L’aspect du liquide amniotique

L’aspect du liquide amniotique

Selon la définition internationale, la mortalité périnatale est celle qui frappe le fœtus depuis le début de la 28ème semaine d’aménorrhée et le nouveau-né jusqu’au sept jours inclus. Sur les 188 observations, nous avons relevé :- La dystocie dynamique a occasionné 10 cas de mort-nés, c’est-à-dire 18,18%. – La dystocie osseuse est à l’origine de 11 mort-nés, soit 20%.- La placenta praevia a été responsable de 6 mort-nés, soit 10,90%.Parmi ces 55 mort-nés, il y a 2 cas présentant de malformations congénitales :

La morbidité néonatale

Dans notre série, chez les 137 nouveau-nés vivants, on n’a pas noté deséquelles ; mais la surveillance des enfants au Centre de Santé Maternelle et Infantile pourra permettre de mieux apprécier la morbidité.Parmi ces nouveau-nés vivants, un présente une malformation congénitale, type bec de lièvre.les suites opératoires soit, un taux de 2,56%. Sur ces 5 patientes décédées : – Un décès de choc irréversible suite à une rupture utérine.- Deux décès survenus à la suite d’anémie aiguë.- Deux autres dans un tableau de choc septique.

COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

Dans notre étude, nous n’avons recensé aucun cas d’anesthésie péridurale ou de rachianesthésie , toutes les interventions sont pratiquées sous anesthésie générale (AG)du fait de plusieurs facteurs :- Nos parturientes ne rejoignent la Maternité qu’au moment de l’accouchement ou en situation d’urgence (par exemple pré-rupture de l’utérus) ; donc la technique de l’AG est facile et la mise en œuvre est rapide, nous en avons déjà parlé dans le chapitre précédent la technique de l’AG.- L’insuffisance de personnel soignant au Centre hospitalier : deux infirmiers anesthésistes et un Médecin réanimateur assurent le service.Le type d’incision pariétale utilisée est la laparotomie médiane sous ombilicale (LMSO), idéale avec la pratique de l’AG. La LMSO est rapide, facile, peu hémorragique. Elle peut être utilisée dans les cas d’urgence extrême ou des difficultés prévisibles dans l’abord utérin et dans l’extraction fœtale. Cependant, elle offre un caractère inesthétique souvent mal accepté, mais dans notre série l’important est de sauver la mère et l’enfant.

Nous avons enregistré au cours de cette étude 1024 accouchements dont 188 par césarienne, ce qui représente un taux de 18,35%. Ce taux est supérieur à celui trouvé dans le même service en 1988 (9,39%) et 1999 (9,55%) Dans la littérature, des études publiées montrent une différence nette entre les pays.- A Dakar, selon CISSE (59) ce taux est de 11,2% et pour le Fonds des Nations- Unies pour la population (FNUAP), les césariennes doivent représenter 5 à 10% des accouchements. Ici, le taux que nous avons trouvé est supérieur ; cependant, plusieurs pays développés le dépassent (France, Allemagne, Etats-Unis) sociaux. Il est plus difficile pour les femmes de bénéficier de soins de santé maternelle quand elles doivent payer pour ces prestations, pour ces médicaments essentiels et faire face au coût de substitution élevé correspondant au temps perdu pour les tâches ménagères, un emploi non rémunéré, la production d’aliments et les soins aux enfants.

Les facteurs épidémiologiques

La césarienne se voit à tout âge, et cela pour des différentes raisons.- Beaucoup de femmes Malgaches ont tendance à se marier très tôt vers l’âge de pourrait s’expliquer par la mauvaise qualité des contractions utérines, l’arrêt de progression de la dilatation entraînant la souffrance fœtale. L’organisme des primipares âgées ne s’habitue pas à l’accouchement, d’où la fréquence élevée de la césarienne.Dans la population des femmes en âge de procréer, les primipares et les paucipares sont les plus nombreuses, car leur constitution anatomique (insuffisance de développement du bassin et de l’utérus) et leur inexpérience en matière d’accouchement favorisent l’augmentation des risques de survenue de complications motivant une césarienne.

69,20% des césarisées viennent de la périphérie à peu près à 40 km de la ville, et 33,52% des opérées sont des évacuées. Or, les parturientes n’arrivent à l’Hôpital qu’au moment du travail ou après un travail laborieux de plusieurs heures à quelques jours chez elle, ou après un échec des accoucheuses traditionnelles nécessitant un traitement d’urgence, d’où le retard de prise en charge et le retard d’évacuation sanitaire entraînant une augmentation du taux de césarienne. Les analphabètes et les femmes de niveaux primaires occupent les 59,03% des cas de césariennes dans notre série. Ce niveau de scolarisation plus bas est un des facteurs contribuant à l’augmentation de césariennes. Certaines femmes se voient refuser l’accès aux soins nécessaires pour des motifs culturels de réclusion, ou parce que la décision d’y avoir recours revient à d’autres membres de la famille.

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