Les interactions entre les décisions d’investissement et les décisions de financement

Les interactions entre les décisions d’investissement et les décisions de financement

Considérons un autre projet perpétuel comme le projet Geothermal décrit dans le chapitre. L’investissement initial s’élève à 1 000 000 $ et les flux monétaires espérés sont de 85 000 $ par an, à perpétuité. Le coût d’opportunité du capital dans le cas d’un financement total par actions est de 10% et le projet autorise l’entreprise à emprunter un montant additionnel équivalent à 40% de la valeur du projet à 7%. Supposez que l’avantage fiscal net lié aux intérêts d’emprunt soit de 35% (T* = Tc = 0,35) (a) Quelle est la valeur du projet si la dette est ajustée chaque période, de manière à maintenir un ratio dette/valeur de l’entreprise de 40% ? Utilisez un taux d’actualisation ajusté pour effectuer votre calcul. (b) Montrez que la réponse trouvée à la question (a) représente aussi la VANA du projet. (Indication : Quel est le montant de la dette initialement liée au projet ?) (c) Quelle est la valeur du projet si le niveau d’endettement n’augmente pas si le projet réussit, et diminue si le projet réussit moins bien que prévu ? Autrement, utilisez les mêmes hypothèses que celles de la question (a). Utilisez un taux d’actualisation ajusté dans votre calcul. (d) Montrez que la réponse trouvée à la question (c) est la VANA du projet si nous supposons que le niveau d’endettement est fixe.

Si nous ignorons les effets fiscaux, le coût moyen pondéré du capital est indépendant de la structure financière. Un accroissement du financement à court terme peut réduire le coût de la dette, mais l’accroissement du levier financier se répercutera sur le coût des capitaux propres de manière telle que le coût moyen pondéré du capital soit inchangé. Problème 6. Il se peut que des entreprises en forte croissance aient à émettre des actions afin de financer des investissements. Elles vont devoir supporter des frais d’émission et de souscription. Certains analystes ont essayé d’ajuster le CMPC pour tenir de ces coûts. Par exemple, si les frais d’émission représentent 8% du produit d’émission des actions, et que les frais d’émission sont les seuls frais liés au financement par actions, le coût des capitaux propres pourrait être divisé par (1 – 0,08) = 0,92. Ceci entraînerait une augmentation du coût des capitaux propres qui passerait de 15% à (15/0,92) = 16,3%. Expliquez pourquoi ce genre d’ajustement n’est pas une bonne idée. Quelle la manière correcte de prendre en compte les coûts d’émission dans l’évaluation du projet ? Solution : Les coûts liés à une augmentation de capital ne se produisent qu’une seule fois, lors de l’émission alors qu’un ajustement du coût des capitaux propres implique que le coût supplémentaire imputé à cette forme de financement a lieu chaque année. La seule manière correcte de prendre en compte de type de coûts dans l’évaluation d’un projet est de calculer une valeur actuelle ajustée.

La société Digital Organics a la possibilité d’investir 1 000 000 de $ dès à présent (t=0) et attend un revenu net d’impôts de 600 000 $ à l’instant t=1 et de 700 000 $ à l’instant t=2. Le projet ne durera que 2 ans. Le coût du capital approprié est de 12% dans le cas où le financement s’effectue intégralement par actions. Le taux d’emprunt est de 8% et l’on peut emprunter un montant de 300 000 $ en contrepartie de ce projet. L’emprunt sera remboursé en deux annuités égales. On suppose que l’avantage fiscal est égal à une valeur nette de 30 cents par dollar d’intérêt payé. Calculez la VANA du projet, en utilisant la méthode suivie dans le tableau 19.1.La société Bunsen Chemical a atteint actuellement son ratio d’endettement cible de 40%. Elle envisage un investissement de 1 million de $ dans un projet d’expansion de ses activités actuelles. On s’attend à ce que cette expansion génère une flux monétaire de 130 000 $ à perpétuité. L’entreprise n’est pas certaine de devoir entreprendre ce projet et s’interroge sur son financement. Les deux options de financement sont soit l’émission d’actions ordinaires pour un montant de 1 million de $, soit l’émission de titres d’obligations pour un nominal de 1 million de $, sur une durée de 20 ans. Les frais d’émission des actions s’élèveraient à environ 5% du montant des fonds levés, et le coût d’émission des obligations serait de 1,5%. Le gestionnaire financier de la société Bunsen, Madame Polly Ethylene, estime que la rentabilité attendue des actions est de 14%, mais elle souligne que les frais d’émission augmentent le coût des nouvelles actions en les faisant passer à 19%. Sur cette base, le projet n’apparaît pas viable. D’un autre côté, elle signale que l’entreprise peut contracter un nouvel emprunt à un taux de 7%, ce qui ferait passer le coût du nouvel endettement à 8,5%. Elle recommande, par conséquent, que l’on entreprenne le projet et que celui-ci soit financé par une émission de titres d’endettement à long terme. Madame Ethylene a-t-elle raison ? Comment auriez-vous évalué le projet ?

 

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