L’analyse des différents paramètres du climat

Les données climatiques (la température, l’humidité relative, l’évaporation, la pluviométrie, l’insolation et les vents) ont été recueillies à partir du service des archives de la station météorologique de Nouakchott. La station d’Atar a été prise comme exemple pour analyser ces différents paramètres sur une période allant de 1960 à 2000. 

La température

L’évolution de la température montre deux courbes (minimale et maximale entre 1960- 2000) en forme de cloche. Les valeurs les plus élevées se situent entre juin et septembre avec un maximum de 42° C en juillet alors que les plus faibles valeurs se situent entre octobre et avril avec un minimum de 13° C en janvier (Fig.2). Le régime thermique est sahélien avec de fortes températures qui jouent un grand rôle dans les processus d’évaporation tout au long de l’année. 6 Figure 2 : Moyennes mensuelles des températures à la station d’Atar (1960- 2000) 

L’évapor

La courbe d’évaporation moyenne mensuelle (Fig.3) se caractérise par deux maxima (principal 17 et secondaire 13 mm) au mois de mai et octobre et deux minima (principal 8 et secondaire 11 mm) en août et janvier. L’évolution de l’évaporation est fonction de la température et de la vitesse des vents. Elle est accentuée par l’arrivée du vent chaud (Harmattan) entre le mois de mars et juin, période à laquelle les valeurs d’évaporation atteignent 17 mm. Pendant la saison pluvieuse on note une baisse régulière de cette évaporation (8 mm).

L’humidité relative

La courbe de l’humidité relative (Fig.4) montre une évolution inverse par rapport à celle de l’évaporation. Les valeurs d’humidité relative les plus élevées se situent entre juillet et septembre avec un maximum de 40 % en août alors que les plus faibles valeurs se situent entre mars et juin avec un minimum de 25 % en juin. Les valeurs d’humidité relative les plus importantes enregistrées pendant la saison pluvieuse (juillet-septembre) montrent la dépendance de ce paramètre de la pluie. 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Jan Fév Mars Avr Mai Jui Juil Aout Sep Oct Nov Déc mois humidité(%) Figure 4: Moyenne des humidités relatives à la station d’Atar (1960-2000) 

L’insolation

La courbe d’évolution de l’insolation (Fig.5), se caractérise par deux maxima (principal 10 heures.j -1 et secondaire 9 heures.j -1 ) au mois d’avril et août et deux minima (principal 8 heures.j -1 et secondaire 8, 5 heures.j -1 ) en septembre et janvier. 8 La diminution de la durée du jour au solstice d’hiver justifie le minimum de janvier, alors que le minimum de septembre, s’explique par la couverture nuageuse de la saison des pluies. 0 2 4 6 8 10 12 Jan Fév Mars Avr Mai Jui Juil Août Sep Oct Nov Déc mois insolation (heure/jour) Figure 5: Moyennes mensuelles de l’insolation à la station d’Atar (1960-2000) 

Les vents

Les vents soufflent de la direction nord-est, cette direction tend à devenir nord-sud durant les mois de mai et juin. Ils sont appelés Harmattan, chauds et secs et sont engendrés soit par l’anticyclone des Açores, soit par l’air chaud du centre de l’Afrique. Avec de grandes variations de température où intensité maximale est diurne. Entre juillet et décembre, avec une vitesse minimale de 4 m.s-1 en novembre, les vents baissent l’intensité (Fig.6). Les plus souvent ils soufflent du sud ouest. C’est la mousson d’origine australe, humide et génératrice de précipitations. 

La pluviométrie

Les précipitations sont de faibles intensités et irrégulières dans le temps et dans l’espace, souvent violentes avec des écarts interannuels importants L’observation des courbes moyennes mensuelles de précipitations (Fig.7), permet de dire que la zone est caractérisée par la présence d’une saison pluvieuse qui s’étend de juillet à septembre avec un maximum de 22 mm de pluies au mois d’août, et une saison sèche beaucoup plus longue qui dure tout le reste de l’année. L’évolution temporelle des pluies inter-annuelles enregistrées à la station d’Atar entre 1960 et 2000 montre une courbe en dents de scie caractéristique d’une forte irrégularité des précipitations (Fig.8).