’ACTION ANALGESIQUE DE L’EXTRAIT ALCALOIDE DE PEGANUM HARMALA

ACTION ANALGESIQUE DE L’EXTRAIT ALCALOIDE DE PEGANUM HARMALA

Mécanismes d’action

Antalgiques non opioïdes 

Le paracétamol

C’est un antalgique à action centrale dont le mécanisme est différent de celui des antalgiques morphiniques. En effet, le paracétamol renforce le contrôle inhibiteur descendant de la douleur qui se projette au niveau des corps cellulaires de la corne postérieure de la moelle épinière. L’action antipyrétique du paracétamol est directement liée à l’inhibition de la COX cérébrale qui produit des prostaglandines nécessaires à la genèse de la fièvre 2.1.2. Les AINS Ce sont des analgésiques à action périphérique. Les actions analgésique et antiinflammatoire des AINS sont liées à la prévention de la production de prostaglandines. Les AINS sont des inhibiteurs de la COX2. Par ce mécanisme, ils induisent une action à la fois antalgique et anti-inflammatoire. Les AINS classiques comme l’acide acétylsalicylique sont des inhibiteurs mixtes de la 44 COX1 et de la COX2. L’inhibition de la COX1 prévient la production de prostaglandines physiologiques nécessaire à la sécrétion de mucus cytoprotecteurs gastriques et à la contraction utérine. Les AINS classiques inhibiteurs de COX1 peuvent donc entraîner des effets ulcérogènes et une prolongation de la gestation. Les inhibiteurs sélectifs de la COX 2 comme les médicaments appartenant au groupe des coxibs permettent de s’affranchir des effets indésirables pouvant être liés à l’inhibition de la COX1. 

Antalgiques opioïdes

Ce sont des analgésiques à action centrale. L’action analgésique des morphiniques est essentiellement liée à la stimulation des récepteurs des opioïdes localisés sur la membrane présynaptique des neurones à substance P, transmetteurs de l’influx nociceptif de la périphérie vers la corne postérieure de la moelle épinière. La stimulation de ces récepteurs par les morphiniques prévient la libération de la substance P et la stimulation des corps cellulaires des voies de sortie ascendantes de la douleur. C’est par ce mécanisme que les analgésiques morphiniques s’opposent à la transmission de l’influx nociceptif vers les centres supérieurs.

Médicaments n’appartenant pas strictement à la classe des antalgiques mais utilisés dans les douleurs neurogènes

Ces médicaments peuvent, seuls ou associés, diminuer la douleur. Il s’agit principalement des antidépresseurs tricycliques ou d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, d’anticonvulsivants. Les antidépresseurs par leur action sérotoninergique, permettent la stimulation par la sérotonine des fibres Aβ inhibitrices des voies de la douleur. Les anticonvulsivants par leur action GABAergique permettent de diminuer le message excitateur nociceptif transmis par les fibres C et Aδ. 45 Le Tiapride, neuroleptique, est également utilisé dans le traitement des algies intenses et rebelles.

CRITERES DE CHOIX THERAPEUTIQUE

Le choix de l’antalgique dépend : – du mécanisme douloureux impliqué : douleurs par excès de nociception ou neuropathiques…. – de l’intensité de la douleur évaluée par le malade : faible, modérée, intense ou très intense ; – des contre-indications à la prescription d’un type d’antalgique : pathologie antérieure ou actuelle, allergie(s) éventuelle(s), interactions médicamenteuses. 1. Douleurs neurogènes Les douleurs neuropathiques ne répondent pas ou peu aux antalgiques non opioïdes (AINS, paracétamol). Les opioïdes forts et le tramadol peuvent avoir une efficacité sur les douleurs neuropathiques périphériques notamment diabétiques. Les douleurs de désafférentation ou neurogènes sont traitées principalement par les antidépresseurs tricycliques, les anticonvulsivants, les neuroleptiques, la neurostimulation, et éventuellement par les anesthésiques locaux. Cependant, l’efficacité des antidépresseurs et des anticonvulsivants reste toujours limitée. 2. Douleurs par excès de nociception Ces douleurs répondent bien aux antalgiques non opioïdes et/ou aux opioïdes. Les anesthésiques locaux peuvent être utilisés notamment dans les douleurs aiguës. Dans ce type de douleur, selon l’intensité de la douleur, la stratégie suivra le palier proposé par l’OMS.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA DOULEUR
I.CONCEPTS DE BASE
1. Définition
2. Composantes de la douleur
2.1. La composante sensori-discriminative
2.2. La composante affective
2.3. La composante cognitive
2.4. La composante comportementale
2.5. La composante végétative
II. CLASSIFICATION DE LA DOULEUR
1. Douleurs liées aux mécanismes physiopathologiques
1.1. Douleur par excès de nociception
1.2. Douleur neuropathique ou de désafférentation
1.3. Douleur psychogène
1.4. Douleur idiopathique
2. Durée ou aspect temporel de la douleur
2.1. Douleur aiguë
2.2. Douleur chronique
III. CARACTERISTIQUES DE LA DOULEUR
1. Caractéristiques spatiales de la douleur
2. Caractéristiques temporelles de la douleur
3. Caractéristiques d’intensité de la douleur
4. Caractéristiques psychosociales de la douleur
IV. RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE DE LA DOULEUR
1. Nocicepteurs et nociception
2. Substances algogènes
3. Les fibres afférentes
4. Voies de la douleur
4.1. Voies ascendantes de la douleur
4.2. Voies descendantes de la douleur
V. PHARMACOLOGIE DES ANTALGIQUES
1. Classification
1.1. Antalgiques non opioïdes
1.2 Antalgiques opioïdes faibles
1.3 Antalgiques opioïdes forts
1.4 Médicaments n’appartenant pas à la classe des antalgiques mais utilisés dans les douleurs neurogènes
2. Mécanismes d’action
2.1. Antalgiques non opioïdes
2.2. Antalgiques opioïdes
2.3 Médicaments n’appartenant pas strictement à la classe des antalgiques mais utilisés dans les douleurs neurogènes
VI. CRITERES DE CHOIX THERAPEUTIQUE
1. Douleurs neurogènes
2. Douleurs par excès de nociception
3. Douleur mixte et par excès de nociception
3.1. Dans le cancer
3.2. Dans l’infection par le VIH
CHAPITRE 2 : MODELES D’ETUDE DE LA DOULEUR
I. MODELES D’ETUDE DES ANALGESIQUES A ACTION CENTRALE
1. Généralités
2. Méthode de la plaque chauffante
2.1. Principe
2.2. Procédure expérimentale
3. Test de l’immersion de la queue
3.1. Principe
3.2. Procédure expérimentale
4. Test au formol
4.1. Principe
4.2. Procédure expérimentale
II. MODELES D’ETUDE DES ANALGESIQUES A ACTION PERIPHERIQUE
1. Généralités
2. Les tests de contorsions
2.1. Principe
2.2. Procédure expérimentale
3. Modèle de douleur sur un tissu inflammé
3.1. Principe
3.2. Procédure expérimentale
DEUXIEME PARTIE :REVUE EXPERIMENTALE SUR
PEGANUM HARMALA ET MITRAGYNA SPECIOSA
I. MATERIELS ET METHODES
1. Evaluation de l’effet analgésique de l’extrait alcaloïde de
Peganum harmala : mécanismes impliqués
1.1. Matériels et méthodes
1.2. Matériel végétal
1.3. Préparation des extraits
1.4. Essais d’antinociception
1.5. Substances testées
1.6. Analyse statistique
2. Evaluation de l’action analgésique d’un extrait de Mitragyna speciosa et de mitragynine sur un modèle de douleur thermique chez des rats
2.1. Matériel animal
2.2. Matériel végétal
2.3. Substances testées
2.4. Procédures expérimentales
2.5. Analyse statistique
II. RESULTATS
1. Evaluation de l’action analgésique de l’extrait alcaloïde de graines de P. harmala
1.1. Administration de l’extrait alcaloïde de P. harmala sur un modèle de douleur à l’acide acétique
1.2. Administration de l’extrait alcaloïde de P. harmala sur un modèle de douleur chez la souris induit par le formol
1.3. Résultats de la plaque chauffante
2. Extraits de Mitragyna speciosa et de Mitragynine
2.1. Administration des extraits de M. speciosa et de la mitragynine par voie intrapéritonéale
2.2. Administration par voie orale de l’oxycodone et de la mitragynine

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