Mise en place éventuelle d’une matrice et d’un porte- matrice

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Méthodologie

Le matériau de restauration coronaire doit permettre la réalisation d’une restauration fonctionnelle, comblant la perte de substance, limitant les risques de lésion carieuse secondaire, sans agresser le tissu pulpaire ni les tissus de la sphère buccale environnante. Les matériaux de restauration coronaire peuvent appartenir à la famille des alliages métalliques, (amalgames, alliages de métaux précieux ou non précieux), des matériaux minéraux comme les céramiques et les matériaux organo-minéraux (les composites, les compomères, les ciments verres ionomères (CVI), ou les ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR)) [7]. Dans cette présente étude, le matériau de restauration utilisé est l’amalgame d’argent. Les critères d’évaluation à proprement parlé sont retrouvés dans les articles traitant de la qualité des restaurations. Globalement deux grilles d’évaluation différentes sont identifiées : celle des critères USPHS de Ryge et celle des critères CDA. Les critères d’évaluation clinique des matériaux de restauration de Ryge (USPHS) ont été publiés au début des années 1970. Depuis de nombreuses modifications ont été apportées à ces critères d’une manière désordonnée et par ailleurs les matériaux de restauration se sont considérablement améliorés. Ceci pourrait expliquer pourquoi, certains auteurs ont utilisé la base de ces critères et en ont ajouté d’autre tel que l’état de surface, l’usure, l’occlusion [7, 30, 31]. Depuis 2007, de nouveaux critères d’évaluation clinique des restaurations directes ou indirectes ont été mis au point [39], leur utilisation est recommandée par la Fédération Dentaire Internationale. Cette grille d’évaluation se compose de 16 critères regroupés en trois catégories. Tout d’abord les propriétés
esthétiques : état de surface, coloration de surface, correspondance de la couleur, forme anatomique; ensuite les propriétés fonctionnelles : usure, fractures et rétention, adaptation marginale, point de contact, examen radiographique, point de vue du patient ; puis les propriétés biologiques : hypersensibilité post-opératoire ou vitalité pulpaire, carie récurrente, érosion ou abfraction, intégrité de la dent, réponse parodontale, muqueuse adjacente, santé orale ou générale. A chaque critère est attribué un score allant de 1 (cliniquement excellent) à 5 (cliniquement pauvre). Les scores 2 (cliniquement bon) et 3 (cliniquement satisfaisant) sont sans conséquences pour la dent ou l’environnement buccal. Le score 4 indique une réparation tandis que le score 5 implique le remplacement de la restauration. Malgré les recommandations, en 2012, une grille d’évaluation utilisant les critères FDI (avec suppression des critères « usure » et « sensibilité post-opératoire et vitalité pulpaire ») a été proposée comme moyen d’évaluation des endocouronnes sur dent dépulpée [57] puis publié en 2014. L’évaluation clinique des restaurations permet de valider en quelque sorte le travail du clinicien, mais elle permet aussi de vérifier et d’évaluer le service rendu au patient. Les résultats spécifiques de notre étude ont permis d’évaluer la qualité technique des restaurations à l’amalgame selon des critères de Ryge et de la FDI adaptés. Les critères utilisés étaient : la forme anatomique, l’adaptation marginale, l’état de surface et le point de contact pour les cavités de classe II. Ces critères sélectionnés sont considérés comme particulièrement adaptés aux conditions précliniques. La limite principale de l’étude est donc la non prise en compte des critères biologiques car l’évaluation est faite ex-vivo.

Résultats initiaux

L’étude a concerné 527 obturations réalisées sur deux types de dents, les prémolaires et les molaires réparties comme suit :
– premières prémolaires : 21,1% (N = 111),
– deuxièmes prémolaires : 9,1% (N = 48),
– premières molaires : 33,6% (N = 177),
– deuxièmes molaires : 36,2% (N = 191).
La prédominance des molaires est liée aux objectifs pédagogiques, les cavités de classes I et II sont souvent réalisées sur ce type de temps pour une restauration à l’amalgame du fait leur position postérieure. La différence de répartition entre les dents maxillaires et celles mandibulaires n’est pas significative car les cavités de classes I et II sont préparées et restaurées aussi bien sur les dents du haut que celles du bas sans aucune préférence sur le plan pédagogique. Concernant les types de cavité selon la classification de Black, les résultats ont montré que 61,5% (N = 324) étaient des cavités obturées de classe I et 38,5% (N = 203) des cavités obturées de classe II. La légère tendance en faveur des cavités de classe I est d’ordre pédagogique. En effet les cavités de classe I sont les premières à être réalisées en préclinique, les étudiants n’ayant pas encore atteint la dextérité nécessaire, les séances d’entrainements sont alors plus nombreuses au moment de leur réalisation. En plus, à la seconde phase de préparation des cavités, les enseignants sont souvent confrontés à des problèmes de temps suite à des perturbations du calendrier académique.

Résultats

spécifiques

Résultats globaux

Les résultats spécifiques ont permis d’évaluer la qualité technique des restaurations à l’amalgame selon des critères de Ryge et de la FDI adaptés. Les critères utilisés étaient : la forme anatomique, l’adaptation marginale, l’état de surface et le point de contact pour les cavités de classe II. Les cavités jugées techniquement correctes (répondant à tous les critères d’évaluation) étaient au nombre de 23 (4,4%). Selon la classe, les 4 étaient des restaurations de cavités de classe I et les 19 des restaurations de cavités de classe II. Ce taux de succès est faible comparé aux résultats d’autres études évaluant les restaurations coronaires. Ces différences peuvent avoir une double explication. La première est liée à la méthodologie. En effet, une obturation a été jugée techniquement réussie si tous les critères précités ont été jugés acceptables ; sur une seule restauration, plusieurs critères pouvaient être acceptables et un seul qui ne l’est pas faisait considérer l’obturation comme un échec. La deuxième explication est le manque d’expérience des étudiants qui sont en phase d’apprentissage. Les meilleurs résultats obtenus avec les obturations des cavités de classe II sont certainement liés au fait qu’au moment de la réalisation de ces dernières, les étudiants ont acquis une certaine expérience, ne serait-ce que quelques jours.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. TISSUS DURS DE LA DENT
1.1. Généralités
1.2. Différents tissus durs de la dent
1.2.1. Email
1.2.2. Dentine
1.2.3. Cément
II. PERTES DE SUBSTANCE DENTAIRES
2.1. Lésion carieuse
2.2. Lésions dentaires non carieuses (LDNC)
2.3. Traumatismes coronaires
2.4. Approche moderne de préparations cavitaires
2.4.1. Objectifs
2.4.2. Critères biologiques et moyens de détersion
2.4.3. Principes mécaniques de la préparation
III. AMALGAME DENTAIRE
3.1. Définition
3.2. Composition
3.3. Classification
3.3.1. Amalgames à faible teneur en Cuivre ou conventionnels
3.3.2. Amalgames à forte teneur en Cuivre
3.3.2.1. Amalgame à phase dispersée
3.3.2.2. Amalgames HCSC
3.4. Réaction de prise
3.5. Propriétés des amalgames
3.5.1. Propriétés mécaniques
3.5.1.1. Dureté
3.5.1.2. Résistance à la traction et à la compression
3.5.1.3. Fluage
3.5.2. Propriétés physico-chimiques
3.5.2.1. Variations dimensionnelles
3.5.2.2. Variations dimensionnelles au cours de la prise
3.5.2.3. Effet de la contamination par l’humidité
3.5.2.4. Variations dimensionnelles d’origine thermique
3.5.2.5. Conductivité thermique
3.5.3. Propriétés électrochimiques
3.5.3.1. Corrosion
3.5.3.2. Différents types d’amalgame et corrosion
3.5.3.3. Facteurs influençant la corrosion des amalgames
3.5.3.4. Conséquences de la corrosion
3.5.4. Propriétés biologiques
3.5.4.1 Action sur la dent
3.5.4.2. Action sur les tissus mous
3.6. Utilisation clinique des amalgames
3.6.1. Indications et contre-indications des amalgames
3.6.1.1. Indications
3.6.1.2. Contre-indications
3.6.2. Protocole opératoire
3.6.2.1. Préparation cavitaire
3.6.2.2. Toilette de la cavité
3.6.2.3. Fond protecteur
3.6.2.4. Mise en place éventuelle d’une matrice et d’un porte- matrice
3.6.2.5. Amalgamation
3.6.2.6. Trituration
3.6.2.7. Mise en oeuvre
3.6.2.8. Condensation manuelle
3.6.2.9 Condensation mécanique
3.6.2.10. Finition
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DES OBTURATIONS A L’AMALGAME REALISEES PAR LES ETUDIANTS DE LICENCE PRECLINIQUE
I.JUSTIFICATION
II.MATERIEL ET METHODE
2.1. Type et cadre d’étude
2.2. Dents d’étude
2.3. Critères de sélection
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères de non-inclusion
2.4. Critères d’évaluation
2.5. Analyse statistique
III.RESULTATS
3.1. Données initiales
3.1.1. Type de dent
3.1.2. Localisation de la dent
3.1.3. Classe de la cavité obturée
3.2. Résultats spécifiques
3.2.1. Résultats globaux
3.2.2. Forme anatomique
3.2.3. Adaptation marginale
3.2.4. Etat de surface
3.2.5. Point de contact et contours
3.3. Résultats analytiques
IV.DISCUSSION
4.1. Méthodologie
4.2. Résultats initiaux
4.3. Résultats spécifiques
4.3.1. Résultats globaux
4.3.2. Forme anatomique
4.3.3. Adaptation marginale
4.3.4. Etat de surface
4.3.4. Point de contact
4.4. Résultats analytiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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