Statut de la médecine traditionnelle et utilisation des plantes médicinales dans le monde d’aujourd’hui

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Impact socio-économique du diabète sucré

La maladie diabétique par sa fréquence et le coût de son traitement, constitue un frein aux efforts du développement. Le caractère onéreux du coût du traitement de la maladie nécessite un éventail de solidarité assez large entre diabétiques et une prise en charge en ce qui concerne les soins, les médicaments et surtout l’insuline. Le nombre de diabétiques suivis par le centre antidiabétique Marc Sankalé de l’hôpital Abbas Ndao du Sénégal est passé de 200 à ces débuts à 20 000 dossiers de malades [11]. Le Sénégal, qui recense 2000 cas par an, n’échappe pas à une progression inquiétante de la maladie [19]. Le développement fulgurant de cette maladie est lié aux mauvaises habitudes alimentaires, à la pauvreté, aux taboux alimentaires et à l’analphabétisme, des facteurs qui font que beaucoup de personnes ne sont pas informées des risques de diabète ou de leur situation [11]. Cette augmentation est due en grande partie au mode de vie et a été considérée évitable. La situation est pire qu’il y a dix ans en raison du vieillissement de la population et des facteurs de risques relatifs au mode de vie. Le nombre de personnes atteintes augmente rapidement et va probablement doubler dans les trente prochaines années [16]. Les adultes diabétiques ont une mortalité annuelle (5,4%) deux fois supérieure à celle de la population générale. Leur espérance de vie est diminuée de 5 à 10 ans en moyenne [20].

Etude des plante

Calotropis procera (Ait.)Ait.f

Famille : Asclépiadacées C’est une importante famille tropicale bien représentée au Sénégal avec une vingtaine de genres. Cette famille était considérée jusqu’à présent au regard de la pharmacognosie comme une famille mineure, fournissant une drogue tonique amère avec l’écorce de Condurango d’Amérique du Sud (Marsdemia condurango) et un émétique-diurétique avec le Dompte venin d’Europe Vincetoxicum officinale) [37]. Nom vernaculaire : Arbre à soie du Sénégal, Pomme de Sodome
a – Caractères remarquables
C’est un arbuste à latex abondant de 2 à 3 m, parfois plus, à écorce épaisse, liégeuse, beige clair. Grandes feuilles vert glauque, blanchâtres, laineuses à la face inférieure, limbe sessiles ovale, légèrement cordés à la base, arrondis ou courtement acuminés au sommet, de 20 cm de long sur 10 cm de large. Cymes axillaires de fleurs blanches et violine pourpre de 15 mm de diamètre. Les fruits sont des follicules ovoïdes gonflés d’air, lâchement et mollement fibreux à l’intérieur, verdâtres, les graines surmontées d’une aigrette blanche [37].
b – Habitat
Espace abondant dans les régions sahéliennes qui s’installe dans les champs cultivés ; les jachères sont quelque fois envahies par le Calotropis, c’est une plante paléotropicale [2, 25, 27, 37, 38]. Très commun dans les marnes calcaires des environs de Dakar où forme de véritables peuplements. Est absent ou exceptionnel dans le centre du Sénégal et réapparaît dans l’Est [37].
c – Emplois
Le Calotropis procera occupe une place très importante dans la phytothérapie en Afrique et en Asie [18]. Les indications de Calotropis procera dont la toxicité est redoutée, découlent principalement des propriétés éméto-cathartiques certaines du latex, des feuilles et surtout des racines. Dans la région du fleuve Sénégal, les écorces et racines entrent dans certains traitements des états anxieux et de la folie
[37]. La poudre de racine est conseillée à la femme présentant une dystasie [9]. L’écorce fibreuse, sert à confectionner des liens d’après Wiesner, et contiendrait une substance amère, la mudarine, qui serait la cause de ses propriétés éméto-cathartiques [2]. Au Sénégal comme en Haïti, l’écorce est utilisée comme aphrodisiaque [9]. Au walo dans le Cayor les racines font partie de nombreuses compositions antilépreuses et antisyphilitiques les plus actives connues en médecine traditionnelle [37,23]. Les feuilles, en décoction aqueuse, sont indiquées pour le traitement de la toux, des filarioses et de l’anasarque [25]. Les feuilles guériraient les maux de tête et des yeux, les jambes enflées, les blessures faites par les clous rouillés ; bouillies avec les fruits, elles serviraient à extraire le ver de Guinée [2]. Les feuilles, à cause du latex sont également très utilisées dans la constipation, la carie dentaire. Les tiges ne sont pas épargnées dans cette pharmacopée africaine et asiatique, POST considère la poudre des tiges sèches comme stomachique et antidiarrhéique. Selon BERHAUT, le latex serait un antiseptique des plaies, un sédatif, un résolutif et un rubéfiant dans les douleurs rhumatismales en usage externe, le latex serait antimycosique [37, 9]. Les peuhls l’utilisent pour faire cailler le lait, et aussi pour épiler les peaux ; beaucoup d’usages médicaux viennent de sa causticité ; ainsi, on l’utilise sur les ulcères de lymphangite épizootique, sur les plaies des chameaux, pour détruire les poux des volailles et comme anthelminthique [2].
d- Constituants chimiques
Latex :
Le Calotropis procera a donné lieu depuis 1950 à des travaux de recherches importants. Les premiers Hesse et al. [37] isolent du latex de la calotropagénine (C23H22O6) qui est une trihydroxy-oxocardenolide, à l’état libre avec six principes hétérosidiques cristallisée. En 1969 Brüschweiller et al. isolent trois composés supplémentaires l’uzarigénine (dihydroxycardénolide), la syriogénine (tridroxycardénolide) et un nouvel hétéroside. On connaît donc au total actuellement sept hétérosides du latex.

Table des matières

DEDICACES
REMERCIEMENTS
LISTES DES FIGURES
LISTES DES TABLEAUX
LISTES DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I- PLANTES ET DIABETE
I.1 La Plante Médicinale
I.1.1 Qu’est ce que la Médecine traditionnelle ?
I.1.2 Définition de la plante médicinale
I.1.3 Généralités sur la phytothérapie
I.1.4 Principes actifs en phytothérapie
I.1.5 L’avenir des plantes en médecine
I.1.6 Statut de la médecine traditionnelle et utilisation des plantes médicinales dans le monde d’aujourd’hui
I.2 Rappels sur le Diabète
I.2.1 Généralités
I.2.2 Ethiopathogénie du diabète sucré
a – Qu’est – ce que le diabète ?
b – Définition du diabète sucré
I.1.3 Classification du diabète
I.2.4 Impact socio-économique du diabète sucré
I.3 Etude des plantes
I.3.1 Calotropis procera (Ait.)Ait.f. (figure 1)
a – Caractères remarquables
b – Habitat
c – Emplois
d- Constituants chimiques
e- Pharmacologie
I.3.2 Catharanthus roseus (L.) G. Don (figure 2)
a- Caractères remarquables
b- Habitat
c- Emplois
d- Constituants chimiques
e- Pharmacologie
I.3.3 Jatropha curcas (L.) (Figure 3)
a- Caractères remarquables
b- Habitat
c- Emplois
d- Constituants chimiques
e- Pharmacologie
I.4 Structures et propriétés physico-chimiques, physiologiques et pharmacologiques des alcaloïdes étudiés de la Capsaïcine, de la Diphénylamine, de la Lépidine et de la Chaconine
I.4.1 Capsaïcine
a- Structure et Propriétés physico-chimiques
b- Propriétés physiologiques et pharmacologiques
I.4.2 Diphénylamine (DPA)
a- Structure et propriétés physico-chimiques
b- Propriétés physiologiques et pharmacologiques
I.4.3 Chaconine
a- Structure et propriétés physico-chimiques
b- Propriétés physiologiques et pharmacologiques
I.4.4 Lépidine
a- Structure et propriétés physico-chimiques
b- Propriétés Physiologiques et pharmacologiques
I.5 Les différentes méthodes d’analyse des alcaloïdes
I.5.1 Méthodes chromatographiques
a- Chromatographie sur couche mince (CCM)
b- Chromatographie Liquide à Haute Performance (C.L.H.P)
II Matériel et Méthodes
II.1 Matériel végétal
II.2 Standards des alcaloïdes
II.3 Echantillonnage
II.4 Procédure d’extraction et de purification d’alcaloïdes
II.4.1 Extraction d’alcaloïdes
a- Matériels et produits chimiques
b- Procédure d’extraction
a-1- Extraction des alcaloïdes de Calotropis procera
b-1- Extraction des alcaloïdes de Catharanthus roseus
c-1- Extraction des alcaloïdes de Jatropha curcas
II.4.2 Purification des extrait
a- Matériels et produits chimiques
b- Procédure de Purification
II.5 Méthodes d’analyses des extraits
II.5.1 Analyse des extraits par Chromatographe Liquide à Haute Performance (CLHP)
a- Appareillage et conditions analytiques.
b- Procédure expérimentale
c- Analyse des extraits
II.5.2 Analyse des extraits par chromatographie sur couche mince (CCM)
a- Matériels et solvants
b- Procédure expérimentale
III Résultats et Discussions.
III.1 Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC)
III.2 Méthodologie analytique de la poudre
III.3.1 Echantillonnage.
III.3.2 Procédure d’extraction et de Purification de la poudre
III.3 Chromatographie sur couche mince (CCM)
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
A N N E X E S
GLOSSAIRE

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