VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE DOMESTIQUES EN AGRICULTURE

 VALORISATION DES BOUES DE VIDANGE DOMESTIQUES EN AGRICULTURE

Compostage et co-compostage

Le terme compostage désigne la technique qui permet d’obtenir un compost à partir d’un matériau alors que le co-compostage fait intervenir plus de deux matériaux compostages.

Définition du compost et du compostage

Le terme compostage a connu beaucoup de définitions depuis plusieurs décennies. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) (2006) , « Le compostage est la transformation, en présence d’eau et d’oxygène, de déchets organiques par des microorganismes (champignons microscopiques,bactéries, etc…) en un produit comparable à l’humus et utile en agriculture et en jardinage : le compost ». L’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (ITAB) (2001) définit quant à lui le compostage comme suit : « Le compostage est un processus de décomposition et de transformation « contrôlées » de déchets organiques biodégradables, d’origine végétale et/ou animale, sous l’action de populations microbiennes diversifiées évoluant en milieu aérobie ».D’après ces définitions qui sont d’ailleurs confirmées par la figure 1 de McClintock (2005), nous pouvons retenir que le compostage est un processus naturel ou provoqué de dégradation ou de décomposition de la matière organique par les micro-organismes dans des conditions bien définies.Le co-compostage désigne le compostage en mélange de différents types de déchets organiques dont les caractéristiques sont complémentaires (teneur en eau, en azote et en carbone, porosité).(Dictionnaire environnement et développement durable). Selon ADEME (2006) le co compostage permet de maintenir l’équilibre entre les deux co-substrats co-compostés.Le compost est défini comme étant «(…) un composé riche en humus et en minéraux semblable à un terreau et souvent utilisé comme tel au jardin. Il est obtenu par le compostage de déchets organiques biodégradables (essentiellement d’origine végétale) qui est réalisé de façon individuelle ou en centre de compostage », (ADEME, 2006).

Matériaux compostés

Pour leur développement, les plantes ont besoin d’éléments minéraux présents dans le sol. Ainsi ces derniers doivent être disponibles pour faciliter leur absorption. Il est donc indispensable que le sol soit riche en matière organique stable pour une bonne absorption des éléments nutritifs nécessaires à la plante et sa libération de façon régulière.La matière organique dans le sol est représentée par l’humus (« naturel »), les cadavres de petitsanimaux, les excréments, des débris végétaux de plantes mortes, etc. La décomposition de la matière organique est le résultat de l’activité des organismes du sol qui aboutit à la formation de macromolécules originaires du vivant et qui jouent un rôle fondamental dans la structure et la vie du sol qui n’en possède que quelques pourcentage (0,5 à 10% en général) (Mustin, 1987).Le compostage est un processus contrôlé (par l’homme) de fabrication d’humus (« artificiel »)appelé compost. Selon les matériaux utilisés, il existe plusieurs pistes de compostage :Le compostage de fumier de bovins : la composition du fumier d’origine bovine conditionne en grande partie la qualité du compost en fin de processus (Mentaux, 1995)Le compostage de panse de bovins : les contenus de panses de bovins peuvent être transformés par compostage en terreau susceptible d’améliorer la qualité physicochimique et biologique des sols (Gueye, 2012).Le compostage de fumier d’ovins : les déjections ovines étant plus sèches que les déjections bovines, la quantité de paille nécessaire à une bonne structure du tas de fumier est un peu plus faible (Diallo et al., 2002).Le compostage de fumiers de porcs : le fumier de porcs est constitué soit par raclage périodique (une à deux fois par semaine) de fumier de porcherie d’engraissement, soit par accumulation de litière d’enclos de gestation (ou mélange des deux) (Baudon et al.,2005).Le compostage de lisier de porc : le compost de lisier de porc nécessite un apport de paille, d’écorces ou de sciure de bois pour le structurer et le maintenir. Le lisier seul est trop humide et trop riche en azote pour que le compostage soit possible et pour qu’il ait un bon équilibre C/N (Mazé et al., 1996).Le compostage de fiente de volailles ou de lapins : les fumiers de volailles (poulets de chair ou de dindes) sont beaucoup trop secs pour être compostés tels quels. En effet, leur taux de matière sèche est la plupart du temps compris entre 60 et 75 %. Leur humification est donc nécessaire pour les ramener à un taux de 40 à 50 % (Levasseur et Aubert, 2006).Le compostage de déchets verts : les déchets verts sont constitués de tontes de gazon, feuilles mortes, de tailles de haies, de branches, etc. Mais ils peuvent contenir des déchets indésirables (sacs de plastiques, débris de bâches, débris divers, etc.). Le co-compostage de déchets verts et déjections animales (fumier mou, fumier de volailles) est d’ailleurs de plus en plus pratiqué dans le but d’augmenter la structure du compost (Francou., 2003).Le compostage des déchets ménagers : il s’agit uniquement de la fraction fermentescible des ordures ménagères qui est compostée et non les ordures ménagères brutes (non traitées à la source). Le compost obtenu avec ces ordures ménagères brutes(appelé compost d’ordures ménagères ou urbains) est en effet de mauvaise qualité, car il contient trop d’éléments indésirables. Par ailleurs, les déchets putrescibles, riches en azote, ne peuvent être compostés seuls comme les déchets verts, par manque de carbone et défaut de structure. Un mélange de déchets alimentaires et de déchets verts, ou résidus de bois, etc. résout le problème (Ngnikam et al., 1993)Le compostage de boues de station d’épuration : les boues de station d’épuration résultant du traitement des eaux usées. Elles sont considérées comme des déchets et sont majoritairement valorisées en agriculture par leur épandage sur champ. Huber (2011) résumé dans le tableau I, la teneur des éléments nutritifs contenus dans les différents composés compostés. Le compost représente une solution de traitement des boues notamment en réduisant leur charge parasitaire et en éliminant les odeurs (Mantovi et al.,2005).

Table des matières

 Dédicaces
Remerciement
Liste des sigles
Liste des figure
Liste des tableaux
Résumé
Abstract 
Chapitre 1 : Introduction générale
1.1. Contexte et problématique
1.2. Objectif de l’étude 
1.2.1. Objectif générale
1.2.2. Objectifs spécifiques 
1.3. Méthodologie adoptée 
Chapitre 2 : Revue de la littérature 
2.1. Compostage et co-compostage
2.1.1. Définition du compost et du compostage
2.1.2. Matériaux compostés
2.1.3. Différents procédés de compostage 
2.1.3.1. Compostage en anaérobie
2.1.3.2. Compostage en aérobie
2.2. Qualité du compostage
2.2.1. Facteurs influençant le compostage 
2.2.2. Critères d’évaluation de la maturité
2.2.2.1. Méthodes empiriques d’évaluation de la maturité
2.2.2.2. Caractéristiques physiques et chimiques
2.2.2.3. Activité biologique d’évaluation de la maturité
2.2.2.4. Valeur agronomique
2.3. Utilisation du compost
2.3.1. Avantages de l’utilisation du compost
2.3.2. Risques d’utilisation 
2.4. Les boues de vidange
2.4.1. Définitions 
2.4.2. Caractéristiques des boues de vidange
2.4.3. Aspects juridiques et réglementaires
Chapitre 3 : Matériel et Méthodes
3.1. Différents substrats 
3.1.1. Boues de vidange
3.1.2. Déchets de poissons
3.1.3. Déchets maraîchers
3.2. Protocole expérimental.
2.2.1. Production des boues utilisées comme principal substrat
3.2.2. Différentes doses de co-compostagE
3.2.3. Echantillonnage
3.2.4. Suivi des caractéristiques physiques
3.2.4.1. Suivi de la température 
3.2.4.2. Teneur en Matière Sèche (MS) et en Matière Organique (MO) 
3.2.4.3. Mesure du pH et de la conductivité 
3.2.5. Mesure des paramètres chimiques
3.2.5.1. Analyse des ions calcium (Ca), magnésium (Mg), potassium (K) et sodium (Na) 
3.2.5.2. Analyse élémentaire : C/N 
3.2.5.3. Analyse des acides humiques et des acides fulviques
3.2.5.4. Analyse du phosphore organique et minéral
3.2.6. Détermination des paramètres microbiologiques et parasitologiques
3.2.6.1. Analyse des coliformes fécaux 
3.2.6.2. Analyses parasitologiques
Chapitre 4 : Résultats et discussions 
4.1. Suivi du processus de compostage 
4.1.1. Evolution de l’humidité au cours du processus de compostage 
4.1.2. Evolution de la température au cours du compostage
4.1.3. Variations du pH au cours du compostage
4.1.4. Variation de la conductivité au cours du compostage
4.1.5. Evolution de la matière organique au cours du compostage
4.2. Qualité agronomique des composts
4.3. Qualité sanitaire des composts 
4.3.1. Concentrations en coliformes fécaux des composts
4.3.2. Concentrations en œufs d’Ascaris des composts 
Conclusion
Bibliographie

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