L’industrialisation des pays en développement dans le cadre de la mondialisation

Les industries chimiques

Les progrès de la chimie ont provoqué l’apparition des colorants artificiels dans les industries textiles tandis que dans l’agriculture, une autre innovation fait son apparition, ce sont les engrais chimiques qui vont contribuer à améliorer le rythme de croissance de la production agricole.
Néanmoins, l’un des plus remarquables progrès de la chimie réside dans l’augmentation des possibilités de substitution. C’est ainsi qu’au début du 20 ème siècle, on assiste à la fabrication industrielle de la rayonne, le premier textile artificiel… ainsi que d’innombrables produits de substitution.

La fabrication du caoutchouc de synthèse

Le caoutchouc de synthèse vient concurrencer le caoutchouc naturel et dont la production est localisée en Asie de Sud-Est tandis que la fabrication de caoutchouc de synthèse se trouve plutôt en Amérique du Nord. L’essentiel de l’approvisionnement des industries utilisant cette matière première est alimenté par le caoutchouc synthétique. Les usines de production de caoutchouc synthétique aux Etats-Unis ont été installées par des firmes déjà intéressées à la vente du caoutchouc naturel (Good Year, Firestone), ou des sociétés pétrolières ou gazières (Shell) ou encore par des associations de ces deux catégories des sociétés (Groupement Gulf-Goodrich, Texas-US Chemical).
Les industries utilisatrices du caoutchouc synthétique sont l’industrie automobile et l’industrie aéronautique que témoignent d’un développement des moyens de transport, mais en même temps, les besoins complémentaires (essence, huiles lourdes, huiles des graissages, pétrole lampant) qu’implique le fonctionnement, de ces deux nouvelles industries donnent une importance particulière au pétrole.
La contribution de Paul Krugman suit la Théorie des avantages comparatifs. Une partie du Commerce International est expliquée certes par les déterminants traditionnels liés aux caractéristiques des Nations, et donc aux avantages comparatifs. Néanmoins, le commerce international ne résultepas uniquement de l’avantage comparatif. Il peut également provenir des rendements croissants, c’est-à-dire des économies d’échelle. Les économies d’échelle impliquent une diminution du coût unitaire obtenue lorsque le volume de la production s’élève, par la baisse des coûts unitaires. Krugman préconise une ouverture croissante des économies, et donc une libéralisation du commerce, tout en avançant l’argument du Commerce International fondé sur les économies d’échelle. Il considère que les échanges internationaux, en présence d’économies d’échelles, en permettant la spécialisation, engendrent donc non seulement un effet de dimension, mais cette ouverture internationale induit aussi l’effet de diversification en mettant à la disponibilité des consommateurs et des producteurs, une diversité de produits.
La prise en compte des économies d’échelle externes, c’est-à-dire liées à la taille du secteur, confère un rôle majeur aux accidents historiques. La spécialisation internationale devient alors un phénomène qui s’explique par des considérations historiques et non par des arguments rationnels. Face à des industries de grande taille qui sont déjà implantées dans les pays qui sont parvenus à atteindre d’importantes économies d’échelle par rapport à d’autres concurrents venus bien après, mais capables de produire les mêmes biens au moindre coût, il est quasiment impossible pour les nouvellement installés de les rattraper. Krugman s’oppose à une politique globalement protectionniste mais il accepte une certaine intervention de l’Etat lorsqu’il reprend les contributions importantes à la nouvelle théorie, comme celle due à Barbara Spencer et James Brander en 1983 (Rainelli M., 2001, p. 24) qui est relative au protectionnisme. En reprenant ce modèle, Krugman démontre en effet l’intérêt d’une «politique commerciale stratégique » (Montoussé M., 2002, p. 142). Il se réfère ici au « protectionnisme éducateur » de List Friedrich en matière de Commerce International. Ce protectionnisme n’est qu’éducateur car, dès que l’entreprise aura profité les rendements croissants, elle sera prête à affronter la concurrence internationale.
La politique commerciale stratégie peut aussi s’appliquer aux subventions selon Krugman. En prenant l’exemple de l’aéronautique Boeing, il montre que l’existence de monopoles internationaux dans certaines branches peut justifier que certaines firmes s’appuient sur des subventions publiques nationales, afin d’atteindre la taille critique mais cela profitera également aux acheteurs.

Industrialisation et crises

A partir du 19 ème siècle et surtout au cours du 20 ème siècle, les crises économiques, malgré leurs impacts négatifs, ont favorisé les innovations techniques, de même les économies de guerre ont surtout catalysé la création de matériels et machines débouchant ainsi sur le développement industriel.
A titre d’illustration, nous allons mettre en relief les conséquences de la crise de 1929.
La crise de 1929 met fin au capitalisme de la libre concurrence auquel va se substituer le capitalisme des monopoles ; elle aura des effets sur le secteur industriel. Cette nouvelle phase de développement du capitalisme peut être interprétée comme étant la remise en cause du libéralisme économique traditionnel.
Si les théoriciens du libéralisme se sont prononcés jusque là pour le libre fonctionnement du marché, une nouvelle approche libérale considère en effet que le marché ne peut tout régler d’où une intervention de l’Etat qui reste à définir. De là, surgit ce nouveau courant appelé « interventionnisme libéral » qui fait de l’Etat un élément essentiel dulibéralisme. C’est dans cette optique qu’il convient d’envisager les efforts de redressement que vont mettre en œuvre les principaux pays industriels.
Il ressort de ces considérations les deux points suivants :
– les points de vue sur la crise de 1929 ;
– les tentatives de redressement industriel ;

Les points de vue sur la crise de 1929

La crise de 1929 renvoie à deux interprétations :
– la crise est la produit de la surproduction industrielle, suite à l’évolution technologique, selon les partisans de l’économie de marché;
– la crise est un élément essentiel de la régulation du capitalisme : c’est la crise de 1929 qui va accélérer le mouvement de concentration et va favoriser l’avènement du capitalisme monopoliste d’Etat, c’est le point de vue adopté par les auteursmarxistes.
Il s’agit là d’une nouvelle phase du développement du capitalisme qui selon V.
Lénine, correspond à la phase de la domination du capital financier. En d’autres termes, les capitalistes, soucieux de la rentabilité de leur capital, vont procéder à l’exportation des capitaux. Ces mouvements de capitaux, à la recherche du profit expliquent la conquête des colonies, le placement du capital financier dans l’exploitation des matières premières, dans la prospection des richesses du sous-sol, les investissements dans les chemins de fer, les autres moyens de transport…
Ch.-A.Michalet, peut être situé parmi les adeptes de cette conception du capitalisme avec son ouvrage où il s’est exprimé comme suit : « l’extension à l’échelle mondiale du monde de production capitaliste signifie que, la possibilité d’investir les capitaux à l’étranger, est à l’origine des implantations accélérées des Firmes Multinationales (ou FMN). Ch.-A. Michalet définit la FMN en ces termes : « la FMN est un monopole, un oligopole, une grande entreprise, une entreprise géante, elle symbolise le nouvel Etat industriel ».
D’après cette définition, l’existence des FMN et leur taille font ressortir un autre aspect essentiel du développement du capitalisme, c’est la domination des monopoles. Cela n’élimine pas pour autant la concurrence qui va dépasser le cadre national pour se placer au niveau mondial. Cela va impliquer une nouvelle forme obligatoire d’organisation de la production, issue de la fusion du capital et de groupements monopolistiques, de banques et d’industriels. H. Guitton, quant à lui avance les termes d’« ententes industrielles internationales » et dont les cartels internationaux qui en sont l’expression, apparaissent en même temps comme une manière de résoudre la crise de 1929.
Malgré les diverses approches concernant la crise, elles renvoient cependant à une même idée selon laquelle, la crise de 1929 marque un tournant décisif dans l’économie capitaliste. C’est ce que confirme le passage suivant: « … la crise qui a commencé quelques années auparavant, et qui achève d’ébranler à partir de 1929, le système capitaliste traditionnel fondé sur la libéralisme. »
Pour y remédier, des décisions majeures s’imposent, elles sont politiques, économiques et sociales. Néanmoins, en ce qui concerne le domaine industriel, il sera beaucoup plus question de redressement industriel.

L’approche libérale du développement économique

Conformément à la théorie des stades de W. W. Rostow , le développement des pays industrialisés serait la norme, aussi les pays du Tiers-monde doivent-ils suivre cette voie linéaire du développement. Cette théorie de W.W. Rostow, appelée aussi «Théorie des stades », analyse les phases du développement qui sont au nombre de cinq stades à franchir successivement . Pour les adaptes de la thèse libérale du développement, conçue dans le cadre d’un modèle,le sous développement qui caractérise le Tiers-monde serait résolu après le troisième stade dénommé décollage. De leur point de vue, le sous-développement est perçu comme un retard chronologique sur les pays développés ; ils assimilent le développement économique à la croissance économique qui se mesure à l’aide d’indicateurs classiques tels que le Produit National Brut (PNB).
Le point commun aux théories de la tendance libérale réside essentiellement dans l’hypothèse du développement unilinéaire des sociétés, à savoir considérer les sociétés industrialisés comme une étape supérieure à rattraper par les pays sous-développés (PSD) ou en retard.
Certes, cette théorie de W. W. Rostow a connu un certain succès dans plusieurs pays africains à la recherche d’une voie de développement, en effet l’expression «take off » est devenue à la mode même chez les francophones. Néanmoins, la critique fondamentale concernant cette théorie réside dans sa négation de l’Histoire; en effet divers pays qui ont leur propre histoire ne peuvent pas passer, par le même itinéraire, ce qui fit dire à A. G. Frank le passage significatif suivant : « si les pays à présent sous-développés devaient réellement suivre les étapes de la croissance des pays aujourd’hui développés, ils devraient découvrird’autres peuples encore pour les exploiter et les conduire au sous-développement, comme l’ont fait avant eux les pays maintenant développés».
En résumé, les idées de W.W. Rostow sur la marche vers le développement peuvent s’énoncer de la manière suivante:
– pays sous-développés qui signifient pays en retard ou pays arriérés par rapport aux pays avancés ou pays développés;
– faire suivre aux pays sous-développés un modèle linéaire de développement qui comporte un certain nombre de stades pour les faire sortir du sous-développement;
– le développement des pays sous-développés est envisagé dans une perspective de rattrapage des pays avancés;
– aide conçue comme une nécessité impérieuse pour résoudre les problèmes de développement des pays sous-développés (P.S.D);
– aide supposée servir à combler l’écart entre les deux groupes de pays;
– aide extérieure d’une certaine ampleur accordée aux pays sous-développés qui rendrait possible l’imitation du modèle de développement des pays développés. Aux antipodes de cette thèse du développement économique, conçu dans le cadre d’un modèle, en l’occurrence celui des pays développés et fondé sur la croissance économique, se situent les protagonistes d’un développement qui raisonnent dans le cadre d’une «économie mondiale ». Nous désignons par là, la thèse du développement économique prônée par les auteurs de tendance marxiste.

L’approche marxiste du développement économique

En parcourant rapidement les ouvrages écrits par les partisans de cette thèse, il est apparu que, le point de départ de leur raisonnement est le cadre théorique de K. Marx. Pour apporter quelques éclaircissements à ce propos, nous estimons nécessaire de rappeler très succinctement sa théorie sur le développement de la production capitaliste.

K. Marx et son analyse de l’accumulation capitaliste

Notre propos n’est pas de reprendre toute la théorie économique de K. Marx qui est exposée dans ses divers travaux. Pour ce qui nous intéresse, nous nous limiterons à la lecture de “Travail salarié et capital” et dans lequel il expose sa théorie du fonctionnement du Mode de Production Capitaliste (MPC).
Au cours de cette analyse du MPC, il va découvrir quelques lois tendancielles, caractéristiques du développement du MPC. De ces lois tendancielles, nous attachons une importance particulière à la «Loi de la baisse du taux de profit» dans la mesure où elle exprime la caractéristique permanente du système capitaliste: l’accumulation du capital. Cette tendance historique finale du capitalisme peut devenir impossible à un certain degré de son développement, car elle risque de se heurter à la baisse du profit. En effet, la réalisation effective de cette baisse du taux de profit peut être contrecarrée par la mise en oeuvre dedivers moyens. C’est à ce niveau de raisonnement de Marx que vont intervenir V. Lénine etR. Luxembourg.

Les prolongements de la théorie marxiste

A la suite des marxistes que l’on vient d’évoquer, les théoriciens d’orientation marxiste vont à l’encontre de la conception libérale qui préconise aux pays sous-développés l’imitation du modèle des pays développés. De leur point de vue, le modèle en question constituerait plutôt un obstacle au développement des pays sous-développés, lequel est peutêtre justifié dans les conditions des pays industriels. Ils affirment par conséquent qu’il ne peut y avoir dans les pays du Tiers-monde de simple répétition de certains phénomènes historiques caractéristiques du développement des sociétés développées.
Il y a des variétés dans les diverses hypothèses dégagées par les différents auteurs d’orientation marxiste, néanmoins il existe une plate-forme théorique d’ensemble, à savoir la mise en relief de l’état de dépendance subi par les pays sous-développés. Il s’agit de l’exploitation économique de l’oppression politico-culturelle perpétrée par le capitalisme mondial. Précisément, le capitalisme qui forme un tout au niveau mondial place les pays industrialisés au centre privilégié du système et les pays dépendants à la périphérie. C’est de là, qu’est élaborée la notion de déconnexion de la périphérie vis-à-vis du centre. Cette problématique centre-périphérie a fait l’objet de l’investigation de S. Amin qui s’est exprimé en ces termes : « le champ principal de notre analyse recouvre l’ensemble des relations entre le Centre (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon, Australie, Nouvelle Zélande et Afrique du Sud d’une part, Russie et Europe de l’Est d’autre part) et la périphérie (les trois Continents) . Contrairement aux conceptions de certains auteurs libéraux synthétisés par W.W. Rostow où l’on considère les Pays du Tiers-monde comme « en retard » par rapport aux pays industrialisés qu’ils doivent «rattraper », S. Amin envisage une perspective de développement qui doit amener à réduire progressivement la dépendance extérieure et l’intégration dans le système capitaliste mondial. Cette alternative que propose l’auteur dans son ouvrage « la Déconnexion » vient de l’idée selon laquelle l’économie des pays périphériques est extravertie, le problème est d’envisager un développement autocentré et c’est dans cette optique que se situe sa théorie de la déconnexion.
Cette approche en termes de diptyque Centre-Périphérie a été déjà évoquée par F.
Perroux mondial, dans une position périphérique. Ils sont dépendants, à des degrés divers, des grands pays capitalistes tels que les Etats-Unis, l’Europe, le Japon et qui sont appelés, par opposition, les pays du Centre. Cette insertion dans l’économie mondiale est à l’origine du sous  développement des pays périphériques. Dès lors il ne sera plus question que de capitalisme et de sous-développement. Compte tenu en effet de la situation de dépendance où se trouvent les pays du Tiers-monde, laquelle dépendance. prend toutes les formes: dépendances agricole, industrielle, commerciale, financière, de nombreux auteurs estiment plus justifié de parler de “sous-développement” défini comme un produit de l’expansion capitaliste qui représente plutôt une tendance à très long terme et encore hypothétique.
Cette problématique du développement économique du Tiers-monde a été posée par de nombreux auteurs parmi lesquels, il y a lieu de citer S. Amin, P. Baran, A.G. Frank, C. Furtado, C.A. Michalet…
C’est dans cette perspective que l’on a avancé certaines théories comme le développement autocentré, le développement endogène, en vue d’une déconnexion par rapport au capitalisme mondial, thèse qui sera marginalisée dans les années 80 avec la mondialisation.

Apparition des industries de substitution

La notion de « substitution» a fait son apparition en Amérique Latine depuis plus d’un demi-siècle et c’est seulement à la fin des années 1950, au moment de la décolonisationqu’elle sera inscrite dans le Programme de développement économique des pays africains.
Pour mieux comprendre la signification de ce fait industriel, nous estimons nécessaire de se référer au passage de l’article de J. B. Maharoy : «la théorisation économique des objectifs était toute prête en Amérique latine, il s’agissait au départ depallier des ratés du commerce international; en Afrique, l’intention politique s’est transformée en voie de développement consistant à promouvoir des industries locales de manière à réduire les importations. Imposées par les faits au départ, les industries de substitution étaient érigées en système ».
L’intérêt de ce passage réside dans le fait qu’il montre les contextes historiques différents dans lesquels sont apparues les industries de substitution en Amérique Latine et en Afrique. De plus, les modalités de l’implantation de ces industries en Afrique différaient debeaucoup de celles rencontrées en Amérique Latine.
En Afrique en effet, cette implantation s’est effectuée à la demande du gouvernement.
Il fut promulgué un Code d’investissement destiné à encourager la venue des investissements étrangers. D’autre part, l’implantation de ces entreprises est soumise à la législation locale en vigueur réglementant les conditions de tout investissement. Des cas apparaissent également où les investisseurs étrangers doivent s’associer aux capitaux nationaux ou encore qu’un certain nombre d’actions soient réservées à des nationaux. C’est de cette manière que l’industrialisation par substitution d’importation est devenue en Afrique, une voie de dévelo ppement industriel.
Plus exactement, tout cela signifie qu’en Afrique, ce sont les gouvernements qui encouragent la venue d’entreprises étrangères contrairement à ce qui s’est passé en Amérique
Latine où cette implantation industrielle résulte d’une décision interne aux firmes multinationales (FMN).

Une industrialisation sous l’égide des FMN

Avec la mise en œuvre de cette politique, le rôle des petites entreprises coloniales va diminuer et celui des firmes multinationales va se multiplier. Les firmes multinationales constituent le principal vecteur de l’investissement direct en provenance de l’étranger. Il s’agit en effet d’une industrialisation sous l’égide des firmes multinationales (FMN), et partant sous le contrôle du capital étranger.

La généralisation de la concentration industrielle

Historiquement, la phase initiale de concentration industrielle aux Etats-Unis peut être illustrée par l’exemple typique de la « Standard Oil of Ohio » que nous venons de relever et qui évolue ensuite en 1879 en monopolisant les 90% du raffinage pour devenir à la fois un holding et une société d’exploitation en 1899 sous le nom de «Standard Oil of New Jersey»
Ce mouvement de concentration qui tend à l’élimination de la concurrence entre les différentes entreprises va se généraliser aux Etats-Unis pour se consolider fermement pendant la période d’expansion américaine qui dure de 1 896 à 1907. A ce propos, V. Lénine a écrit : «Dans les Etats-Unis de l’Amérique du Nord, le nombre de trusts était estimé à 185 en 1900 et 250 en 1907 ». Et de souligner un peu plus loin que: «L’ensemble des entreprises du trust de l’acier (United States Steel Corporation) occupaient en 1907, au moins 210.180 ouvriers et employés ». Sur la forme de concentration dominante à cette époque aux Etats-Unis, les points de vue divergent, si les uns comme V. Lénine la désignent par trust, d’autres parlent cependant de cartel et de holdings.
Toujours est-il que la poussée de la concentration s’est traduite par un accroissement de la dimension des entreprises industrielles qui, à son tour, exige une organisation plus rationnelle de la production.

La production rationnelle organisée

La production industrielle américaine va s’orienter dans la perspective d’une amélioration de la productivité face à l’importance du processus de concentration qu’ont engendré les progrès scientifiques et techniques. En effet, les changements survenus dans le domaine industriel grâce à l’essor du machinisme vont entraîner une modification importante des méthodes de travail et de production.
Ainsi fut inaugurée une méthode nouvelle par F. W. Taylor (1856-1915) qui aapprofondi la division du travail reconnue par A. Smith dès la fin du 18ème siècle et considérée comme un des facteurs de gain de productivité dans l’entreprise. Ainsi va se substituer à l’ancienne division du travail, l’Organisation Scientifique du Travail (OST) souvent dénommée «Taylorisme» et qui va se répandre avant la Première Guerre Mondiale.
Si l’amélioration de l’organisation de travail revient à Taylor, force est de souligner l’apport de H. Ford, dans les années 1920, qui s’est distingué dans l’organisation de la production. Le «Fordisme» va se traduire non seulement par l’application systématique des principes du Taylorisme, mais aussi par l’apparition du travail à la chaîne et par celle de la standardisation qui vont contribuer à accroître davantage la productivité du travail.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Ière Partie : Considérations générales sur l’industrialisation
Chapitre I : Approche théorique sur l’industrialisation
Section 1 : Les différentes approches de l’industrialisation
Section II : Le débat théorique sur l’industrialisation des pays du Tiers-monde
Chapitre II: L’industrialisation dans l’évolution des sociétés
Section I: L’industrialisation dans les pays développés
Section II: L’industrialisation dans les Pays en développement
II ème Partie: L’industrialisation à Madagascar
Chapitre I: L’approche historique de l’industrialisation à Madagascar
Section I: La politique coloniale de développement et la politique d’industrialisation sous la 1ère République
Section II: La politique d’industrialisation sous le régime du Général G. Ramanantsoa et dans le cadre de la RDM
Chapitre II: Industrialisation et développement à Madagascar
Section I : Appréciation d’ensemble du secteur industriel malgache
Section II : Les nouvelles stratégies industrielles
IIIème Partie: L’industrialisation des pays en développement dans le cadre de la mondialisation
Chapitre I : La logique de la mondialisation et les nouvelles stratégies industrielles
Section I: La mondialisation de l’économie et ses conséquences
Section II: Les nouvelles stratégies industrielles
Chapitre II: Les perspectives industrielles des pays en développement
Section I: La relance de l’industrie des pays en développement
Section II: Les perspectives d’évolution de l’industrie malgache
CONCLUSION GENERALE

projet fin d'etude

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