Présentation du modèle biologique Drosophila melanogaster

Présentation du modèle biologique Drosophila melanogaster

D. melanogaster, organisme modèle, est aussi appelée mouche du vinaigre (Fig.1). C’est un insecte hygrophile, et holométabole à métamorphose complète (Colombani et al., 2006). Ces mouches, aux yeux rouge vif, sont de couleur brun jaunâtre, avec des anneaux transversaux noirs au travers de l’abdomen (Wolfgang et Werner, 1992). Les adultes de D. melanogaster ont un poids moyen de 0.54 mg et une longévité de 30 jours à une température de 29° C. Un dimorphisme sexuel est présent ; en effet, les femelles mesurent environ 3 à 4 millimètres de long mais les mâles, un peu plus petits (3 millimètres) ont la partie arrière de leur corps plus foncée (Fig. 2). D. melanogaster présente un potentiel reproducteur important (les femelles peuvent pondre jusqu’à 500 œufs en dix jours) (Griffiths et al., 2002). Figure 1 : D. melanogaster (Photo originale)  Le cycle biologique de D. melanogaster (Fig. 6) s’effectue en moyenne en 11 jours à 25° C. La vitesse de développement est fonction de la température car cette espèce y très sensible. D. melanogaster, présentant des larves (larves de type « asticot ») bien différenciées morphologiquement de l’adulte, passe successivement par les stades suivants : – Œuf : petit, blanc, nanti de deux filaments respiratoires (Fig. 3). Figure 3. Œufs de D. melanogaster (Gr : x 56) (Photo originale). – Larve (le seul stade pendant lequel l’animal grandit) : vermiforme, blanche, se nourrissant continuellement. Elle n’arrête pas de creuser des galeries dans le milieu nutritif. Au cours de sa croissance, la larve passe par trois stades successifs séparés par des mues (Fig. 4) A- Larve de premier stadeB- Larve de deuxième stadeC- Larve de troisième stade Figure 4. Différents stades larvaires de D .melanogaster (Gr : X 40) (Photo originale) A- Stade L1 B- Stade L2 C- Stade L3 Matériel & Méthodes 16 – Pupe (stade de transformation intense, dans une sorte de cocon) : à la fin du dernier stade larvaire, la larve sort du milieu nutritif, gagne un endroit sec, s’y fixe et se métamorphose. Elle apparaît alors comme une sorte de graine brunâtre sur la paroi interne du flacon d’élevage. Ce stade est appelé pupation et dure environ 4 jours à 25°C. Figure 5 : Stade pupale de D.melanogaster (Photo originale) – Adulte (la mouche a acquis sa forme définitive ailée) : au cours de sa vie en apparence immobile à l’intérieur de la pupe, l’animal s’est transformé très profondément pour acquérir des pattes, des ailes, etc. Lors de la mue imaginale, l’adulte apparaît d’abord difforme et blanchâtre, mais il se pigmente et s’active rapidement. En l’espace de quelques heures, il a acquis sa taille, son aspect définitif mais aussi la maturité sexuelle ; c’est seulement à ce dernier stade (Adulte) que la drosophile est capable de se reproduire (maturité sexuelle). L’adulte femelle devient fécondable après 8-10 heures et commence à pondre deux jours plus tard.

Elevage de masse au laboratoire

L’élevage se fait sur milieu artificiel, en conditions contrôlées (température : 25°C ; hygrométrie : 70% ; scotophase : 12 h.) dans des tubes avec des bouchons en mousse (Fig. 7) ou dans des bouteilles de stockages (élevages de masse). Le milieu nutritif constitue le milieu dans lequel se développeront les larves ; aussi et afin d’éviter l’engluement, il doit être solide, sans cependant être trop compact pour permettre l’évolution des larves. Ce milieu gélosé est composée de 33,3 g semoule de maïs, 33,3 g levure de bière, 5 g d’agar- agar et de l’eau distillée selon nécessité, Le mélange est porté à ébullition pendant 2 à 3 minutes en agitant sans arrêt pour ne pas accrocher au fond de la casserole. Après refroidissement on ajoute 15ml d’antifongique (une solution d’acide benzoïque 95% dans de l’éthanol à 70 %). Le substrat est déversé dans des flacons de plastique qui seront bouchés par un tampon de mousse laissant passer l’air. Oeuf Larve stade L1 Larve stade L3 Larve stade L2 Pré-Pupe Pupe Male ♂ Femelle♀ Adulte Matériel & Méthodes 18 Figure 7 : Elevage de D. melanogaster (Photo originale)

Présentation des Plantes

Les plantes utilisées pour cette étude ont été récolté dans la région de Séraïdi. Faisant partie du massif de l’Edough, Séraïdi est perchée sur une altitude de 840 m, en bordure du nord-ouest de la ville d’Annaba. Les trois plantes ont été collectées dans les forêts de chênes zeen (36°54’27,02″ de latitude nord, 7°39’49,95″ de longitude est) en novembre 2019 (Fig. 8). Figure 8. Carte représente le site de récolte des plantes 

Drimia maritima (Asparagaceae)

Drimia maritima est une plante à bulbe, communément appelé squill (Mahbubeh et al., 2017). Taxonomiquement, elle était auparavant classée dans les Liliaceae et les Hyacinthaceae, mais elle est maintenant connue comme le genre de la famille des Asparagaceae (Ghahreman, 1997; Zargari, 1996). La réévaluation de ce genre conduit à Matériel & Méthodes 19 l’élaboration de nombreux synonymes. C’est une plante bulbeuse pérenne. Une tige florale érigée apparaît après la croissance des feuilles. Les fleurs sont disposées en grappes denses. Les feuilles sont lancéolées avec des bords lisses. Les bulbes sont en forme de poire et, chez certaines espèces, atteignent jusqu’à 30 cm de diamètre. Habituellement, la majeure partie du bulbe de la plante est placée à l’intérieur et l’autre à l’extérieur du territoire. Cette plante pousse dans différents sols, notamment dans des terres alluviales au bord d’un lac ou d’une rivière, dans des sols argileux, sableux et calcaires. Cette plante est très répandue dans la région méditerranéenne, en Afrique et en Inde et leur partie médicinale est principalement constituée de bulbes frais ou séchés (Ghahreman, 1997; Zargari, 1996). Les plus anciens écrits sur ces plantes remontent à 1500 avant J.-C. et font état des propriétés médicinales de Drimia maritima (Stoll, 1954). D. maritima pousse dans la région méditerranéenne et est un médicament commercialement important en raison de ses valeurs médicinales. Jusqu’à présent, de nombreuses études ont été menées afin d’identifier les constituants chimiques et de comprendre les propriétés pharmacologiques de cette espèce (Stoll, 1954). 

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *