QUALITE, TOXICITE, ET LEGISLATION de SPIRULINE

QUALITE, TOXICITE, ET LEGISLATION de SPIRULINE

Qualité La qualité de la spiruline est variable selon : la période de récolte, la température de séchage, la souche utilisée et la composition du milieu de culture [19].  Protéines La teneur en protéines peut décroître de 10 à 15% selon le moment de la récolte, celle en méthionine (AA soufré) de 30% selon le mode de séchage. Les conditions pour une teneur optimale sont une récolte au début de la photopériode et un séchage par pulvérisation au détriment des tambours chauffants [33]. 36  Vitamines La chaleur et la granulométrie interviennent dans la conservation des teneurs en vitamines. Seshadri et al. [56] déconseillent le séchage par pulvérisation pour une meilleure conservation de la provitamine A [19]. La biodisponibilité de la vitamine B12 semble hautement dépendante de la souche de spiruline utilisée et des procédés de culture [33].  Minéraux et acides gras Des enrichissements dans le milieu de culture en Zinc, Fer, Sélénium, peuvent fortement augmenter la teneur en ces minéraux de la spiruline. Il est même possible d’enrichir la spiruline en acides gras [19]. 

Toxicité

La spiruline est d’une totale innocuité, elle ne présente aucune contre indication ou incompatibilité médicamenteuse [13]. Des essais menés sur des rats nourris avec de la spiruline naturelle comme seule source de protéines, n’ont montré aucun effet toxique [12]. La tératogénicité a été trouvée nulle pour trois espèces dans quatre étapes de gestation différentes, avec des concentrations de spiruline de 10,20 et 30% de la diète. De même, aucun effet mutagène ou de toxicité subaiguë ou chronique n’a été décelé [17]. La mutagénicité des urines d’animaux nourris de spiruline a été testée sur des bactéries (test d’Ames) sans effet [21]. Contrairement à l’immense majorité des aliments courants, la spiruline ne semble pratiquement jamais provoquer des réactions allergiques, que ce soit par ingestion ou par contact. Au contraire, une activité anti allergique semble liée à ce produit [62]. Les cyanotoxines ne seraient pas présentes dans la spiruline. Il existe aujourd’hui une méthode « Multiplex PCR »[51] de détection des gènes impliqués dans la synthèse des microcystines, qui sont des cyanotoxines présentes dans les cyanobactéries. Des analyses réalisées par un laboratoire indépendant ont montré l’absence de Beta-Nmethylamino-Lalanine (BMAA) dans la spiruline. Cependant il paraît important de vérifier si le gène responsable de la synthèse du BMAA existe dans le génome de la spiruline et si c’est le cas, de connaître les conditions de cultures qui provoquent ou non l’expression du gène [10]. A cause de ce risque, Gantar et Svircev [36] estiment qu’il vaut mieux extraire les molécules actives de la spiruline plutôt que la consommer directement. La spiruline accumule des métaux lourds mais en quantité en dessous des seuils de toxicité donnés par la FAO 37 [33].Cependant les mêmes auteurs recommandent des contrôles de teneurs en métaux lourds pour la spiruline destinée à l’alimentation humaine [36]. Dans un récent ouvrage, Chamorro et al. [18] rapportent que les évaluations de toxicité sur des animaux nourris à court et long terme avec de fortes doses de spiruline n’ont pas révélé de toxicité. Ils considèrent qu’il faut cependant être prudent avant d’extrapoler le modèle animal à l’homme. 

Législation

La spiruline répond à la législation européenne sur les compléments alimentaires. Un décret a permis de fournir un cadre juridique complet pour les compléments alimentaires en transposant dans le droit national la majeure partie de la directive européenne n° 2002/46/CE [19]. Ce nouveau décret n° 2006/352 du 20 mars 2006, publié au Journal Officiel du 25 mars 2006, reprend la définition européenne des compléments alimentaires : « on entend par compléments alimentaires, les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité » [19]. L’étiquetage de ces produits doit comprendre la dénomination vente de « complément alimentaire », ainsi que d’autres informations comme le mode d’emploi détaillé, la dose journalière recommandée, la liste de toutes les substances utilisées lors de la fabrication, les précautions d’emploi. Ces produits doivent être enregistrés par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, après une évaluation préalable par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments. La spiruline vendue en France est conforme à la législation. Dans plusieurs états africains, une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est prévue pour la distribution de spiruline [19]. Au Sénégal, une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) a été déposée au niveau de la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires par la FAES. Malgré que l’AMM ne soit pas encore accordée, on retrouve la spiruline dans certaines pharmacies et espaces, comme un complément alimentaire. Ainsi donc, à ce jour aucune législation n’est appliquée à la commercialisation de la spiruline au Sénégal. 

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *