ACTIVITE ANTIOXYDANTE DE L’EXTRAIT ETHANOLIQUE DES FRUITS DE DIALIUM GUINEENSE WILLD

ACTIVITE ANTIOXYDANTE DE L’EXTRAIT ETHANOLIQUE DES FRUITS DE DIALIUM GUINEENSE WILLD

Description botanique 

Port Dialium guineense est un arbuste dressé, ramifié dès la base pouvant atteindre en moyen 15 m. Le fût est rarement droit, avec des écorces très grisâtres (Ndom, 2008). Les figures 1 et 2 montrent les caractères morphologiques de Dialium guineense (Assongba et al., 2013)  Figure 1 : Pieds de Dialium guineense épargné dans les champs (Assongba et al., 2013). Figure 2 : Végétation de Dialium guineense (West African PLANT DATA BASE ; www.westafricanplants.senckeberg.de).

Feuilles Les feuilles sont imparipennées alternes

Le rachis est long de 5 à 10 centimètres portant deux paires de folioles généralement bien opposées. Les folioles sont elliptiques, longues de 5 à 8 centimètres, larges de 3 à 4 centimètres avec une base arrondie. Les deux côtés du limbe sont réunis au sommet du pétiole. Ce sommet est en pointe acuminée courte et obtue avec 7 à 10 nervures latérales peu saillantes ; et un réseau très détaillé de nervures réticulées. Le limbe est glabre, devenant coriace, luisant dessus et bien vert, d’un vert mat dessus, et parfois puberulent. Le filet est marginal et translucide. Le pétiole est long de 1 à 2 centimètres avant la première paire de folioles. Les pétioles latéraux sont longs de 3 à 5 mm, apaissis et ridés. Le pétiolule et le pétiole sont parfois pubescents (Berhaut, 1975). La figure 3 montre les feuilles de Dialium guineense. Figure 3 : Feuilles de Dialium guineense (Reidka , 2001)

Fleurs

Les fleurs de Dialium guineense sont hermaphrodites (à la fois mâles et 6 femelles) et sont pollinisées par le vent et les insectes, notamment les mouches, les abeilles, les guêpes et les papillons. Les inflorescences comportent entre 13 et 59 fleurs, qui s’ouvrent pendant quatre à six jours. Chaque fleur est pollinisée lorsqu’elle s’ouvre, entre six heures du matin et midi (Ewedje, 2011 ; Tanjiekpon, 2011). Les fleurs sont blanchâtres portant des fruits noirs à velours dense qui sont plus ou moins circulaires et aplatis (Hutchinson et Daniel, 1958). Au Nigéria, l’arbre fleurit de septembre à octobre (Keay, 1989). Les fleurs comportent 8 à 10 étamines réparties en deux verticilles parmi lesquelles une à deux seulement sont fertiles (Adam, 1987). La figure 4 montre les fleurs de Dialium guineense. Figure 4 : Fleurs de Dialium guineense (Assongba, 2013) I.2.4. Fruits Les fruits de Dialium guineense sont lenticulaires ou aplaties, globuleuses, d’environ 2 à 2,5 cm de diamètre contenant 1 et parfois 2 graines incrustées dans une rougeâtre pulpe acidulée et délicieusement comestible (Ezeja et al., 2011). Les fruits noirs veloutés se produisent à partir de février à avril et sont généralement abondants (Assongba, 2013). Les figures 5 et 6 montrent les fruits de Dialium guineense. 7 Figure 5 : fruits de Dialium guineense (Asoiro et al., 2017).

Habitat et répartition géographique

Cette espèce est présente au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, à la République Centrafricaine, en Côte d’Ivoire en Guinée Equatoriale, au Ghana, 8 en Guinée Conakry, en Guinée Bissau, au Libéria, au Mali, au Niger, au Nigéria, à Sao Tomé, au Sénégal, en Sierra Leone, au Soudan, au Togo (Orwa et al., 2009). Au Sénégal, elle est présente dans les Iles du Saloum, et surtout en Casamance au niveau des littoraux. En somme, c’est une espèce qui pousse en Afrique subsaharienne avec une répartition s’étendant de la presqu’Ile du Cap Vert, au Soudan en passant par les territoires du Sahel. Les conditions les mieux adaptés du tamarinier noir sont les suivantes : sols acides, riches en fer et bien drainés ; températures oscillant entre 25 et 32°C. La figure 7 représente la répartition géographique de Dialium guineense dans le territoire du Sahel. Figure 7 : Répartition géographique de Dialium guineense dans le territoire du Sahel (Ewedje, 2011) 9 I.4. Composition chimique La composition chimique des feuilles de Dialium guineense a fait l’objet de nombreux travaux et études. Au Nigéria, une étude réalisée sur l’extrait de feuilles a révélé la présence de tanins, d’alcaloïdes, de saponines, de flavonoïdes, de stéroïdes, d’hétérosides cardiotoniques et l’absence des sucres réducteurs (Akinpelu et al., 2011). Des travaux antérieurs réalisés au Laboratoire de Pharmacognosie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont permis de mettre en évidence la présence dans les feuilles de flavonoïdes, de tanins, d’alcaloïdes et l’absence d’anthracènes et d’hétérosides cardiotoniques (Koumaré M, 1989). Le criblage phytochimique fait par les méthodes classiques (Trease et al., 1998) a montré que l’extrait éthanolique d’écorce de tige de Dialium guineense contient des anthraquinones, des alcaloïdes, des flavonoïdes, des tanins, et des saponines (Olajubu et al., 2012). Une étude faite sur l’extrait éthanolique des feuilles a montré la présence de beaucoup de composés chimiques dont les proportions sont présentées dans le tableau II (Osuagwu et al., 2013). 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR DIALIUM GUINEENSE
I.1. Eléments de taxonomie et dénominations
I.1.1. Classification
I.1.2. Dénominations
I.2. Description botanique
I.2.1. Port
I.2.2. Feuilles
I.2.3. Fleurs
I.2.4. Fruits
I.3. Habitat et répartition géographique
I.4. Composition chimique
I.5. Usages et pharmacologie
I.5.1. Usages
I.5.2. Pharmacologie
I.6.Toxicité
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES RADICAUX LIBRES
I.1. Définitions
I.1.1. Radicaux libres
I.1.2. Stress oxydatif
II.2. Mécanisme du stress oxydant
II.2.1. Origine des radicaux libres
II.2.1.1. Origine endogène
II.2.1.1.1. NADPH oxydase
II.2.1.1.2. Xanthine oxydase (XO)
II.2.1.1.3. NO synthase
II.2.1.1.4. Mitochondrie
II.2.1.2. Origine exogène
II.2.1.2.1. Rayonnements UV
II.2.1.2.2. Monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2)
II.2.1.2.3. Alimentation
II.2.1.2.4. Certains médicaments
II.2.2. Cibles biologiques des radicaux libres
II.2.2.1. Lipides
II.2.2.2. protéines
II.3. Défenses cellulaires contre le stress oxydant
II.3.1. Systèmes antioxydants enzymatiques
II.3.1.1. Catalase
II.3.2. Système antioxydant non enzymatique
II.3.2.1. Polyphénols
II.4. Rôle du stress oxydant dans certaines pathologies
II.4.1. Stress oxydant et obésité
II.4.2. Stress oxydant et diabète
II.4.3. Stress oxydant et athérosclérose
II.4.4. Stress oxydant et infertilité masculine
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1.MATERIEL ET REACTIFS
I.1.1. Matériel végétal
I.1.2. Matériel de laboratoire
I.1.3. Principaux réactifs et solvants utilisés
I.2. Méthodes
I.2.1 Teneur en eau
I.2.2. Extraction et fractionnement
I.2.2.1 Extraction
I.2.2.2 Fractionnement
1.2.3. Activité antioxydante par la méthode ABTS.
1.2.3.1. Principe
1.2.3.2. Méthode
1.2.3.3. Expressions des résultats
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Teneur en eau
II.2. Rendements d’extraction et de fractionnement
II.3. Activite antioxydante par la methode ABTS
II.3.1. Pourcentage d’inhibition
II.3.1.1. Extrait éthanolique
II.3.1.2. Fraction dichlorométhanique
II.3.1.3. Fraction d’acétate d’éthyle
II.3.1.4. Fraction aqueuse.
II.3.1.5. Acide ascorbique
II.3.2. Concentration inhibitrice à 50% (CI50)
CHAPITRE III : DISCUSSION
Conclusion

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