L’EROSION ET SES IMPACTS NATURELS LE LONG DE LA FALEME

L’EROSION ET SES IMPACTS NATURELS LE LONG DE LA FALEME

Cadre géologique et Relief de la Falémé

 Cadre géologique 

 Le modelé d’ensemble de la région résulte des changements climatiques et des variations isostatiques du Quaternaire récent. La Falémé appartient du point de vue géologique à la partie méridionale du bassin sédimentaire Sénégalo-mauritanien. Pendant plusieurs années, les effets combinés des variations climatiques, des fluctuations conséquentes du fleuve Sénégal, et plusieurs cycles d’érosion fluviale et des dépôts alluvionnaires ont donné lieu à de nombreux changements dans le cours de la Falémé et dans le dynamisme qui caractérise la morphogenèse de la Falémé (OMVS 2003). Les dépôts sédimentaires du Tertiaires ont des épaisseurs inégales de part et d’autre du milieu et présentent quelques formations géologiques. Parmi ces formations, nous pouvons citer selon les études de Cissé.S (2009) : les formations sédimentaires qui s’étendent sur les franges Nord du bassin dont leur épaisseur décroit suivant une direction Nord-est à Sud-ouest ; les formations métamorphiques qui occupent de vastes surfaces dans la moyenne et la haute Falémé et en fin les formations éruptives qui forment de petits massifs dans les formations métamorphiques, forment ainsi de véritables unités géomorphologiques.

 Le socle ancien

 Il est reconnu au Sénégal oriental et est composé de roches ayant subi un léger métamorphisme appartenant surtout au milieu des micaschistes supérieurs et est largement représenté dans le bassin de la Falémé. En effet, on y distingue des schistes ou micaschistes, des quartzites et d’anciennes roches basiques transformées en roches vertes mais aussi des granites et diorites. Le socle ancien a été recouvert en discordance par des terrains d’origine sédimentaire qui seraient antérieur au Paléozoïque. On peut les observer le long de la falaise formant le rebord nord du Fouta-Djalon et sur la haute Falémé avant qu’ils disparaissent sous les terrains tertiaires (Cissé.S 2009). I.1.2 Les formations du Paléozoïque : Ces formations sont essentiellement gréseuses et affleurent dans le bassin du Sénégal, dans le Fouta-Djalon et dans les pays de la Falémé. De ce fait, les séries s’échelonnent de l’infracambrien au carbonifère. Ce socle est couvert par des formations sédimentaires très anciennes qui sont traversées à plusieurs endroits par des intrusions granitiques. Les séries du paléozoïque sont pénéplaines et réduites en plateau au niveau du Fouta-Djalon par exemple (A. Kane 1997). Cependant cette géologie retrace fidèlement celle des hauts bassins du fleuves Sénégal et de la Gambie mais aussi elle est dominée par les formations du socle ancien et du Continental Terminal. Les principales séries géologiques évoquées concernent également les séries de la Falémé qui se trouvent à l’Est de la série de Bakel, la série de Mako, du Dialé et du Daléma à l’Est de Kédougou. La série de Bakel affleure sur le rebord Ouest de la Falémé sous un faciès de quartzites et de schistes.

 Les formations alluviales(Quaternaire)

Postérieures aux phénomènes tectoniques, les formations alluviales du Quaternaire déposées par le fleuve Sénégal et ses affluents en particulier la Falémé notre milieu d’étude ont recouvert le substratum du milieu. Ces formations sont très hétérogènes. Leur épaisseur est en moyenne de 35m dans l’axe de la vallée et de plus de 15m aux bords du fleuve. A l’amont de la vallée, les formations alluviales reposent directement sur les formations Maestrichtiennes et à l’aval de la vallée, on observe une superposition régulière de trois étages : Maestrichtien, Eocène, Quaternaire (OMVS 2003). 

Le Continental Terminal 

 Il est très largement représenté au Sénégal, à l’affleurement souvent sous une cuirasse ferrugineuse ou sous des formations quaternaires. Ces formations du Continental Terminal sont surtout retrouvées dans le Ferlo, à l’Est du Saloum, dans la moyenne et la basse Casamance mais aussi une partie du Sénégal oriental. Les faciès les plus courants sont des sables argileux de couleurs variées : les couleurs roses beiges, jaunes ou blanches dans lesquels s’intercalent des niveaux argileux ou gréseux Le Continental Terminal apparait également qu’en fenêtre au niveau de Goudiry avec un faciès de grés hétérométriques argileux et bariolés. En effet, les couches détritiques sont surmontées d’une cuirasse ferrugineuse ((R.Maignien 1965). -le cambrien inférieur qui occupe la majeure partie de la basse Falémé, est une série essentiellement schisteuse avec à la base des galets de natures divers principalement des roches cristallines. -l’infracambrien forme la structure géologique de la partie Est du bassin de la Falémé. Le faciès de grés est coiffé de grains fins quartzitiques et domine l’ensemble de la plaine de la Falémé.  

Le relief 

 Par rapport au reste du pays, le relief de la Commune de Ballou est un relief accidenté avec un réseau hydrographique relativement dense formé par deux bassins versants importants : le bassin du fleuve Sénégal et celui de la Falémé. En effet, selon le PAER (Plan d’Action Environnemental Régional)-Tambacounda 2007, on distingue deux types de modelés correspondant aux formations géologiques du socle ancien et du Continental Terminal. Le socle ancien qui comporte les reliques des montagnes du Fouta-Djalon, se caractérise par des altitudes de 250 et 540m, constitués principalement par les Monts Bassaris et les collines du Boundou. Le Continental Terminal est marqué par une pénéplaine, entrecoupée par des dépressions ou vallées alluviales appartenant au système fluvial de la Falémé. Cependant, les surfaces étagées couvertes d’un épais manteau latéritique, disposées en gradins gigantesques apparaissent comme des traits majeurs du relief. Ces surfaces sont majoritaires au niveau de la confluence de la Falémé à Aroundou. En effet, elles ont été plus ou moins morcelées par les entailles du réseau hydrographique tapissées de sables argileux et souvent recouvertes d’une cuirasse ferrugineuse. Les études de Rochette.C(1974) montrent une topographie accidentée avec quelques petits massifs qui s’élèvent de 350 à 450m et une forme tabulaire qui justifient la présence de recouvrement latéritique. En contrebas du Nord-ouest de la Falémé près de Kédougou s’étalent de vastes glacis à revêtement ferrugineux souvent étagés en marche d’escalier successif dont la cuirasse peut être démantelée. Des roches très diverses affleurent également : granites, roches vertes, schistes ou grés argileux au Sud de la Commune de Ballou entre Yaféra et Golmy. Près de Bakel, de nombreuses buttes et collines sont presque toujours formés de quartzites et vastes glacis parsemés de débris quartz recoupant surtout les schistes (P. Michel 1973). Du point de vue géomorphologique, la Falémé est constituée par une succession de reliefs subtabulaires. Ces reliefs sont constitués de formations latéritiques discontinues (cuirasses et carapaces latéritiques) et des formations granitiques dont les altitudes décroissent vers le Nord de la rivière. Le réseau hydrographique est concouru en fait d’une succession de plateaux latéritiques de surfaces planes avec des versants doux et de dimensions variables comme ce fut le cas à l’ouest de la Falémé. Ainsi, la présence de nombreuses petites vallées en forme de couloir ou de dépressions étroites allongées à fond plat ainsi que des affouillements dont les 27 remblais sableux longent le haut Sénégal et plusieurs de ses affluents en particulier la Falémé en amont de Kidira (Rochette.C 1974).

Table des matières

Sommaire
Avant-propos
Sigles et abréviations
Introduction
Synthèse bibliographique
Problématique
Définition des concepts
Cadre méthodologique
PREMIER PARTIE : Présentation physique du milieu d’étude
Chapitre I : Cadre géologique et relief
Chapitre II : Climat et ressources hydriques
Chapitre III : Sols et couverture végétale
DEUXIEME PARTIE : Les facteurs de l’érosion
Chapitre I : les facteurs naturels
Chapitre II : les facteurs anthropiques
Chapitre III : la variation topographique du milieu
TROISIEME PARTIE : Les impacts naturels de l’érosion et les stratégies de lutte
Chapitre I : Les impacts naturels de l’érosion
Chapitre II : Les stratégies de lutte contre l’érosion
Conclusion générale
Bibliographique
Table des matières

 

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