l’implantation du groupe « BNP PARRIBAS » sur le marché Algérien

L’implantation du groupe « BNP PARRIBAS » sur le marché Algérien

l’analyse du marché algérien 

Les caractéristiques attractives de l’Algérie 

Les stratégies des entreprises étrangères quant à l’implantation sur le marché algérien et le choix pour les partenariats, peuvent être motivées par diverses raisons. En général, ces entreprises sont d’abord attirées par un marché de consommation prometteur, un environnement concurrentiel avantageux, de perspectives géopolitiques de création de zone de libre échange à l’horizon de 2010 et aussi une proximité géographique des grands marchés européens. Dans le deuxième chapitre, concernant le climat d’investissement étranger en Algérie, on a trouvé que l’Algérie est un pays en transition du fait de plusieurs évolutions majeures : -l’adoption d’un nouveau code d’investissement en 1993, et donnant plus de facilités aux opérateurs privés y compris les non nationaux avait encouragé la création de nombreuses entreprises privées plus compétitives que les entreprises publiques et avait marqué le début de la privatisation de la plupart des entreprises publiques. -le secteur privé en Algérie connait une dynamique forte depuis les années 1990 ; le secteur agroalimentaire ne compte pas moins de 150 000 PME, concentrés dans les grands pôles industriels du pays (Blida, Alger, Bejaïa, Oran, etc…….) -l’accroissement du PIB a plus que doublé durant ces dernières années en passant de 54.4 milliards de dollars en 2000à135milliards dollars en 2007 298(tableau11) ,donc l’Algérie est entré dans une phase de croissance continue a partir de 2002.cette amélioration a permis l’entrée des entreprises étrangères -les réactions des entreprises étrangères n’ont pas tardé à se manifester avec une prédominance de quelques secteurs industriels déterminés : le BTP, l’agroalimentaire, les petites industries mécaniques et de transformation et les services. L’arrivée de partenaires étrangers sous différentes formes de partenariat a commencé à être importante à partir de la fin de 1998, date qui coïncide avec la fin du programme d’ajustement structurel.  Les secteurs visés, hors hydrocarbures, ont été celui de l’agroalimentaire (boissons gazeuses avec l’arrivée de coca cola ,Pepsi cola) de l’électronique ( THOMSON, DAEWOO, SAMSUNG), le BTP, l’hotellerie (chaines d’hôtels Accor), l’automobile (PEUGEOT ,RENAULT, etc.), l’industrie pharmaceutique, (grands laboratoires mondiaux), la mécanique de précision (SCHLUMEBERGER),la mécanique (MAN ET RENAULT) et les banques et assurances (CITY BANK ,SOCIETE GENERALE ,NATEXIS,BNP PARIBAS) .nous ne pouvons à l’évidence lister l’arrivée de toutes les compagnies étrangères. Ainsi, l’arrivée de grands groupes industriels dans des secteurs qui étaient auparavant réservés à l’état : le groupe indien IPSAAT prend le contrôle d’el hadjar, le plus grand complexe sidérurgique d’Algérie ; HENKEL est entré en partenariat avec L’ENAD pour la fabrication de détergents, de grands distributeurs (intermarchés, carrefour), et la téléphonie mobile est ouvert aux investisseurs étrangers (ORASCOM, NADJMA)…

L’Algérie, une puissance financière régionale

Dans une longue analyse des perspectives de l’économie algérienne, présentée hier à l’occasion de la tenue de sa première Académie des PME, Guy Longueville, chef économisterisques pays au sein de BNP Paribas, a estimé que « l’Algérie est devenue aujourd’hui une puissance financière régionale ». Par « régionale », l’analyste de la banque française entend dire les pays de la rive sud de la Méditerranée. Après une phase de « dépendance » durant les années 1990 puis une accession à l’« indépendance » (financière) avec le redressement des cours pétroliers, l’Algérie est devenue une « puissance financière » depuis 2006, a jugé l’intervenant. L’augmentation des réserves de change, la contraction de la dette extérieure, les recettes budgétaires dont dispose le pays ainsi que le retour de la stabilité politique sont les principaux éléments retenus par M. Longueville dans sa matrice d’appréciation. Il félicitera au passage les autorités du pays, monétaires comprises, pour « la sagesse » caractérisant la gestion de la manne pétrolière à travers une politique qui a permis d’éviter à l’économie les risques inflationnistes dans un contexte marqué par une abondance de ressources financières. Il en est de même pour le Programme de consolidation de la croissance économique (PCSC) qui, de l’avis de M. Longueville, « prépare le développement futur de l’Algérie ». 6% de croissance hors hydrocarbures nécessaires A l’ opposé des institutions financières appelant à plus de rigueur dans la dépense publique, la BNP Paribas, première banque d’Europe et du bassin méditerranéen, considère que le plan d’investissement gouvernemental montrera « ses premiers effets positifs à partir de 2007 et 2008300, notamment sur le plan macroéconomique ». A travers les décisions du gouvernement, le spécialiste en risques pays de la BNP Paribas y voit « une réelle volonté politique » d’améliorer le climat des affaires et faire jouer au secteur privé le rôle de moteur de la croissance. En évoquant la croissance économique, le conférencier a souligné l’amorce d’un « rééquilibrage dans la structure du produit intérieur brut (PIB) ». Cependant, observe-t-il, « cela reste insuffisant ». Si les parts du BTPH et des services croissent dans le PIB, celles des industries manufacturières reculent. L’enjeu identifié n’est autre que d’atteindre une croissance annuelle en hors hydrocarbures de 6%, soutient encore M. Longueville qui reprend à son compte les prévisions de croissance établies par le Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci, rappelle l’intervenant, a situé la croissance entre 4 et 5% en l’absence de réformes (scénario pessimiste) et entre 6,5 et 7,5% en produisant rapidement des réformes. Privatisation du CPA : « Le retard n’est pas préjudiciable » Par ailleurs, quatre défis ont été énoncés, à savoir l’accroissement de la productivité, la forte pression démographique, le rattrapage nécessaire pour une meilleure intermédiation bancaire et enfin le développement du secteur privé. En conclusion, l’expert de la BNP Paribas a apprécié le travail accompli en soutenant que « l’Algérie a mis en place les conditions économiques et financières d’une croissance durable, moins sensible aux aléas du marché pétrolier ». Une « élogieuse » appréciation précédée par celle du président du conseil d’administration, Michel Pébereau, qui avait souligné en ouverture de l’Académie des PME tout l’intérêt que porte le groupe BNP Paribas au marché algérien. « L’Algérie est au cœur du développement en Méditerranée et celle-ci est le cœur de développement de la BNP Paribas », a-t-il prononcé lors de son allocution. A comprendre que cette banque universelle fait de son développement en Algérie un axe stratégique. Ce n’est pas fortuit si la banque lance en Algérie son Académie des PME au moment où elle convoite l’acquisition partielle d’une banque publique, en l’occurrence le Crédit populaire d’Algérie (CPA), spécialisée dans le financement dudit segment. Interrogé sur ce qui manquait au CPA pour se hisser aux normes internationales, M. Pébereau aura cette réponse : « Ce qui lui manque est la BNP Paribas. » C’est l’un des rares commentaires que s’est accordé Pébereau au sujet de la privatisation du CPA. Sur le retard constaté dans l’achèvement de l’opération, le président de BNP Paribas a affirmé que « cela n’a pas eu de préjudice sur notre stratégie en Algérie ».

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