La cartographie

Une carte, pour qui et… pour faire quoi ?

Les réponses à cette question sont multiples et leur contenu révèle souvent des intentions
pas toujours très… avouables.
Rappelons-nous que les cartes n’existèrent d’abord qu’en nombre (très) limité et furent réservées à l’usage exclusif de l’élite qui dirigeait le pays.
Une première réponse possible est donc :

DES CARTES POUR… MARQUER SON TERRITOIRE
Notre cours d’histoire nous montre à satiété que les êtres humains se sont continuellement livrés à des batailles dont le but final était de s’approprier le territoire du voisin. Et après la victoire, il fallait mettre en évidence les nouvelles limites du territoire agrandi. Le tracé des frontières a donc fourni un travail important (car sans cesse recommencé) aux cartographes des siècles passés. Sur le terrain, les frontières sont matérialisées par un objet, le plus souvent une borne de pierre gravée : d’une fleur de lys pour le Royaume de France, par exemple ; et la position de toutes ces bornes est consciencieusement reportée sur les cartes. Mais la frontière peut prendre une allure beaucoup plus austère ; comme celle qui sépare les deux Corée (elle n’a rien à envier au « rideau de fer » qui séparait, il y a à peine plus de 20 ans, les deux Allemagne) :

DES CARTES POUR…FAIRE LA GUERRE
Voici un extrait de carte, datant de la guerre 14-18 : elle montre, en bleu les tranchées britanniques et, en rouge, les tranchées allemandes. Y figurent aussi les noms des bataillons en présence.
La flèche indique la direction d’un assaut allemand et les deux traits noirs les limites latérales de ce dernier : on devinera aisément que l’objectif de l’attaque est la conquête du village. Cet autre document date lui du second conflit mondial. Il montre une partie des défenses du célèbre « mur de l’Atlantique », le long de la côte normande. Les ronds jaunes donnent la position des nids de mitrailleuses et les arcs de cercle rouges indiquent le secteur placé à portée de tir d’une batterie d’artillerie, basée dans l’arrière-pays.

DES CARTES POUR… ETABLIR LA DECOUVERTE DE « NOUVELLES TERRES »
Le but paraît plus noble mais l’exploration ne fut-elle pas aussi une forme de conquête ?Christophe Colomb n’a-t-il pas traversé l’Atlantique et pris possession de nouvelles terres« au nom du Roi d’Espagne » ?Citons ici l’exemple de l’explorateur anglais James Cook qui, grâce à ses trois voyages autour du monde, contribua à une meilleure connaissance de l’Océan Pacifique :La carte qu’il dressa de la Nouvelle-Zélande était si parfaite qu’elle servit, telle quelle, pendant plus d’un siècle :Mais venons-en à des aspects plus positifs et constructifs des cartes…

DES CARTES POUR…LOCALISER
Toute carte représente une portion d’espace géographique, ainsi que son « contenu », pour lequel on marque un certain intérêt, une certaine curiosité…Il est question ici de localiser, c’est-à-dire d’avoir la position géographique exacte d’un élément qui mérite d’être étudié. La géographie mathématique joue ici à plein son rôle puisque localiser ne se fera que par rapport à des repères pré-établis. Dans notre exemple, il s’agira d’un réseau (bien serré) de méridiens et de parallèles.

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