Les déterminants du commerce international

Les différentes théories du commerce international 

Les pays du monde entier se sont échangés des biens et services depuis bien longtemps. En effet, pour un pays qui arrive à produire plus que sa consommation interne, il est raisonnable d’exporter le surplus. Les théories de David Ricardo et de Heckscher Ohlin Samuelson permettent d’expliquer en détail la naissance des échanges sur le marché mondial. Au fil des temps, le commerce international est devenu complexe avec la mondialisation. Comprendre le système multilatéral est nécessaire afin d’appréhender le fonctionnement des échanges actuels.

Les facteurs explicatifs des exportations 

Les théories sur les échanges internationaux

Théorie de l’avantage comparatif de Ricardo 

Un pays ne peut pas fournir tous les biens et services indispensables pour satisfaire le besoin de la population d’une nation. C’est la principale raison pour laquelle un pays s’échange avec d’autres pays. Plusieurs économistes ont avancés des théories sur les raisons pourquoi les pays s’échangent dans le monde. Ci-après seront développés les plus dominants des ces théories.

Historique de formation de l’avantage comparatif
La théorie de l’avantage comparatif initiée par David Ricardo en 1817 explique que dans un premier temps, les pays s’engagent dans les échanges internationaux pour retirer le maximum de bénéfice de l’échange, soit pour acquérir d’autres produits qui ne peuvent être fabriqués localement, soit pour bénéficier de l’économie d’échelle avec les différences de coûts entre pays.

Principes et hypothèse de l’avantage comparatif
David Ricardo a initialement fondé sa théorie de l’avantage comparatif dans le concept de la critique de l’avantage absolu d’Adam Smith qui prônait qu’un pays doit avoir un avantage absolu total pour participer aux commerces internationaux. Contrairement à cette hypothèse de Smith, Ricardo démontre que même un pays ayant un désavantage absolu sur tous les produits peut toujours retirer le maximum de bénéfices des échanges internationaux en se spécialisant dans les produits où il a des avantages relatifs mais pas nécessairement absolu, c’est-à dire, en se spécialisant dans la production où son coût de production est moindre vis-àvis des autres pays. Autrement dit, Ricardo opte pour l’idée que même une nation moins productive que son partenaire peut faire valoir un avantage de coût relatif si cette nation se concentre dans le domaine où son avantage est maximum. Bref, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le secteur de production dans lequel il est relativement le meilleur.

Le modèle de Ricardo se base sur les hypothèses ci-après :

➤ Pas de monnaie : cela veut dire que dans une économie, la monnaie doit rester comme un voile.
➤ Les facteurs de production des pays doivent être similaires ce qui veut dire que seuls diffèrent d’un pays à l’autre, les temps de travail nécessaires à la production d’une unité de bien.
➤ Immobilité des capitaux au niveau international
➤ Sur les marchés nationaux, les prix relatifs sont déterminés par le travail incorporé ou plus précisément par la théorie de la valeur travail
➤ Il y a égalité internationale des salaires qui veut dire que les salaires intervenants dans la fabrication du bien comparé sont égaux pour tous les pays.

Modélisation et explication de l’avantage comparatif de Ricardo
Afin d’expliquer sa théorie, Ricardo a tenu en compte deux nations et deux produits pour simplifier le modèle. Pour ce faire, il a pris la Grande-Bretagne et les Etats-Unis pour représenter le monde. Ces deux pays produisent respectivement les produits suivant : le blé et le tissu. Et il revient de retenir également que la technologie d’une nation peut être synthétisée dans la productivité du travail pour ses activités.

Le modèle de Ricardo peut être démontré à l’aide de l’exemple suivant :
• La production d’un « mètre » de tissu nécessite 5 Unités de travail en Grande Bretagne mais 30 Unités aux Etats-Unis ;
• Le blé nécessite 10 unités de travail en Grande Bretagne et 15 unités aux Etats Unis.

Dans ce cas, la Grande Bretagne a un avantage absolu pour le tissu et le blé car ses coûts de production pour la fabrication de blé et du tissu sont moindres par rapport à celui des EtatsUnis. Toutefois, en regardant ci près, la Grande Bretagne a un avantage comparatif en tissu car en faisant une comparaison sur le coût de production du tissu des deux pays, on remarque que celui de la Grande Bretagne est largement faible que celui des Etats-Unis. On peut également l’interpréter comme suit : pour consommer 1 tissu et 1 blé, la GrandeBretagne doit déployer 15 unités de travail et les Etats-Unis 45 unités de travail s’il n’y a pas d’échanges entre les deux pays. Mais si la Grande-Bretagne va se spécialiser exclusivement en tissu (car elle a un coût de production plus faible en tissu) et les Etats-Unis en blé, et pour permettre aux deux pays de garder le même niveau de vie et de satisfaction, c’est-à-dire, chaque nation consomme toujours 1 tissu et 1 blé, alors la Grande Bretagne va produire 2 tissus et les Etats-Unis 2 blés. De ce fait, chaque pays gagne en s’échangeant car pour la Grande Bretagne, il ne suffit plus que 10 unités de travail soient mobilisées pour produire les 2 tissus (soit un gain de travail de 5 unités pour consommer 1 tissu et 1 blé) et pour les Etats-Unis, 30 unités de travail (soit un gain de 15 unités de travail la consommation de 1 tissu et 1 blé). Donc, avec le libre échange, les pays gardent le niveau initial de consommation.

En n’entravant pas au commerce international, les gains pour les pays sont l’opportunité de fabriquer plus de produits à des coûts moins chers et la possibilité de les échanger pour acquérir les autres biens nécessaires à la satisfaction des besoins. Par conséquent, soit le pays dispose de plus de temps à consacrer à d’autres activités comme le loisir et améliore le bien être des travailleurs, soit il augmente sa production et gagne plus d’argent.

Table des matières

Introduction
Première partie : Les déterminants du commerce international
Chapitre 1 : Les différentes théories du commerce international
Section 1 : Les facteurs explicatifs des exportations
Section 2 : Évaluation empirique des potentiels d’exportation d’un pays
Chapitre 2 : Les facteurs déterminants de l’exportation
Section 1 : Les politiques de protection des pays marchés
Section 2 : Les facteurs potentiellement favorables à l’exportation
Deuxième partie : Les solutions envisageables pour relancer les exportations malgaches
Chapitre premier : Étude analytique des exportations de Madagascar
Section 1 : Analyse descriptive des exportations
Section 2 : Analyse de l’environnement des exportations
Chapitre second : Redynamiser l’exportation : analyse à partir des limites
Section 1 : Les obstacles au développement des exportations
Section 2 : Recommandation sur les politiques de relance possibles
Conclusion

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