Prévention du risque associé à l’automédication du sujet atteint de la maladie de Parkinson

Prévention du risque associé à l’automédication du sujet atteint de la maladie de Parkinson

L’Automédication 

Définition de l’automédication

 L’automédication est définie par le Conseil National de l’Ordre des Médecins comme l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes, pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité́ d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens. Cette définition a été retenue par le Comité permanent des médecins européens. Les médicaments délivrés en automédication sont soumis, comme tous les médicaments, à une autorisation de mise sur le marché (AMM). Celle-ci est délivrée par le Directeur Général de l’ANSM, après évaluation par une commission d’experts. Les médicaments d’automédication sont des médicaments disponibles sans ordonnance, librement et directement accessibles devant le comptoir de la pharmacie, dans un espace spécialement identifié de l’officine : ces médicaments sont dits de médication officinale ; leur vocation est de soigner des symptômes courants, sur une courte période. On peut citer par exemple, les douleurs légères à modérées, la fièvre, le rhume, les maux de gorge, l’herpès labial, le reflux gastro-œsophagien occasionnel… Les médicaments de médication officinale sont inscrits sur une liste établie par l’ANSM. Ils peuvent faire l’objet de communication auprès du grand public seulement après autorisation de l’ANSM. La notion d’automédication est absente du Code de la Santé Publique. Pour autant le médicament en libre accès doit présenter un certain nombre de critères préalablement à sa mise à disposition : • Le médicament, et en particulier son rapport bénéfice-risque, doit être adapté à une utilisation sans avis médical préalable, • La pathologie ciblée par le médicament doit être courante et bénigne. Elle peut être chronique, initialement diagnostiquée par un médecin mais elle ne doit pas exiger de suivi médical particulier, • Le conditionnement, la posologie mais aussi les mentions de l’étiquetage et de la notice, doivent être adaptés au cadre de l’automédication ; le patient doit clairement être averti de la nécessité de consulter un médecin si certains symptômes persistent ou apparaissent 

Le marché de l’automédication 

Il est établi que les Français sont de grands consommateurs de médicaments. Comme le montre le tableau ci-dessous, les Français ont consommé en 2009, 626 $USA PPA par tête. Figure 1 : Dépenses pharmaceutiques par habitant (Source UFC-Que choisir/OCDE 2009) Si l’on mesure la part des médicaments sans ordonnance dans les dépenses pharmaceutiques totales, on s’aperçoit que les Français se retrouvent proche du bas du classement avec 6,4% des dépenses totales, loin de certains de nos voisins Européens comme le Royaume Uni ou la suisse qui affichent respectivement une part des spécialités sans ordonnance de 12, 5% voire 18,3 %. Cette spécificité s’explique majoritairement par l’essence même de notre système de santé qui oriente les Français vers des médicaments remboursés par la sécurité sociale. Figure 2 : Part des spécialités sans ordonnance dans les dépenses totales de médicaments (Source UFC-Que choisir/AESGP 2009) Université d’Aix-Marseille – Faculté de Pharmacie – 27 bd Jean Moulin – CS 30064 – 13385 Marseille cedex 05 – France Tél. : +33 (0)4 91 83 55 00 – Fax : +33 (0)4 91 80 26 12 17 3) Les principales indications de l’automédication Les Français cherchent à devenir acteurs de leur santé et cette volonté a tendance à s’accentuer : l’automédication fait bien sûr partie intégrante de ce mouvement d’autonomisation. Les médicaments accessibles sans prescription médicale sont destinés à soigner des symptômes courants, pendant une courte période, sans l’intervention d’un médecin. Le pharmacien doit donc les délivrer en appliquant pleinement son rôle de conseil. Une étude (3) réalisée par l’Ifop pour Biogaran du 17 au 19 juillet 2012 par questionnaire autoadministré en ligne, sur un échantillon de 1203 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, permet d’apprécier la façon dont les français se comportent vis-à-vis de l’automédication. Il en ressort que pour remédier aux pathologies qui les affectent, les français ont le plus souvent recours à l’armoire à pharmacie (37%), avant de consulter leur médecin afin d’avoir une prescription médicale (35%) ou de demander conseil à leurs pharmaciens (29%). 1 Français sur 2 déclare ainsi acheter occasionnellement des médicaments sans ordonnance. Pour les Français, les avantages que représente l’automédication sont : – Le gain de temps (79%) – La liberté dans le choix des médicaments (58%) – La limitation des dépenses de santé et l’amélioration de la situation financière de l’assurance maladie (75%) Les Français sont conscients des dangers que représente l’utilisation mal appropriée d’un médicament (30%) ou encore le surdosage (24%) Cependant bien qu’ils en soient conscients, puisque dans 37% des cas il n’y a aucune intervention d’un professionnel de santé, il apparait essentiel de les sensibiliser aux risques qu’ils encourent. Mais quelles sont les principales indications de l’automédication ? Une enquête réalisée auprès de 982 individus en 2002 par DGS/CSA-TMO (4) santé permet d’apprécier les principales indications de l’automédication.

Table des matières

Introduction
I – L’Automédication
1) Définition de l’automédication
2) Le marché de l’automédication
3) Les principales indications de l’automédication
4) Les atouts de l’automédication
5) Les dangers de l’automédication
6) Comment bien pratiquer l’automédication ?
II – La maladie de Parkinson
1) Epidemiologie
Prévalence
Incidence
Age de début
Aspects socio-économiques
2) Physiopathologie et système dopaminergique
Le fonctionnement neurologique normal
Système dopaminergique
Les lésions dopaminergiques
Les lésions non dopaminergiques
3) Diagnostic
4) Stratégie thérapeutique non médicamenteuse
La chirurgie
La kinésithérapie
L’orthophonie
L’ergothérapie
5) Stratégie thérapeutique médicamenteuse
L-DOPA
Les agonistes dopaminergiques en administration orale ou transdermique
Anticholinergiques antiparkinsoniens
Amantadine
Stratégie de seconde ligne
6) Les facteurs de risque d’iatrogénie chez la personne atteinte de la maladie de Parkinson
a) L’âge
b) Dénutrition
c) Modifications pharmacocinétiques
d) Polymédication5
III- Sécurisation de la dispensation de médicaments en libre accès par le pharmacien d’officine, et sensibilisation du patient atteint de Syndromes Parkinsoniens
1) Identification des substances à risque
A) Rhume / Nez bouché
B) Manifestations allergiques-Insomnie-Mal des transports
C) Rhinite allergique
D) Nausées/Vomissements
E) Carence en Fer
F) Carence en Vitamine B6
G) Alopécie androgénique
H) Phythothérapie
2) Réalisation et évaluation de ces fiches préventives
1) Fiche Patient
2) Fiche pharmacien
Conclusion

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