective concerne la mise en place d’infrastructures de viabilisation et de développement27 . L’ouverture et la réhabilitation des routes doivent être l’une des priorités. Dans son ensemble, le niveau et la qualité des ces infrastructures sont largement insuffisants et quasi inexistants dans certains secteurs face à une augmentation sensible de la population (142 513 en 1997 à 205 466 en 2001). Il est évident que sans ces infrastructures de désenclavement physique et socio-économique, l’ambition et la volonté de progresser sont vouées à l’échec. Ainsi des axes stratégiques sont adoptés afin de fixer les objectifs pour une promotion de croissance économique à base sociale très élargie, Objectif global 1 : Renforcer la sécurisation foncière Cela afin de pouvoir offrir une sécurité absolue aux paysans car la plupart d’entres eux ne sont pas des propriétaires légaux de leurs terrains, certainement dû à la méconnaissance car la majorité sont analphabètes. Ils utilisent les terrains de ses alentours et parfois quand les terrains sont fertiles, d’autres s’emparent de ces terrains en les acquérant au service domanial. 

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