La vulnérabilité du Jôro vangy tany manintsy face à la modernisation

La vulnérabilité du Jôro vangy tany manintsy face à la modernisation

o Le foisonnement de la technologie Les techniques de communication transportent de plus en plus d’informations, d’images, de sons, de données d’un bout à l’autre du monde, et de plus en plus vite. Mais cela ne suffit ni à créer une culture, ni à susciter une conscience locale ou nationale voire mondiale. Les informations financières peuvent s’échanger rapidement, avec d’ailleurs des effets souvent tragiquement différents d’un bout à l’autre de la terre, mais les hommes ne communiquent pas à la vitesse des réseaux. Transmettre n’est pas communiquer. Information37 n’est pas synonyme de communication. Les systèmes d’information échangent des informations, mais les hommes, les sociétés, les cultures, en revanche, communiquent. Admettre la difficulté de la communication humaine ne constitue pas un obstacle à la mondialisation. Vu que les contes et les devinettes sont actuellement en mode de veille, les jeunes dans ce lieu se livrent à l’utilisation des nouvelles technologies comme moyen de communication entre eux. Et ceux qui usent encore des moyens de communication anciens (envoi de lettres d’amour, par exemple) sont dans la plupart des cas hués par leurs amis. La télévision, l’internet et le téléphone portable sont les technologies les plus répandues. Pour des préadolescents, l’usage des jeux vidéo au lieu de jouer face à face entre ami est presque faisable. Nous savons d’ores et déjà que la technologie ne cesse de proliférer et les jeunes, surtout les adolescents, aiment se nouer dans ce monde technologique et ils aiment concurrencer avec leurs amis en vantant leur nouvel engin électronique. Tout ceci bouleverse le monde culturel de cette ethnie. Bref, les adolescents et les préadolescents, via de ce qu’ils ont vu dans la télévision, ont tendance à recréer un espace dans leur société pour contrer leurs parents. Ils produisent eux-mêmes leur lieu de réjouissance (au bord la plage, une banlieue,…etc.). Ce lieu est pour eux une sorte de zone homogène où ils se partagent leurs secrets, ils échangent des informations, ils se livrent à l’alcool et aux drogues. En outre, ils ont aussi tendance à se rebeller de manière peu surprenante : feu de camp, substance illicite, comportement instable, etc. Cet espace qu’ils créent ne va pas à l’encontre des traditions du lieu. Et tout ceci ne semble être que les conséquences de la modernisation.  o Le taux croissant et élevé de l’urbanisation Il est à noter que dans le district de Vohémar, seul celui-ci possède un établissement scolaire du second cycle. De ce fait, les élèves ayant admis en classe de seconde doivent continuer leur cursus scolaire dans la ville urbaine. Plus de 200 à 300 élèves sont obligés de quitter leur ville natale et de s’installer à Vohémar. Parmi eux, il y a ceux qui habitent avec leur membres de familles qui résident déjà dans cette ville et d’autres sont contraints de vivre tout seul ou à deux en louant une chambre proche de cet établissement. Voilà pourquoi, en premier lieu, le taux d’urbanisation s’accroît. En plus, cette croissance est aussi due aux migrations des jeunes ruraux de 18 à 25 ans pour chercher du travail dans la ville. Cette urbanité avec sa fausse image d’être une ville urbaine n’arrive pas à satisfaire les espoirs de ces jeunes ruraux. Par peur de rentrer sans argent, les jeunes ruraux obsédés par la vie qu’ils ont auront donc du mal à quitter la ville urbaine. Même s’ils sont en chômage, ils préfèrent rester quand même dans l’espoir de trouver un autre travail. Dans l’ensemble, les individus migrent en grande partie pour des raisons familiales comme lemariage. A part cela, les raisons liées à la recherche de meilleures conditions de vie et par souci d’infrastructures sociales tiennent aussi uneplace importante, ainsi que les raisons économiques comme la recherche d’un meilleur emploi. Mais on ne peut pas se baser sur la différenciation des raisons carcelles-ci sont généralement fortement liées. A part les raisons familiales, la recherche de meilleures conditions de vie prédomine dans lesraisons qui poussent les individus à changer de fivondronana de résidence. Dans l’ensemble, des migrants affirment rechercher une meilleure condition de vie dans leur migration. Par ailleurs,les affectations et changement de lieu de travail occupent aussi une place assez importante.L’insuffisance des infrastructures sociales dans le milieu rural est aussi déterminante et c’est une autre raison qui pousse les ruraux à émigrer.En effet, laproportion des individus qui migrent pour espérer de meilleures conditions de vie augmente avec lemilieu de résidence d’origine. Concernant la situation de travail dans l’ancienne résidence, la recherche d’un meilleur emploi etles affectations sont les raisons déterminantes. Pour les chômeurs, évidemment la recherche d’un emploi ou de meilleures conditions de vie sont les raisons principales. Par ailleurs, il y a une assez forteproportion d’individus qui migrent pour une raison de mariage ou d’autres raisons familiales. Pour les élèves (ayant leur BEPC), les raisons comme la poursuite des études ou la prise en charge par unautre parent priment.

La prolifération des institutions religieuses : l’invasion des sectes

L’Eglise Catholique est l’une des confessions qui dominent le plus dans ce lieu, puis, l’Islamisme. Le Catholique arrive à embrasser la tradition locale dans sa religiosité et il tolère aussi certaines cérémonies traditionnelles, telles lors de l’ordination d’un Mon-Père. Socialement parlant, le fait d’avoir foi en Dieu est un prestige et la société autour de laquelle se trouve cet individu le considère comme un homme de confiance, fiable, doux, attentif et généreux, peu importe son statut social. Du coup, pour atteindre ce statut ou ne serait-ce que pour avoir un minimum d’intention envers les gens, on va à l’église, pour prier ou non, comme disait l’un de nos enquêté : « L’essentiel, c’est qu’on me voit aller à l’église comme mes voisins d’en face ont fait tous les dimanches, en portant des livres à la main, en vêtant des plus beaux habits» . Ici force est de préciser que la plupart des sakalava anjoaty sont des déistes (c’est-à-dire ils croient en Dieu mais ils rejettent toute révélation et tout culte extérieur). Depuis des dizaines d’années, la ville de Vohémar a rencontré presque tous les ans une nouvelle création ou l’arrivée d’une nouvelle religion (Cf. Tableau n°03). Et dans chaque ouverture de religion, celle-ci renferme des centaines et des centaines de pratiquants et de fervents. On sait notamment que toute religion peut importer ses fonds et ses formes, elle s’oppose presque à toutes sortes de traditions locales. Et les Sakalava Anjoaty qui se convertissent dans cette religion ont tendance à nier voire à rejeter radicalement leurs us et coutumes. Pour ne citer que l’église RHEMA, la plupart de ses adeptes sont des femmes et des hommes qui sont autrefois des pratiquant(e)s de « tromba38 », du sôrogno39 » et du « jôro ». Convaincus que tout cela ne leur a fourni aucun avantage moral et matériel, ils sont entrés dans cette secte après un dur passage et une longue durée de traitement de corps et d’esprit par des biais de diverses délivrances. Parmi eux, il y a ceux qui sont des maladifs, des mourants et ils affirment que grâce au pasteur et à Jésus, ils sont ce qu’ils sont maintenant : en bonne santé, très sûr d’eux, vifs et joyeux. 

Les formes pédagogiques

Il est à rappeler que les formes pédagogiques de notre pays sont conformes aux normes de la Francophonie quoiqu’actuellement on essaie d’introduire les modèles des anglosaxons concernant le fameux LMD. Le choix de la langue d’enseignement reste un grand défi, à suivre et à appliquer les programmes scolaires dictés par le Ministère de l’enseignement de base et secondaire, les instituteurs n’arrivent pas très bien à faire passer la langue Merina comme langue officielle à leurs élèves. Leurs explications ne sont pas par cette langue officielle mais en plein temps, elles se font dans la langue vernaculaire. En outre, le manque d’effectifs des instituteurs rend cela de plus en plus critique. La jeunesse comme « âge de la vie40 » est conçue comme un passage, symbolisé par le franchissement de seuils sociaux marquant des étapes de la vie et articulé au processus de socialisation, c’est-à-dire à l’apprentissage des rôles sociaux correspondant à l’entrée dans ces nouveaux statuts. Cette approche est à la fois démographique et sociologique. Elle est démographique car elle repose sur une analyse des calendriers d’entrée dans la vie adulte et de leur articulation. Mais elle ne se limite nullement à une dimension statutaire. Elle est également sociologique car elle conçoit bien la jeunesse comme une phase de préparation a l’exercice des rôles adultes. Ainsi, les relations entre les jeunes et les adultes, dans la famille comme à l’école, représentent évidemment une dimension essentielle du processus de socialisation.

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