L’ERP, stabilisateur des processus au sein de l’organisation

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Validités et fiabilité de notre démarche

méthodologique

Ce chapitre sur la méthodologie ne saurait être com plet sans une réflexion explicite sur la validité et la fiabilité de la recherche. Si nous avons pu argumenter quant à différents aspects au fur et à mesure de ce chapitre, il nous paraît essentiel d’en résumer ici les aspects les plus importants.
Dans cette section, nous nous intéresserons donc aux validités interne et externe, ainsi qu’à la fiabilité de notre méthodologie.

Validité interne ou crédibilité de la recherche

La validité interne juge de la cohérence des résultats, compte tenu des informations qui ont été recueillies (Drucker-Godard, Ehlinger, et Grenier 2007). Pour les recherches de type qualitative, le terme de crédibilitéest le plus souvent retenu et dépend généralement de l’appréciation desinformateurs sur les retours que le chercheur a pu leur faire (Usunier, Easterby-Smith, et Thorpe 2000).
Ainsi, pour les entretiens exploratoires comme pour l’étude de cas, nous avons recherché l’avis des interrogés sur nos analyses de différentes façons. Tout d’abord, au cours des échanges, nous avons reformulé certains points pour nous assurer de notre compréhension. Ensuite, nous avons soumis aux personnes interrogées des premières analyses tirées d’entretiens précédents ou de documents préalablement consultés. Enfin, après les entretiens, nous avons proposé des comptes-rendus dans cette même logique. Lorsque différentes interprétations d’une même situation ont été données, nous avons veillé à conserver ces interprétations divergentes dans nos analyses.
Pour l’étude de cas plus spécifiquement, nous avons procédé à une triangulation des données en ayant recours à une variété de sources et de types de données. Nous avons particulièrement mis l’accent sur l’approfondissement de tout ce qui nous paraissait comme a priori incohérent ou difficile à saisir dans les processus de l’organisation.
Notons que nous avons régulièrement soumis des travaux intermédiaires à l’aval de notre encadrement ainsi qu’à un regard extérieur à travers des colloques, des consortiums doctoraux et des réunions de travail formels ou non. Principalement, notre recherche a été marquée par al présentation de trois communications (Froufe et Frédouët 2012; Froufe et Frédouët 2013; Froufe 2014b). Ces communications nous ont également permis de recueillir les commentaires d’autres chercheurs et de favoriser l’émission de propositions rivales. Nous reprenons la chronologie de ces présentations dans la Figure 15.

 Validité externe ou transférabilité de la recherche

La validité externe évalue le potentiel de généralisation des résultats (Drucker-Godard, Ehlinger, et Grenier 2007). Il est aussi possible de parler de transférabilité des résultats à d’autres contextes (Usunier, Easterby-Smith, et Thorpe 2000).
Pour nous assurer de cette transférabilité, nous avons favorisé l’hétérogénéité de nos répondants. Pour les entretiens exploratoires, nous avons sélectionné les personnes à interroger de façon à disposer de la plus grande variété possible de secteurs. De même, nous avons cherché à disposer d’une grande variété en termes de poste occupé, d’expérience, de sexe et d’âge.
Malgré toutes nos précautions, nous pouvons souligner que le fait même d’avoir accepté de nous rencontrer pour l’entretien n’est pas neutre. Cela présuppose déjà d’un intérêt pour notre thématique de travail, au contraire de ceux qui n’ont pas donné suite. Nous aurions pu faire le choix d’un questionnement plus indirect mais nous avons préféré accepter la possibilité d’un biais sur cette dimension.
En ce qui concerne l’étude de cas, la spécificité du sujet ne nous a permis d’approfondir le sujet qu’auprès d’une organisation. Toutefois, nous avons cherché
à multiplier les sources et la nature des informations en son sein. Pourtant, compte tenu de la nature exploratoire de notre recherche, nous sommes
conscients des limites de toute généralisation à partir de cette étude de cas unique.
Lorsqu’une étude de cas est réalisée sur un cas unique, il est recommandé d’ancrer les concepts utilisés dans la littérature pour en accroître la validité (Eisenhardt 1989), ce que nous avons veillé à faire en particulier dans la discussion.

Fiabilité ou possible réplication de la recherche

Une méthodologie est jugée fiable si, en la répliquant sur le même objet, les résultats obtenus sont identiques ou si les différences entre les résultats sont jugés négligeables (Drucker-Godard, Ehlinger, et Grenier 2007). En recherche qualitative, la question de la fiabilité se pose plus directement au chercheur : un autre chercheur aurait-il eu des résultats différents ?
Généralement, travailler à plusieurs est une façonde juger de la fiabilité. Les chercheurs vérifient alors qu’ils ont observé les mêmes types d’événements, obtenu les mêmes réponses, analysé le tout de la mê me façon. Cependant, compte tenu de la nature du travail de thèse, ce doublage complet du processus de recherche n’était pas réalisable. Nous proposonsdonc ici une description aussi précise que possible de notre démarche afin de permettre cette évaluation.
Le but de ce chapitre méthodologique était de décrire et documenter le processus de recherche de façon suffisamment explicite pour en permettre la reproduction. À travers cette description, nous souhaitons également offrir les moyens d’en évaluer les résultats.

Table des matières

Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE Mise en perspective théorique : cadre conceptuel, revue
la littérature et question de recherche, centrés sur les progiciels ERP, le risque
et la logistique
Chapitre 1. L’ERP, stabilisateur des processus au sein de l’organisation
Section 1. Les rôles de l’ERP dans l’organisation
Section 2. L’évolution de l’ERP
Chapitre 2. La gestion des flux physiques
Section 1. Les flux dans un environnement complexe
Section 2. Une adaptabilité en lien avec les systèmes d’information
Chapitre 3. Les risques des flux comme perturbateurs organisationnels
Section 1. La notion de risque
Section 2. De la notion de risque logistique
Section 3. À celle de risque logistique du système d’information
Chapitre 4. L’impératif de gérer les risques
Section 1. La pratique de la gestion des risques
Section 2. Les étapes de la gestion des risques logistiques
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
SECONDE PARTIE Mise en perspective empirique : collecte et analyse
données, résultats et discussion, centrés sur les perceptions des praticiens
leurs confrontations aux réalités du cas
Chapitre 5. La démarche méthodologique
Section 1. Positionnement épistémologique
Section 2. Collecte et analyse des données qualitatives
Section 3. Validités et fiabilité de notre démarche méthodologique
Chapitre 6. Les principaux résultats de la recherche
Section 1. Période 1 : perception de praticiens au travers d’entretiens
Section 2. Période 2 et 3 : confrontation aux réalités du cas
Chapitre 7. La logistique, autre vecteur d’évolution pour le système d’information
Section 1. Risque logistique du système d’information
Section 2. Typologie des risques du système d’information
Section 3. Gestion des risques logistiques du système d’information
Section 4. Performance, périmètre et temporalité
CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe A. Le MRP 2
Annexe B. Le projet RESCUE-IT
Annexe C. Le guide support aux entretiens exploratoires
Annexe D. Le guide support aux entretiens de l’étude de cas.
Annexe E. Récapitulatif des entretiens de la première période
Annexe F. Récapitulatif des entretiens de la seconde période
Annexe G. Récapitulatif des entretiens de la troisième période
Annexe H. Localisations des entretiens
TABLE DES MATIÈRES

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