TRANSFERT DE GENE A L’INTERIEUR DES CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES HUMAINES

TRANSFERT DE GENE A L’INTERIEUR DES
CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES HUMAINES

Les vecteurs viraux dérivés des lentivirus : vecteurs dérivés du VIH-1 

 Structure du génome du VIH-1 

Le VIH-1 est l’agent étiologique du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Le VIH-1 fait partie de la famille des retroviridae et du genre lentivirus. Comme tous les rétrovirus, l’ADN proviral du VIH-1 est composé des gènes gag, pol et env encadrés des deux séquences régulatrices identiques LTR («long terminal repeat»). Le VIH-1 contient des gènes additionnels dits « accessoires ». En effet, il existe des gènes de régulation de l’expression et de l’export nucléaire des messagers viraux qui sont tat et rev, mais aussi les gènes accessoires nef, vpu, vpr et vif qui jouent un rôle majeur dans la pathogénicité associée au VIH-1 [20]. Le gène gag code les protéines de structures : la matrice (MA), la capside (CA) et la nucléocapside (NC). Le gène pol code la protéase (PR), la transcriptase inverse (RT) qui convertit l’ARN en ADN et l’intégrase (IN) qui permet d’intégrer l’ADN viral dans le génome de la cellule cible. Les séquences codant gag et ga-gpol sont exprimées comme une protéine de fusion. Ces polyprotéines sont clivées spécifiquement par l’action de la protéase PR du VIH-1. De cette façon, les protéines MA, CA et NC sont générées après le clivage de gag. De la même manière, les protéines PR, RT et IN sont générés après le clivage de pol. Le gène env code pour la glycoprotéine de surface (SU) et la protéine transmembranaire TM de l’enveloppe virale [21]. Les séquences promotrices ou LTR, présentes aux deux extrémités de l’ADN proviral, sont composées de 3 régions : U3, R et U5. La région U3 contient les séquences du promoteur (« enhancer ») nécessaires pour la transcription des gènes viraux. La région U5 en 3’ est un signal de terminaison de la transcription (signal de polyadénylation) [8] (Figure 1)

Cycle de réplication du VIH-1

La gp120 du VIH reconnait et se fixe sur son récepteur spécifique, la molécule CD4 présent à la surface des lymphocytes. Il s’ensuit une fusion des membranes du virus et celle de la cellule. Puis, le virus pénètre à l’intérieur de la cellule et y libère son contenu (transcriptase inverse, protéase, intégrase et l’ARN). L’ARN du VIH est ensuite transformé en ADN (ADN proviral) par la transcriptase inverse. Cette ADN sera par la suite transporté au niveau du noyau où il est intégré dans le génome de la cellule grâce à l’intégrase ; à ce stade, le virus est appelé provirus. A l’intérieur du noyau, l’ADN viral est transformé en ARN. Les ARN messagers sont alors traduits en protéines virales qui sont clivées par la protéase en protéines de plus petites tailles qui formeront les différents constituants du VIH. Enfin, les protéines virales clivées sont assemblées autour de l’ARN pour former de nouveaux virus, qui sortent par bourgeonnement à l’extérieur de la cellule. Ces virus vont ensuite infecter d’autres cellules .

Pseudotypage des vecteurs lentiviraux avec des glycoprotéines d’enveloppe hétérologues 

Les glycoprotéines d’enveloppe et leur tropisme Une autre modification importante apportée aux vecteurs lentiviraux est l’incorporation dans les particules virales d’une glycoprotéine d’enveloppe appartenant initialement à un autre virus. Cette modification est le « pseudotypage ». La glycoprotéine d’enveloppe choisie sera la clé pour une transduction spécifique des cellules ou du tissu d’intérêt, c’est ce qui est appelé le tropisme [22–25]. Le choix du pseudotype est donc important afin d’obtenir une adhésion et une fusion spécifique des vecteurs avec les cellules d’intérêt.

Table des matières

PREAMBULE
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LA THERAPIE GENIQUE
CHAPITRE I : LA THERAPIE GENIQUE
1. RAPPEL SUR LA THERAPIE GÉNIQUE
2. LES VECTEURS RETROVIRAUX DE TRANSFERT DE GENE
2.1. Les vecteurs rétroviraux dérivés des γ-rétrovirus6
2.2. Les vecteurs viraux dérivés des lentivirus : vecteurs dérivés du VIH-1
2.2.1. Structure du génome du VIH-1
2.2.2. Cycle de réplication du VIH-1
2.2.3. Pseudotypage des vecteurs lentiviraux avec des glycoprotéines d’enveloppe hétérologues : Les glycoprotéines d’enveloppe et leur tropisme
2.2.4. Production des vecteurs lentiviraux
2.2.4.1. Les lignées cellulaires utilisées pour la production des vecteurs lentiviraux
2.2.4.2. Production des vecteurs lentiviraux par transfection transitoire
2.2.4.3. Production des vecteurs lentiviraux à partir de lignées stables
3. LA THERAPIE GENIQUE HEMATOPOÏETIQUE.15
3.1. Les cellules souches hématopoïétiques humaines et la thérapie génique
3.2. Exemples d’essais cliniques de thérapie génique des CSH
CHAPITRE II : UTILISATION D’ADDITIFS DE CULTURE POUR AUGMENTER LE TAUX TRANSDUCTION DES CELLULES CSH
1. PROBLÉMATIQUE
2. LES ADDITIFS DE CULTURE
2.1. La protamine sulfate
2.2. Le fragment de fibronectine CH-296 (Retronectin®)
2.3. Le polybrene
2.4. MG132
2.5. La rapamycine
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1. OBJECTIF DU TRAVAIL
1.1. Objectif global
1.2. Objectifs spécifiques
2. CADRE D’ETUDE
3. MATERIELS ET METHODES
3.1. Réactifs et produits chimiques.
3.2. Vecteurs viraux et leur production
3.3. Les cellules hématopoïétiques
3.4. La culture cellulaire
3.5. Transduction des cellules CD34+
3.6. Les souris
3.7. Expérience de xenotransplantation
3.8. Cytométrie de flux
3.9. Détermination du nombre de copies du virus
3.10. Analyse statistique
4. RESULTATS
4.1. UM171 augmente le rendement et la transduction des cellules hématopoïétiques primitives après culture
4.1.1. UM171 et non SR1 augmente la transduction et l’expansion des CSH
4.1.2. L’impact de UM171 sur la transduction et l’expansion des CSH est dose dépendante
4.1.3. L’impact de UM171 sur la transduction ne dépends pas de la concentration de virus
4.1.4. L’impact de UM171 sur la transduction ne dépend pas du phénotype de la cellule hématopoïetique
4.1.5. UM171 Augmente l’expansion in vitro des CSH modifiées
4.2. UM171 augmente la transduction et l’expansion des CSH fonctionnelles
4.2.1. UM171 augmente la prise de greffe des CSH fonctionnelles
4.2.2. UM171 augmente la transduction des CSH fonctionnelles
4.2.3. L’augmentation de la transduction et de l’expansion des CSH induite par UM171 s’étend aux compartiments lymphoïde et myéloïde
5. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *