Les cavités rhinosinusienne

Les cavités rhinosinusienne

Les cavités rhinosinusiennes ont plusieurs fonctions : respiratoire, de défense immunitaire et olfactive. 

Fonction respiratoire

Cette fonction est plus importante chez le nourrisson que chez le grand enfant et l’adulte vue que la respiration est exclusivement nasale chez le nourrisson. Par ailleurs, les résistances nasales sont, chez l’enfant, trois à quatre fois plus élevées que chez l’adulte en raison de l’étroitesse des cavités nasales, puis ces résistances diminuent avec l’âge, atteignant ainsi les valeurs adulte vers l’âge de dix ans.

Fonction de défense

Elle comprend la barrière épithéliale, le système mucociliaire et la fonction ostiale.  La barrière épithéliale : La muqueuse rhinosinusienne constitue une des premières lignes de défense vis-à-vis des agressions exogènes. Les parois des cavités nasales et des sinus sont tapissées d’une muqueuse ciliée de type respiratoire. Cette muqueuse 17 comporte, outre les cellules ciliées, des cellules caliciformes productrices de mucus et des cellules associées aux mécanismes de défense.  L’effet barrière mécanique : L’air traversant les cavités nasales se réchauffe et s’humidifie au contact de leurs parois. Les particules de taille supérieure ou égale à 10μ s’y déposent.  Le système épurateur mucociliaire : La production du mucus entretient la présence d’un film (couche de mucine) qui recouvre l’épithélium. Le mucus est un colloïde riche en eau (90%). Il contient par ailleurs de la mucine faite de polysaccharides et de protéines. Le mucus a une fonction de barrière physique susceptible de piéger les germes, et une fonction antiadhésive, en partie liée à la présence de sucres similaires à ceux des cellules des épithéliums muqueux, entrant en compétition avec les ligands présents sur les bactéries et prévenant leur attachement aux cellules. Le mucus contient également, des substances antibactériennes notamment les lysozymes qui dégradent le peptidoglycane bactérien (surtout des bactéries Gram positif), la lactoferrine capable de priver la bactérie du fer, la lactoperoxydase qui produit des radicaux bactéricides. Le système mucociliaire fonctionne constamment et véhicule des particules déposées à ce niveau pour les transporter des cavités nasales vers l’oropharynx et la bouche oesophagienne où elles sont dégluties.  Fonction ostiale : Le mécanisme de cette fonction n’est pas documenté chez le petit enfant contrairement au grand enfant et à l’adulte. Une des fonctions de l’ostium est le drainage des cavités sinusiennes vers la cavité nasale. Les ostia des cellules ethmoïdales ou du sinus sphénoïdal sont de simples orifices circulaires ou ovalaires, ceux du sinus frontal ou maxillaire peuvent prendre la forme d’un canal ou d’une gouttière. Sur le plan anatomique les régions ostiales sont caractérisées par leur étroitesse. Sur le plan  histologique, l’ostium représente une zone de transition entre les muqueuses nasale et sinusienne. Les fonctions physiologiques ostiales sont le drainage du mucus et la ventilation des sinus, permettant ainsi les échanges gazeux. Ces échanges trans-ostiaux compensent en permanence les échanges transmuqueux et semblent plus prépondérants.  Fonction immunitaire : Le système immunitaire des muqueuses peut être divisé en deux sites : le site inducteur où s’initie la réponse immunitaire et effecteur où migrent les cellules immunocompétentes pour y exercer leurs fonctions effectives. 

Autres Fonctions

Les autres fonctions sont représentées par l’olfaction et la fonction vocale par amplification de l’émission du son laryngé aux cavités de résonnance que sont les sinus.

ETIOPATHOGENIE

Les théories étiopathogéniques sont multiples mais il semble toute fois qu’à l’origine de sinusites chroniques, il existe un processus inflammatoire et un blocage de l’ostium de drainage. PEYNEGRE a rappelé les mécanismes pathologiques des sinusites chroniques : [6] – le premier mécanisme correspond soit à un foyer infectieux local, notamment dentaire, soit à une pathologie du confinement avec défaut d’aération du sinus. – le deuxième mécanisme correspond à une atteinte globale de la muqueuse. L’atteinte peut être unilatérale œdémateuse comme le polype de killian, elle peut être bilatérale comme le NARES et la polypose naso-sinusienne.  

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