Les études antérieures sur la relation infrastructures-croissance économique

 Les études antérieures sur la relation infrastructures-croissance économique

les études faites dans le cadre de l’OCDE 

*Pour Landau 111(1986) ; qui a développé un modèle estimé sur un panel de 104 pays ; la corrélation entre le taux de croissance de revenu par tête et la part des consommations publiques dans le produit intérieur était négative. *Kormendi et Meguire112(1985) en travaillant sur 47 pays sur la période (1950- 1987) : les deux auteurs ont obtenu que la consommation publique a un impact positif sur la croissance, mais faible et non significatif d’un point de vue économétrique. *Artus (1991) ; il n’ ya pas d’effet des dépenses publiques totales sur la croissance. Le résultat obtenu sur un panel de 21 pays de l’OCDE sur la période (1980-1989) ne signifie guerre pour l’auteur une absence totale d’un tel impact.en effet ; il met en avance unaspect particulier de la dépense publique qui a un effet positif sur la croissance du PIB, il s’agit des dépenses publiques de recherche et développement (élasticité estimée, est de l’ordre de 0.02). 

 Le modèle d’Aschauer (1989) avec dépenses publiques 

En 1989, Ascuhauer a publié deux études empiriques de la productivité nationale américaine USA.A travers des estimations des paramètres de la fonction de production CobbDouglas (en logarithme) sur la période 1945-1985, l’auteur a pu montrer que , les infrastructures ont un effet positif sur la productivité totale des facteurs, le ralentissement de la productivité au cours des années 1970 et 1980 pourrait être dû à la baisse des investissements en infrastructures.L’élasticité étimée de la productivité totale des facteurs par rapport à l’infrastructure a varié de 0.36 % à 0.49 % . Par la suite, Munnell (1990) prolonge les travaux d’Aschauer sur données américaines entre 1949 et 1987 avec une fonction de production agrégée de type CobbDouglas.Il démontre la relation positive entre la productivité du travail et le stock du Capital public dans le sens où une augmentation de 1% du capital public fait varier la productivité du travail entre 0.31 et 0.39 %. Ces résultats confirment l’orientation des travaux d’Aschauer concernant l’économie Américaine. Pour conclure sur ce point, on retient le rôle du capital public dans l’économie. Ce dernier améliore l’efficacité du secteur privé qui, à son tour, exerce un effet positif sur la croissance. Dans l’hypothèse où les pouvoirs publics interviennent par le biais de l’impôt, il faut préciser que la hausse du taux d’imposition influe négativement l’épargne privée et sur le taux de croissance. L’effet positif l’emporte tant que la part des dépenses publiques d’infrastructures dans le revenu national reste faible.Une taxation appropriée peut en principe augmenter la situation de l’équilibre des marchés.En d’autres termes, il existe une taille optimale de l’état qui maximise la croissance économique dans la continuité vers l’état stationnaire. Nous reviendrons sur ce point lors de la discussion du modèle de Barro (1990).

Le modèle d’Aschauer présente plusieurs limites

Tatom (1991), Gramlich (1994) et Sturm (1995) remettent en cause les valeurs élevées des élasticités et la méthode d’estimation utilisée par Aschauer. Une autre critique porte également sur le sens de causalité annoncé, car les estimations économétriques utilisées ne permettent pas de rendre compte de cette relation. En effet, la causalité peut être inverse, c’est-à-dire, que le développement économique peut conduire à des infrastructures performantes. Cette critique n’est pas sans fondement dans la mesure où les infrastructures sont financées par l’impôt dont l’assiette grandit avec l’activité économique. En d’autres termes, plus d’impôt implique plus de financement et donc plus d’infrastructures. Un fondement théorique semble s’établir dans ce sens. 131 2-Pour lever certaines limites du modèle d’Aschauer, certains économistes proposent d’utiliser le test de causalité de Granger, ainsi que les modèles à équations simultanées. Tatom (1993a) effectue un test de Granger sur données américaines entre 1949 et 1991 et obtient la confirmation d’une relation de causalité inverse c’est-à-dire, que la production stimule le capital public et permet la mise en place de plus d’investissements en infrastructures. Néanmoins, ces tests de causalité ne permettent pas toujours de trancher sur le sens de la relation causale entre infrastructures et croissance. -Une autre limite aux contributions d’Aschauer porte sur les techniques économétriques appliquées aux séries temporelles.

Des auteurs comme Aaron (1990) et Tatom (1991, 1993), Considèrent que l’approche d’Aschauer ignore les tests de stationnarité et de cointégration, ce qui est important pour déterminer le comportement des variables étudiées et leur tendance à long terme. 3-Concernant les prolongements du modèle d’Aschauer, certaines études ont introduit l’approche de la fonction de production élargie au stock du capital public appliquée sur des coupes transversales ou sur données de panel ciblant le cadre régional et urbain. Le recours à ce type de données permet plus de cohérence dans les résultats car, tiennent compte des spécificités de chaque pays ou régions tout en introduisant la dimension temporelle. *pour Barro (1990 ; 1991) 113 : Dans la continuité des travaux fondateurs d’Aschauer (1989), la modélisation économique de l’impact des infrastructures sur la croissance fait référence à l’essor des théories de la croissance endogène, en particulier aux travaux de Barro (1990).

En effet, l’auteur enrichit le modèle de base de croissance endogène en considérant les externalités positives des infrastructures et leurs effets sur la productivité du capital privé. Le modèle de Barro (1990) se propose d’introduire un troisième facteur de Production (capital public) appelé « flux de dépenses publiques » ou bien « flux d’infrastructures ». Il s’agit d’un facteur fourni gratuitement par l’état sur la base de la notion de bien public pur, indivisible et non exclusif. Le modèle de croissance endogène (MCE) de Barro (1990) constitue un travail précurseur dans la formulation de l’impact des dépenses publiques productives sur l’activité économique. Les dépenses publiques en infrastructures doivent être intégralement financées par l’impôt (c-à-d par l’état).l’auteur a pu également montrer, théoriquement et empiriquement ;que le taux d’imposition a deux effets opposés sur le taux de croissance à long terme ,le premier est que ; le capital public rend le capital privé plus productif et plus efficace ;le deuxième , l’impot a un effet dépressif sur la productivité du sectreur privé et même du public ; du fait de la hausse des ponctions sur les ressources .

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