Les différents acteurs influençant le processus de prise de décision du patient

Les différents acteurs influençant le processus de prise de décision du patient

La relation Médecin –Patient Il est important de prendre en considération la variété des situations sociales des médecins et des patients pour comprendre leurs rapports à la prise de décision pour le choix d’un médicament. Car nous allons voir qu’il existe un ensemble d’enjeux socioculturels et économiques qui dépassent la logique médicale parfois.

Aperçu sociologique de la relation patient -médecin

La relation médecin-patient est au cœur des préoccupations de la plupart des professionnels de la santé. A ce titre, elle fait l’objet interrogation permanente sur les conditions auxquelles elle pourrait être améliorée en vue d’une meilleure prise en charge thérapeutique (Deccache A, 1992)507. Mais elle intéresse aussi directement les sciences sociales (Ankri J, Le Disert D, Henrard JC, 1995508 ; Mormiche P, 1986509 ; Serang-Fonterme R, 1983510) et en particulier l’anthropologie (Van der Geest S, Whyte SR, Hardon A, 1983)511 dans la mesure où elle est une relation sociale, et où elle se construit diversement à la fois selon le contexte dans lequel elle se déroule, mais aussi selon les protagonistes de cette relation.

La prescription dans la relation patient-médecin

De nombreuses études sur l’acte de prescription de médicaments ont été analysées sous différents angles. Un premier axe est marqué par les travaux qui partent du médecin prescripteur et s’intéressent, souvent quantitativement, aux facteurs déterminants la pratique de prescription. Denig et al (1988) ont testé un modèle prédictif qui visait à analyser et à mesurer le poids des facteurs tels que l’attitude du patient, l’expérience professionnelle du médecin et son environnement professionnel ainsi que la valeur accordée aux résultats du traitement et son coût. Britten (2001) s’est intéressé à la prescription comme moyen de défense du médecin généraliste pour maintenir son autonomie clinique. Dans le même contexte, Weiss et Fitzpatrick (1997)512 ont pris pour objet d’étude la prescription médicale pour analyser le processus de « déprofessionnalisation » du médecin, lié à l’apparition d’un nouveau type de patient, plus informé et dans les cas extrêmes, partageant le même savoir médical (Hardey, 1999)

 Communication patient médecin

La rencontre entre médecin et malade est un évènement très important du point de vue du patient. Autrefois laissé au bon sens du praticien, dépondait essentiellement de facteur personnels et faisant partie plus de l’art médical que de la science. Cette relation s’est beaucoup développée donnant naissance à un patient très actif. Selon Raine (2002), 60% des diagnostics sont le fruit d’un entretien médical basé sur des stratégies de recueil d’information, ce qui suppose des compétences de communication très efficaces. Korsch (1968)518 a souligné l’importance de la communication dans ce type de relation, il précisa qu’il est généralement admis que le comportement de santé chez les patients et leur réactions vis-à-vis des soins sont influencés par les aspects économiques et culturels et sociaux des patients, ainsi que leur traits de personnalité, leurs connaissances et leurs vécus, mais aussi il faut l’admettre la façon par laquelle un médecin approche la souffrance de son patient. Doerty (1990)519 précise que 75% des informations fournies par le médecin à son patient sont oubliés quand le contexte d’interaction entre les deux est stressant. De plus en examinant les programmes de formation des médecins généralistes dans les pays en voie de développement y compris l’Algérie, il est facile de repérer l’absence de programmes relatifs à l’éducation et à l’apprentissage des compétences de communication des futurs praticiens, et la priorité est donné au bagage médical technique.

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