Zoom élément fondamental de la cartographie sur le web

Les éléments cartographiques, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Eléments dynamiques

L’échelle

Une échelle (barre) est un élément également fondamental pour tous types de carte. Cette échelle doit se modifier en fonction du zoom effectué par l’utilisateur. Cela constitue d’ailleurs une des forces de la cartographie numérique, car nous pouvons aisément appréhender les objets d’une manière globale (à petite échelle) ou locale (à grande échelle) en un clic. Une échelle simple sans fioriture sera d’autant plus efficace (Nations unies, 2004, pp.170-171).

 La légende

La légende est un élément indispensable à une carte. Les termes utilisés dans cette dernière doivent être courts mais suffisamment descriptifs. Notons que les chiffres doivent être accompagnés de leurs unités. Bien souvent, il y a un effet dynamique d’apparition de la légende en fonction des couches activées. Cette technique est très appréciable, car nous pouvons immédiatement comprendre la nature et l’ampleur de l’événement auquel nous nous intéressons. Dans d’autres cas, la légende se trouve dans un onglet spécifique, ce qui demande une manipulation supplémentaire.

La carte de localisation

C’est une carte miniature que l’on peut retrouver dans certaines cartes interactives et qui permet de situer l’endroit sur lequel l’on se trouve dans son contexte géographique général. Bien entendu, cela se modifie lorsque l’on se déplace. Cette carte constitue un élément important, car elle évite à l’utilisateur de devoir dé-zoomer pour comprendre où il se situe (Colorado University, 2014).
Cette carte dispose de plusieurs éléments importants comme la barre de recherche, la barre d’outils, la carte de localisation, l’échelle, ainsi que le zoom4.

 Le zoom

Le zoom est un élément fondamental de la cartographie sur le web. En effet, grâce à lui, nous pouvons explorer une carte à différentes échelles. Ainsi nous pouvons passer d’une petite échelle qui nous permet de voir une large partie du territoire avec peu de détails à une échelle de plus grande taille qui nous permet de voir une portion plus petite du territoire, mais avec plus de détails. Le degré de zoom 0 nous permet de voir le monde dans son entièreté et plus nous avançons dans le degré de zoom et plus le niveau de détail devient important.
La première image illustre le monde à un degré de zoom 0, la seconde nous montre plus de détails et a un degré de zoom beaucoup plus important5.
Le zoom constitue donc l’un des éléments les plus importants pour une carte thématique sur le web et est indispensable pour permettre de naviguer à travers les données.

Les coordonnées géographiques

Les coordonnées géographiques constituent elles aussi un élément important lorsque nous parlons de cartographie thématique sur le web, car elles permettent à l’utilisateur de connaitre les coordonnées géographiques du lieu qui l’intéresse. La plupart des interfaces possèdent cette fonctionnalité, mais certaines comme Google Maps6 ne l’ont pas.

Le système de référence

Dans le but de passer d’une représentation 3D de la terre à une projection 2D pour la transposer sur une carte, nous sommes obligés d’utiliser une projection cartographique.
Il en existe de nombreuses qui peuvent être utilisées en fonction de ce que l’on recherche, car il est impossible de passer de la 3D de la terre à une vision 2D en conservant toutes les propriétés (par ex. la distance, les angles etc.). C’est pour cette raison qu’il existe diverses projections qui ont chacune leurs propres caractéristiques. Les projections azimuthales par exemple créent des distorsions aux régions qui se situent le plus aux limites de la carte. Les projections cylindriques quant à elles sont correctes à l’équateur, mais créent des distorsions aux pôles. Enfin, les projections coniques créent des distorsions en s’éloignant des parallèles.
La projection la plus connue est celle de Mercator. Cette dernière par exemple conserve parfaitement les angles, mais crée une déformation des distances. Il faut donc choisir la projection adéquate en fonction des éléments que l’on souhaite mettre en avant de la manière la plus correcte et ceux qui peuvent être négligés (Esri, 2012).
La première carte a une projection Gall-Peters qui est équivalente et qui conserve les tailles, la seconde est une projection Mercator qui conserve les angles mais crée une déformation des distances8.

Sites et interfaces cartographiques

Il existe des très nombreuses interfaces qui proposent de travailler avec des cartes interactives que l’on peut façonner, modifier et auxquelles on peut enlever ou ajouter des couches.
Cependant, toutes ces interfaces ne sont pas les mêmes et ne fonctionnent pas de la même manière. Certaines d’entre-elles disposent de données de qualité qui peuvent permettre la création de cartes intéressantes, d’autres proposent des cartes de moins bonne qualité, mais ont une interface très facile à manipuler, claire et plus intuitive.
Etant donné qu’il existe de nombreuses différences entre ces interfaces, il est important de s’interroger sur les réels besoins de l’utilisateur. De savoir quels sont les outils et les éléments indispensables à une bonne interface cartographique.
Pour répondre à cette interrogation, neuf interfaces ont été choisies. Ce choix découle de plusieurs raisons dont le fait qu’elles sont les plus communément utilisées. Elles présentent également l’avantage de fournir respectivement des données à différentes échelles (locale, régionale et globale), ce qui fait qu’elles sont très intéressantes à analyser pour notre thème.
Dans la suite de ce travail, nous allons tenter de répertorier leurs différences, leurs avantages et inconvénients. Nous allons également essayer de relever les éléments importants qui pourraient être améliorés, afin de rendre leur utilisation plus efficiente.

Analyse de sites/interfaces dédiées à la cartographie

Nous allons désormais présenter les différentes interfaces avec leurs caractéristiques spécifiques. Cela nous permettra plus tard de créer un comparatif entre celles-ci.

SITG

Le site du SITG propose des cartes interactives et de nombreuses données avec lesquelles nous pouvons travailler.
L’utilisateur arrive en premier lieu sur la page d’accueil qui indique le rôle du site, ainsi que ses caractéristiques. Cela lui permet dès le départ de savoir s’il trouvera ce qu’il recherche. Ensuite, le site du SITG étant constamment mis à jour, il est possible, par le biais de liens, de suivre les dernières actualités. Sur la gauche de la page nous pouvons trouver les différents onglets qui nous permettent d’accéder aux diverses fonctionnalités du site.
En cliquant sur les données nous accédons à une nouvelle page qui nous invite à découvrir les différentes fonctionnalités liées aux données. L’accès reste jusque-là intuitif9.
Page des données du SITG avec la barre de recherche, les différents thèmes proposés, ainsi qu’une série d’onglets qui nous mènent vers les diverses fonctionnalités du site10.
La barre de recherche accessible depuis le catalogue nous permet d’entrer des mots-clés. Nous pouvons ainsi accéder aux différentes rubriques où les données sont regroupées par thématique.
Par exemple, si l’on saisit le terme population dans la barre de recherche, le site nous redirige vers une série de liens où le mot-clé apparaît. Sous chaque donnée nous avons la possibilité de voir si elle est en Open data (c’est-à-dire ouverte à tous les utilisateurs) ou non (uniquement accessibles aux partenaires). Nous pouvons également voir si nous avons à faire à des données sous forme polygone, ligne ou point. Même si les données ne sont pas toujours accessibles gratuitement, les métadonnées le sont systématiquement et peuvent être téléchargées en format PDF ou XML. Pour ce qui est des données ouvertes, elles sont pré-visualisables sur une carte.
Jusqu’à présent le site du SITG est plutôt facile d’usage, mais l’interface présente quelques défauts. A titre d’exemple, sur une même page il existe plusieurs onglets qui redirigent vers un même élément. Ainsi, si nous prenons la page sur les données, nous voyons qu’il existe trois liens qui amènent vers le catalogue. Cette redondance peut être un élément déstabilisateur pour l’utilisateur qui ne saura pas de prime abord sur quel lien il doit cliquer. Nous retrouvons ces mêmes répétitions pour les données en Open data. L’éviction des doublons permettrait une navigation simplifiée sans perdre en fonctionnalités.
Nous pouvons remarquer que la page du catalogue est accessible par trois chemins différents sur la même page12.
Enfin pour la partie consacrée à la cartographie, nous avons le choix entre des cartes simples, professionnelles, tridimensionnelles ou mobiles13. Dans ce cas, nous décidons de nous rendre sur la rubrique des cartes professionnelles où l’on nous propose des cartes à personnaliser14.
La carte proposée est celle du plan du SITG du canton de Genève. Elle possède toutes les fonctionnalités de base à savoir l’échelle qui se modifie selon le zoom (le site en propose deux, une visuelle avec les distances en kilomètres que nous appellerons barre d’échelle et une deuxième qui nous informe à quel niveau d’échelle nous nous situons que nous appellerons échelle numérique (1 :100’000)). Une barre de zoom est disponible et un petit onglet qui permet de revenir à l’image de base, ainsi qu’un zoom qui permet de tracer un rectangle à l’endroit sur lequel on souhaite zoomer. Il y a donc trois zooms (souris, zoom avec barre plus + et moins -, zoom dans petite barre de fonctionnalité), alors que deux pourraient suffire.
En ce qui concerne l’élaboration de la carte, les données peuvent être ajoutées grâce à des onglets regroupés par thématique. Lorsque nous avons choisi celles qui nous intéressent, nous pouvons les faire apparaitre sur la carte. Les couches s’ajoutent automatiquement sur la gauche de la carte. Leur ordre peut également être modifié afin d’éviter de cacher les autres couches activées au préalable. Il est cependant important de noter que malgré cela, les éléments ont tendance à se cacher les uns sous les autres, ce qui nous oblige à jouer sur la transparence de chacune d’entre elles.
Nous pouvons également mettre en avant le fait que certaines couches comme le modèle numérique de terrain ne fournissent pas de légende, ce qui rend l’interprétation du phénomène représenté difficile. Il semblerait que ce soit uniquement le cas pour les données en raster.
Relevons tout de même le fait que la plupart des couches possèdent un lien vers leurs métadonnées qui sont par ailleurs assez complètes. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour toutes les couches.

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