Système réglementaire et nouvelles techniques de gestion des risques

Sommaire: Techniques de gestion des risques

I Le risque de crédit : de Babylone à LTCM
II La stabilité du système financier international
III La réforme du système réglementaire  et nouvelles techniques de gestion des risques
IV Conclusion : événements récents et nouvelles pratiques bancaires

Extrait du cours techniques de gestion des risques

I-Le risque de crédit : 
de Babylone à LTCMJe vous propose une revue du risque de crédit que j’ai intitulée :
« Le risque de crédit : de Babylone à LTCM », qui donne un aperçu des différentes facettes du risque de crédit et de ses interactions avec d’autres formes de risques, comme le risque de marché et le risque de liquidité. Puis, je dirai quelques mots sur la stabilité du système bancaire et sur le coût des faillites des institutions financières pour la société. Ensuite, je discuterai des mesures à mettre en place pour accroître la stabilité du système financier international, c’est-à-dire la réforme du système réglementaire, les nouvelles techniques de gestion des risques et les nouvelles pratiques de gestion bancaire comme la transformation de l’approche transactionnelle au profit d’une gestion en termes de portefeuille du risque de crédit. Enfin, je conclurai par une réflexion sur les événements récents et les tendances qui s’affirment et bouleversent les pratiques bancaires.
La gestion du risque de crédit
Le risque de crédit et la codification des relations entre prêteurs et emprunteurs étaient déjà au cœur des préoccupations des rois des premières civilisations. Il y a 3800 ans, Hammourabi, roi de Babylone, au paragraphe 48 de son Code des lois, énonçait que, dans l’éventualité d’une récolte désastreuse, ceux qui avaient des dettes étaient autorisés à ne pas payer d’intérêt pendant un an. En fait, ce paragraphe 48, qui est souvent attribué par erreur au philosophe grec Thalès, qui a vécu 1200 ans après Hammourabi, est le premier contrat d’option qui n’ait jamais été écrit. Le risque d’une mauvaise récolte était transféré de l’emprunteur au prêteur, créant ainsi un risque de crédit pour le prêteur.
Les conférences Gérard-Parizeau
rembourser leurs dettes. Pour l’industrie bancaire, le risque majeur demeure le risque de crédit. Il est vrai qu’au fil des années les banques ont perfectionné l’analyse, la mesure et la gestion de ce risque.  Les premières émissions obligataires aux États-Unis remontent au début des années 1900, et avec elles la création des agences d’évaluation du crédit (rating) Moody’s et Standard & Poor’s. Ces institutions évaluent la qualité du crédit pour les grandes entreprises cotées en bourse. Moody’s et Standard & Poor’s sont maintenant devenues des références incontournables, à tel point que la nouvelle approche standard suggérée par le Comité de Bâle repose sur l’utilisation des évaluations de ces agences de notation.
La gestion du risque de crédit
Cependant, l’analyse traditionnelle du risque de crédit a une faiblesse fondamentale : elle apprécie chaque crédit au cas par cas, transaction par transaction. Chaque crédit est évalué individuellement par un comité ad hoc,en vue de son acceptation ou de son rejet. Une fois le crédit accepté, le prêt s’ajoute à la cohorte des prêts déjà consentis, et le pool reste statique. La gestion demeure essentiellement passive : la banque collecte les coupons et les prêts s’amortissent naturellement. Le risque de corrélation, c’est-à-dire le risque associé aux dépendances entre emprunteurs (risque de concentration géographique ou dans une industrie donnée) était souvent ignoré. Les conséquences d’une telle approche ont parfois été dramatiques.
II-La stabilité du système financier international
Le coût des faillites bancaires est considérable pour la société. De 1976 à 1996, avant les deux crises asiatiques récentes, 59 défaillances bancaires dans les pays en voie de développement ont coûté  250 milliards de dollars, soit une moyenne de 9 % du PNB de ces pays. Les pertes sur prêts des banques dans les quatre pays asiatiques les plus touchés par les deux crises récentes s’élevèrent à 130 milliards de dollars, soit de 20 à 25 % de leur PNB. Pendant la même période,les 10 défaillances bancaires dans les pays développés ont coûté en moyenne 4 % de leur PNB. En septembre 1998, après la débâcle du fonds LTCM, les 14 plus grandes banques d’affaires du monde ont fourni de façon concertée 3,5 milliards de dollars au fonds de couverture (hedge fund) pour éviter le risque de faillites en cascade qu’auraient sans doute déclenché la chute de LTCM et sa liquidation précipitée.

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