Prèsentation générale de la ville de toamasina

SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE 

Géographiquement, Toamasina se trouve sur la côte Est de Madagascar. Cette section nous permet de connaître, en grande partie, les caractéristiques de la commune urbaine de Toamasina qui débute d’abord par son histoire, ensuite sa localisation, et enfin, son climat.

Historique de la commune

En ce qui concerne l’origine du nom Toamasina, au moins cinq versions pourraient être envisageables :
➤ 1ère version : nom provenant de celui du prophète Timasy Vavitiana qui ordonnait d’immoler 12 bœufs en vue de protéger la ville contre les esprits des lieux (à Ampasimazava vers 1720) et de rendre la ville sacrée ;
➤ 2ème version : existence d’une usine de fabrique de betsabetsa, non loin de la pointe, une boisson fermentée, sans levure, qui a un goût salé (vers1750) ;
➤ 3ème version : ville baptisée Saint Thomas par des Portugais ;
➤ 4ème version : euphorie de Radama Ier voyant et goûtant l’eau de mer pour la première fois, en criant : « Toamasina ! » ;
➤ 5ème version : nom donné par un cordonnier Créole Henri Toamasina à son quartier, au XVIIIe siècle ;
➤ autre version : des « tohomatavy » pullulaient dans les lagons.

Des navires Portugais ont déjà trouvé la côte Est de Madagascar au XVIème siècle. C’est en ce moment que les Portugais ont commencé à connaitre la région Est, plus particulièrement Toamasina. C’est au cours du XVIIème siècle que les Français ont considéré Toamasina comme un lieu commercial, permettant pour eux de développer leurs trafics. Au cours de l’année 1811, l’Angleterre s’empare de la ville et l’occupe jusqu’en 1816. Mais après la signature du traité de Paris en 1814, Toamasina devra être sous le contrôle de la France. Au cours du XIXème siècle, la plupart des comptoirs sur la côte Est de Madagascar est contrôlée par les Merina. C’est à ce moment que Toamasina est devenu entièrement sous leur tutelle. Grâce au développement du commerce international, les Français essaient de convaincre le Roi Radama Ier pour ouvrir à Toamasina une source importante de leurs affaires maritimes. Pendant cette période, la traite des esclaves se développe beaucoup à Toamasina, car ce type de commerce fait partie des moyens qui procurent une grande source de profit.

En 1829, le capitaine de Vaisseau Gourbye parvient à s’emparer de la ville. En 1862, un traité à l’amiable est signé entre la France et Madagascar par le roi Radama II. Malheureusement, en l’année 1863, ce dernier décède. C’est pourquoi, le traité est transformé, d’une part, par le premier ministre Rainilaiarivony et le capitaine de Vaisseau Dupré, d’autre part, dans le but de favoriser leurs trafics tout au long de la côte Est de l’île. À la mort de Jean Laborde, le Gouvernement Merina bafoue les droits de ses héritiers. En Juin 1883, une escadre venant de la France prend le contrôle de la totalité de la ville de Toamasina.

Deux ans plus tard, Madagascar sera déclaré protectorat Français. Autrefois, Toamasina était un petit village de pêcheurs. Il n’était, à ce moment là, qu’une agglomération de bâtiments vétustes et de cases aux toits en feuille de ravinala. Le cyclone du mois de Mars 1927 transforma la ville en amas de ruine. Grâce à la volonté de ses habitants et en particulier les dons de l’île Maurice, une ville neuve coupée de large avenue allait paraître.

En 1929, une coopération entre la France et l’Allemagne lui a permis de bénéficier un port qui figure parmi les principales sources de revenus de l’Etat Malgache. Il est appelé actuellement capitale économique de Madagascar.

Localisation 

Autrefois, la commune urbaine de Toamasina était le chef lieu de l’ex-province autonome de Toamasina. Elle est actuellement chef-lieu de la région Atsinanana. Elle se trouve à l’Est de la capitale de Madagascar. Elle est desservie par la RN2 (352 km bitumée), la TCE (372km) et la compagnie aérienne Air Madagascar. Elle est située sur la côte Est de Madagascar, entre la latitude Sud 18°09’21’’ et la longitude Est 49°24’50’’. C’est une ville très coquette avec ses larges avenus bordés de flamboyants, et son avenue principale ornée de palmiers de Manille, Tamatave est bâtie sur une terre sablonneuse, de basse altitude de 5 à 6m au-dessus du niveau de la mer.

Sur le plan administratif, elle est délimitée :
➤ à l’Est par l’Océan Indien ;
➤ à l’Ouest par le District d’Ambatondrazaka ;
➤ au Nord par la sous-préfecture de Toamasina II ;
➤ et au Sud par le District de Brickaville.

Le climat 

La ville de Toamasina est caractérisée par un climat tropical chaud et humide presque toute l’année. Sa moyenne pluviométrique est de 3420 mm, soit une saison de pluie d’environ 250 jours par an. On y remarque la présence de la saison chaude et pluvieuse qui va du mois de Décembre jusqu’au mois de Mars. Durant cette période, on trouve souvent des pluies torrentielles et des passages assez fréquents de cyclone. Le mois de Mars est le mois le plus pluvieux atteignant jusqu’à 513 mm de pluie. La période la plus sèche est le mois d’Octobre, avec 89 mm de pluie seulement. La saison fraîche, quant à elle, est caractérisée par des pluies fines. Il se situe entre le mois de Mai jusqu’au mois d’Octobre. Une variation de température est enregistrée, elle va de 20 à 26°C.

ASPECTS SOCIO-ÉCONOMIQUES ET DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES 

Les potentialités de la commune 

L’existence du port constitue pour la commune urbaine de Toamasina une forte potentialité économique. Le port de Toamasina assure de nombreuses activités dans cette ville, telles que les industries, le tourisme, etc. Nous savons que les industries et le tourisme figurent parmi les moyens qui génèrent une quantité importante de devises. Ils représentent, entre autres, des éléments très important pour favoriser l’économie Malgache et aussi une source de développement de cette commune, en particulier, et même pour le pays. Ainsi, la ville de Toamasina se présente comme un centre socio-économique, par la présence des différentes sociétés, ainsi que des banques. Cette commune a aussi un atout considérable par l’intermédiaire de l’aéroport, les axes routiers tels que la RN2 reliant la commune avec la capitale de Madagascar, et la RN5 qui la relie à la région Analanjirofo, et enfin le canal des Pangalanes qui permet le passage de voyageurs et de marchandises grâce à la présence du port fluvial.

Dans la commune urbaine de Toamasina, les activités du secteur primaire sont très faibles, elles sont caractérisées par de petites exploitations familiales, tels que la culture maraîchère et l’élevage (avicole, porcin, bovin et ovin). On trouve souvent ce type d’élevage dans les quartiers périphériques de la ville. Rappelons que le secteur primaire se rapporte à l’agriculture, l’élevage et la pêche. Le secteur secondaire regroupe les entreprises industrielles, les bâtiments et travaux publics et l’artisanat. Quant au secteur tertiaire, il concerne les entreprises commerciales, l’administration, les services, etc. Ce secteur constitue ainsi un moteur pour le développement de la commune.

Situation de l’emploi dans la commune

Pour avoir une idée générale concernant la situation de l’emploi dans la commune urbaine de Toamasina, il est nécessaire d’analyser la répartition de la population active et des chômeurs, puis des occupés par arrondissement, dans la ville de Toamasina.

Dans son ensemble, la population active représente 48,2% ; les chômeurs augmentent jusqu’à 8,4%. On appelle population active, les personnes en âge de travailler et qui sont aptes à travailler. Elle concerne les personnes occupées, ainsi que celles qui sont au chômage. Par définition, les chômeurs sont des personnes en âge de travailler et cherchent du travail, mais qui ne trouvent pas d’emploi.

Si on se réfère à chaque arrondissement pour expliquer la situation de l’emploi, le taux de chômage d’Ambodimanga est moins élevé, soit 5,9%, d’ailleurs, la population dans cet arrondissement est faible. Pour celle d’Anjoma, Tanambao V, Morarano et Ankirihiry, le taux de chômage est respectivement de 7,7 ; 8,3 ; 8,8 et 9,7.On peut expliquer ce taux par le fait qu’en matière d’éducation, Ambodimanga se trouve un plus avancé par rapport aux autres arrondissements. Ce taux de chômage peut être expliqué ainsi que par la faiblesse de l’intervention de la population dans le secteur primaire.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE:PRÈSENTATION GÉNÉRALE DE LA VILLE DE TOAMASINA
CHAPITRE I: PRÉSENTATION DE LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA
SECTION I : SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE
SECTION II : ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES
SECTION III : LES CROYANCES RELIGIEUSES ET L’ÉDUCATION
CHAPITRE II : CADRE GÉNÉRAL DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
SECTION I : IDENTIFICATION DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
SECTION II : DIFFÉRENTES PHASES DE RESTRUCTURATION DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
SECTION III : CARACTÉRISTIQUES DE L’OFFRE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
CHAPITRE III : RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX SUR LE LTP DE TOAMASINA
SECTION I : PRÉSENTATION DU LTP DE TOAMASINA
SECTION II : CARACTÉRISTIQUES DES ÉLÈVES ET DES ENSEIGNANTS DU LTP
SECTION III : CAPACITÉ D’ACCUEIL DU LTP DE TOAMASINA
DEUXIÈME PARTIE :ANALYSE DE LA SITUATION DU LTP DE TOAMASINA EN VUE DE SON AMÉLIORATION
CHAPITRE I : CONTEXTE ACTUEL DU LTP DE TOAMASINA
SECTION I : PRODUCTION INTERNE DU LTP DE TOAMASINA
SECTION II : EFFICACITÉ EXTERNE DU LTP DE TOAMASINA
SECTION III: LES POINTS FORTS DU LTP DE TOAMASINA
CHAPITRE II : FINANCEMENT DU LTP DE TOAMASINA ET SES PROBLÈMES
SECTION I : FINANCEMENT DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE
SECTION II : DÉPENSES DU LTP DE TOAMASINA
SECTION III : LES PROBLÈMES DU LTP DE TOAMASINA
CHAPITRE III : PLACE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL,
SITUATION DES DIPLOMÉS ET SOLUTIONS PROPOSÉES
SECTION I : IMPORTANCE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
SECTION II : SITUATION DES DIPLOMÉS DU LTP DE TOAMASINA
SECTION III : LES DIFFÉRENTES SOLUTIONS PROPOSÉES
CONCLUSION 

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