Anatomique et histologique

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Anesthésie

L’anesthésie générale associée à une intubation orotrachéale a été faite dans tous nos cas d’adénoïdectomie, soit 100 % de la population d’étude. Ce type d’anesthésie est très largement décrit comme la méthode de référence. Selon la Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie de la Face et du Cou et la Société Française d’Anesthésie Réanimation, l’anesthésie générale lors de l’adénoïdectomie a pour but d’assurer une composante hypnotique suffisante pour éviter la mémorisation peropératoire et une composante analgésique efficace. Cette anesthésie générale balancée implique une protection des voies aériennes, assurée de façon optimale par une sonde d’intubation trachéale à ballonnet.

I. Barhmi [57] dans sa série de 500 cas rapporte que ce type d’anesthésie était choisi dans 100% des cas. Il en est de même pour Tarik Farid pour sa série de 520 cas. L’anesthésie générale avec intubation orotrachéale reste le « gold standard » pour la protection des voies aériennes contre l’inhalation du sang et des débris amygdaliens. Elle est réalisée par voie orale ou nasale avec une sonde munie d’un ballonnet. Dans le cas contraire, l’inhalation de sang peut se produire dans 10% des cas. Le ballonnet peut entraîner une compression de la muqueuse trachéale chez des sujets souvent très jeunes et un œdème sous-glottique dans 1% des cas [62]. Cette anesthésie avec intubation trachéale permet l’utilisation d’analgésique, une anesthésie assez profonde, une normoxie et une normocapnie. L’avantage de la voie nasale est de libérer le champ opératoire, mais elle complique la réalisation d’une adénoïdectomie. L’induction d’anesthésie peut être faite :
– Sous anesthésie inhalatoire avec un abord veineux de sécurité.
– Sous anesthésie intraveineuse pure ou associée à l’inhalation.

Au Sénégal, R. Diouf [41] rapporte dans son étude que l’anesthésie générale avec intubation orotrachéale a été la règle. En effet nous pensons que l’anesthésie générale avec intubation orotrachéale offre une grande sécurité au malade et au chirurgien. Cet avis est partagé par bon nombre d’auteurs [64, 65, 66]. Elle protège l’arbre trachéo-bronchique et permet une hémostase minutieuse avant le réveil du malade. Ainsi les hémorragies post-opératoires immédiates peuvent être minimisées. B. Sarr [42] rapporte également dans sa série que l’anesthésie générale associée à une intubation orotrachéale a été faite dans tous les cas d’amygdalectomie seule et d’adéno-amygdalectomie. Ce même constat est fait avec la série rapportée par S. Mangane [68], de même que dans l’étude de Arnaud Lamonzie [43].
En examinant de plus près la pratique de l’anesthésie pédiatrique de 1500 médecins anesthésiste réanimateur (MAR) établis en France Métropolitaine, on note de façon globale :
– Plus des deux tiers des médecins anesthésiste réanimateur interrogés font une prémédication dans 100 % des cas, quel que soit l’âge de l’enfant : le plus souvent avec du midazolam (pour les enfants de 1 à 10 ans), ou de l’hydroxyzine (pour les enfants de 10 à 15 ans).
– La réalisation d’une induction intraveineuse (Propofol) augmente avec l’âge ; 60% des médecins anesthésiste réanimateur ne réalisent jamais d’induction intraveineuse sur des enfants âgés de 1 à 3 ans où l’induction par inhalation est privilégiée (Sévoflurane). Et Lors d’une induction au propofol, et quel que soit l’âge de l’enfant, la grande majorité des médecins anesthésiste réanimateur utilisent un bolus inférieur ou égal à 5 mg/kg.
– Les agents anesthésiques utilisés pour réaliser l’intubation trachéale évoluent avec l’âge de l’enfant.
Et en ce qui concerne leur anesthésie de l’adénoïdectomie :
– Huit cent quatre-vingt-douze (89 %) des médecins anesthésiste réanimateur étaient concernés par cette pratique et 77 % d’entre eux déclaraient endormir 25 % ou moins d’enfants. L’induction pour adénoïdectomie est réalisée par inhalation de SEVO à 7 ou 8% (41%), 6%(39%) ou 4% (12%), dans un mélange O2–N2O dans deux tiers des cas.
– Soixante-six pour cent (66%) des médecins anesthésiste réanimateur mettent en place une voie veineuse.
– Soixante-sept pour cent (67%) des médecins anesthésiste réanimateur réalisent l’adénoïdectomie sans dispositif de contrôle des voies aériennes et 7 % utilisent un masque laryngé pendant l’adénoïdectomie.
– Parmi les médecins anesthésiste réanimateur réalisant l’adénoïdectomie sans protection des voies aériennes, 50 % mettent en place une voie veineuse.
– Trente-deux pour cent (32%) des médecins anesthésiste réanimateur administrent un morphinique intraveineux, en per-opératoire.

Intervention chirurgicale

Toutes les interventions ont été faites en ambulatoire. Le type d’intervention réalisé était une adénoïdectomie à l’adénotome chez tous les patients, ils ont eu à bénéficier de la même technique d’anesthésie. La sortie était autorisée après un examen clinique à la recherche d’un saignement actif. Les patients étaient revus en contrôle à J7 puis à J21 post opératoire. La technique classique correspondant à l’adénotome de Moore à la curette associée à un curage au doigt est donc la référence dans notre région. Dans les séries rapportées par T. Sow-Dramé [46], S. Mangane [68] et R. Diouf [41], elle a été la technique utilisée dans 100% des cas. Cependant certains auteurs [69, 70, 1, 71] soutiennent, la supériorité de la technique endoscopique sur la classique [72, 73]. A titre d’exemple, une étude prospective a été menée par Cannon auprès de 236 enfants : 139 (58,9%) de sexe masculin et 97 (41,1%) de sexe féminin d’âge moyen de 52 mois subissant une adénoïdectomie, soit seule, soit en combinaison avec une amygdalectomie, avec insertion d’un tube auriculaire ou par chirurgie endoscopique [70]. L’adénoïdectomie endoscopique ajoutait peu de temps opératoire, de saignement ou de morbidité au patient. Il n’y avait pas de contre-indications spécifiques à cette procédure autres que celles habituellement associées à l’adénoïdectomie. En outre, la procédure ajoutait peu de frais, car le matériel nécessaire est facilement disponible dans la plupart des sites de chirurgie. Il s’agit d’un complément à la réalisation d’une adénoïdectomie plus complète, ce qui réduisait donc les risques de développer des symptômes obstructifs adénoïdes récurrents et réduisait également le réservoir bactérien dans le nasopharynx. Par contre d’autres insistent sur les désavantages de la technique endoscopique qui nécessiterait plus de temps..

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. RAPPELS
1. Anatomique et histologique
1.1. Le cavum
1.1.1. Anatomie descriptive et rapports
1.1.2. Vascularisation et innervation du nasopharynx
1.1.3. Histologie de la muqueuse du cavum
1.2. Amygdale pharyngée
1.2.1. Siège
1.2.2. Aspects morphologiques
2. Physiologie
3. Etiopathogénie
II. DIAGNOSTIC
1. Diagnostic positif
1.1. Circonstances de découvertes
1.2. Examen clinique
1.3. Signes paracliniques
1.4. Les complications
2. Diagnostic différentiel
2.1. Malformation congénitale
2.2. Les pathologies tumorales
2.3. La rhinite allergique
III. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
2.1. Moyens médicaux
2.2. Moyens chirurgicaux : Adénoïdectomie
2.2.1. Généralité sur l’adénoïdectomie
2.2.2. Anesthésie
2.2.3. Chirurgie
DEUXIEME PARTIE
I. OBJECTIFS
II. CADRE DE L’ETUDE
III. METHODOLOGIE
1. Type et période d’étude
2. Critères d’inclusion
3. Critères de non inclusion
4. Méthode
4.1. Paramètres étudiés
4.1 Collecte et analyse des données
IV. RESULTATS
1. Données épidémiologiques
2. Age et sexe
2.1. Age
2.2. Sexe
2.3. Corrélation entre le sexe et l’âge
2.4. Pyramide des âges
3. Antécédents ou anomalies associées
4. Indications de l’adénoïdectomie
5. Types de végétations adénoïdes
6. Indications de l’adénoïdectomie
7. Répartition des adénoïdectomies par année
8. Données cliniques
9. Données paracliniques
10. Données thérapeutiques
10.1 Traitement médical
10.2 Traitement chirurgical
11. Evolution
V. DISCUSSION
1. Age
2. Sexe
3. Indications des adénoïdectomies
4. Répartition des adénoïdectomies selon les années
5. Antécédents des patients et anomalies associées
6. Prise en charge per-opératoire
7. Anesthésie
8. Intervention chirurgicale
9. Evolution
10. Forces et limites de notre travail
10.1. Force de l’étude
10.2. Limite de l’étude
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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