L’intérêt du contrôle moteur du core dans la rééducation du syndrome douloureux fémoro-patellaire chez la femme active

L’intérêt du contrôle moteur du core dans la rééducation du syndrome douloureux fémoro-patellaire chez la femme active

Le syndrome douloureux fémoro-patellaire 

Définition 

Le syndrome douloureux fémoro-patellaire (SDFP) est caractérisé par une douleur autour ou derrière la patella, qui est aggravée par une activité où l’articulation fémoropatellaire subit une charge lors d’un appui genou fléchi. Les douleurs sont d’apparition progressive, durables dans le temps, et sont majorées par des mouvements comme l’accroupissement, la montée ou la descente des escaliers, la course ou le saut. Il existe plusieurs synonymes pour définir ce syndrome : douleur antérieure du genou, genou du coureur, syndrome du genou antérieur.Le SDFP apparait dans un contexte d’hyperpressions cartilagineuses provoquées par un défaut de positionnement de la patella. L’évolution du SDFP peut ainsi mener à une altération des cartilages patellaires et trochléens et conduire à une arthrose fémoro-patellaire. 

 Epidémiologie 

Le SDFP est l’une des affections les plus courantes du genou et représente 25% à 40% de toutes les blessures du genou rencontrées dans les cliniques de médecine du sport.Même si les personnes sédentaires peuvent être également touchées, il s’agit du diagnostic le plus fréquemment posé chez les coureurs à pied, soit 16 à 25% de toutes les blessures dans cette population. Il est reconnu dans le monde entier comme la plainte la plus fréquemment diagnostiquée au niveau du genou chez les adolescents et jeunes adultes (15 à 30 ans). Il est à noter également une différence d’incidence selon le sexe. De prédominance féminine, l’incidence annuelle est deux fois plus élevée chez la femme que chez l’homme. De plus, ces douleurs deviennent chroniques dans 70 à 90% des cas avec un taux de récidives élevé. Ce dernier explique l’importance d’une prise en charge optimisée et impliquant un traitement de la pathologie sur le long terme. 3. Étiologie L’étiologie du SDFP est complexe et de nature multifactorielle. Plusieurs facteurs de risques sont connus pour contribuer au développement du SDFP et l’influence de chacun d’eux fait toujours l’objet de débats. Ces facteurs sont développés dans le tableau 1.

Physiopathologie du SDFP 

La physiopathologie du SDFP n’est pas bien comprise et très controversée. Les études des facteurs biomécaniques qui contribuent potentiellement à ce syndrome mettent en évidence des résultats contradictoires, un manque de reproductibilité et l’absence de conclusions fermes. La recherche dans ce domaine est difficile en raison de la nature multifactorielle de ce syndrome. Un genou physiologique nécessite des forces équilibrées qui agissent sur la patella ; si l’équilibre est modifié, le mouvement de la patella peut être altéré, ce qui exerce des contraintes supplémentaires sur les tissus mous de l’articulation. Lorsque cette contrainte dépasse la résistance mécanique des tissus, il en résulte des micros-dommages articulaires (usure des structures osseuses et cartilagineuses), une inflammation et une douleur pouvant par la suite aboutir à de l’arthrose fémoro-patellaire. Ainsi, cette pathologie se traduit par un mauvais cheminement (maltraking selon le terme anglais) de la patella dans la trochlée fémorale. La douleur apparait lorsque l’articulation fémoro-patellaire subit une charge trop importante qui entraine une compression excessive sur les facettes patellaires. Ce phénomène est décrit dans de très nombreux articles de la littérature et fait l’objet d’un consensus international. De ce fait, cette pathologie paraitrait, dans un premier temps, facile à traiter. Or, le SDFP est encore difficile à appréhender pour le praticien, tant pour le diagnostic que sur le plan thérapeutique. Ceci est dû notamment à son étiologie complexe, encore mal comprise et dont les données sur son influence sont encore insuffisantes. 5. Diagnostique du SDFP Un bilan complet est nécessaire et permet d’aboutir au bon diagnostic et le bilan clinique prime sur le bilan paraclinique. En effet, ce dernier peut être utilisé pour diagnostiquer une autre pathologie, mais dans le cas du SDFP, l’imagerie doit être normale.

Symptomatologie

 Dans le SDFP, la triade symptomatique est constituée par : – La douleur spontanée, douleur antérieure du genou, souvent diffuse, mais celle-ci peut être péri ou rétro-patellaire ou provoquée par la palpation des facettes patellaires. Cette douleur est de type mécanique, souvent fluctuante en termes de fréquence et d’intensité. – Une douleur déclenchée par des manœuvres d’hyperpression (la position assise prolongée, la montée ou descente des escaliers, les squats). 4 – L’instabilité subjective y compris les défauts de glissement (bruits articulaires, sensation de craquement, pseudo-blocage).[5] Un des signes caractéristiques du SDFP dont se plaint le patient au cours de l’interrogatoire est le signe du cinéma. Il correspond à une douleur (décrite précédemment) qui apparait à la suite d’une position assise prolongée, lorsque le genou passe d’une position de flexion prolongée à une position où le genou est en extension. [8] L’examen physique Il est important de noter que notre corps est un ensemble de maillons, ou chaines, toutes liées les unes aux autres. Ainsi, l’examen clinique ne se limitera pas à l’articulation fémoropatellaire mais prendra en compte le membre inférieur dans sa globalité. En effet, cet examen clinique doit nous permettre d’identifier les facteurs de risques décrits précédemment .

Table des matières

1. INTRODUCTION
1. CONTEXTE ACTUEL
2. LE SYNDROME DOULOUREUX FEMORO-PATELLAIRE
1. Définition
2. Épidémiologie
3. Étiologie
4. Physiopathologie du SDFP
5. Diagnostique du SDFP
6. Thérapeutiques disponibles pour le SDFP
3. RAPPELS ANATOMIQUES ET BIOMECANIQUES DE L’ARTICULATION FEMORO-PATELLAIRE
1. Rappels anatomiques
2. Cinésiologie et biomécanique de l’articulation fémoro-patellaire
3. La notion d’ange Q
4. Le valgus de genou : statique et dynamique
4. FEMMES ET BLESSURES
1. La femme et le sport de nos jours
2. Différences hommes/femmes
5. CONTROLE MOTEUR DU TRONC
1. Notion de « core »
2. Rôle du contrôle moteur du tronc sur les pathologies du genou
6. INTERET DE LA REVUE
7. HYPOTHESE THEORIQUE/PROBLEMATISATION
2. METHODOLOGIE
1. CRITERES D’ELIGIBILITE DES ETUDES POUR CETTE REVUE
1. Schéma d’étude
2. Population/pathologie
3. Intervention
4. Comparateur
5. Objectifs/Outcomes (critères de jugement)
2. METHODOLOGIE DE RECHERCHE DES ETUDES
1. Sources documentaires investiguées
2. Équation de recherche utilisée
3. METHODE D’EXTRACTION ET D’ANALYSE DES DONNEES
1. Méthode de sélection des études
2. Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
3. Extraction des données
4. Méthode de synthèse des résultat
3. RESULTATS
1. DESCRIPTION DES ETUDES
1. Résultats de la recherche
2. Études exclues
3. Études inclue
1. Participants
2. Intervention
3. Critères de jugement
2. RISQUES DE BIAIS DES ETUDES INCLUES
1. Grille d’analyse utilisé
2. Synthèse des biais retrouvés
3. EFFET DE L’INTERVENTION SUR LES CRITERES DE JUGEMENT DE CETTE REVUE
1. Synthèse des résultats
2. Synthèse des résultats en fonction des critères de jugement
4. DISCUSSION
1. ANALYSE DES PRINCIPAUX RESULTATS38
1. La douleur
2. Les limitations fonctionnelles et la douleur antérieure de genou
3. Cinématique du tronc, du bassin et des membres inférieurs
2. APPLICABILITE DES RESULTATS EN PRATIQUE CLINIQUE
1. La population étudiée
2. L’intervention
3. Le comparateur
4. Les critères de jugement utilisés
3. QUALITE DES PREUVES
4. EXPERIENCES COMPLEMENTAIRES NECESSAIRES
5. BIAIS POTENTIELS DE LA REVUE
5. CONCLUSION.
6. BIBLIOGRAPHIE .
7. TABLE DES ILLUSTRATIONS
8. ANNEXES

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